Le premier tome de cette saga historique et familiale avait laissé les lecteurs sur un gros point d’interrogation. Qu’allait-il advenir de cette famille ardennaise qui avait dû fuir sa région à cause de la guerre pour installer sa boulangerie dans le petit village de Saint-Jean ? Le fils avait tué l’officier allemand en charge de l’occupation du village, ce dernier devenant un peu trop entreprenant avec sa mère.
Le pot aux roses venait également d’être découvert par cet officier qui avait compris que la résistance communiquait via un ingénieux système de messages codés cachés dans les pains. Ces pains spéciaux étaient échangés contre des timbres à l’effigie du général Pétain.
Comme pour le premier tome, les auteurs reconstituent dans cette suite et jusque dans les moindres détails, la vie d’un petit village français durant l’occupation allemande et plus précisément la destinée de deux familles de boulangers : les Martineau et les Durand. La manière de vivre et l’adaptation durant cette période sombre de notre histoire y est parfaitement décrite. Par exemple, on nous explique comment la recette du pain est modifiée suite à la raréfaction de certains ingrédients due aux restrictions et au rationnement. On nous apprend aussi la méthode de conservation des œufs à cette époque. Alors, la vie s’organise. La résistance aussi. Mais même si on abuse longtemps la vigilance de l’ennemi, on finit toujours par se faire débusquer. L’occupant nazi n’est pas tendre avec les résistants et les représailles sont impitoyables.
Avec ce deuxième opus, les personnages nous sont déjà devenus familiers et cette saga animée autour de cet aliment sacré en France, le pain, nous accroche irrésistiblement. La narration est bien rythmée dosant suspense, scènes d’action et petites histoires individuelles mêlées à la grande. Ce feuilleton parcourra 30 ans d’histoire.
(par David SPORCQ)
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