Avatar : Le Champ céleste T. 1 - Par Sherri L. Smith & Guilherme Balbi - Delcourt Comics

Depuis le départ de la majorité des humains hors de Pandora, Jake Sully a entamé une vie de chef de clan et de père avec Neytiri à ses côtés. En effet, au fil des années passées chez les Naavi, le couple a eu pas moins de trois enfants biologiques et adopté une jeune orpheline issue de la guerre entre humains et autochtones. Une nouvelle génération que Jake compte bien éduquer avec les méthodes ancestrales, mais également en prévision d’une nouvelle invasion humaine.

Dès lors, sans surprise, le lecteur retrouve des défis que le héros a lui-même rencontrés lors de son entraînement, mais à cela s’ajoute que tous les peuples de la planète se retrouvent régulièrement pour débattre de l’avenir que Jake annonce bien sombre. Il est convaincu que de nouvelles troupes armées en provenance de la Terre viendront pour tenter de dominer à nouveau Pandora et qu’en estimant qu’il faut sept ans de trajet entre les deux planètes, l’heure sonnera bientôt pour la nouvelle guerre.

En quatrième de couverture de ce premier tome, nous pouvons lire que James Cameron avait initialement prévu que cette partie de son récit figurerait dans le deuxième volet de ses films, c’est pourquoi le lecteur peut être assuré que cet arc est un préquelle pour "Avatar : La voie de l’eau".

Un storyboard repris par Sherri L. Smith aux commandes de ce comics. De manière classique, un rien redondant avec les évènements du premier film – comme l’apprivoisement des créatures, le scénariste nous présente les nouveaux petit à petit, pour révéler, enfin, ce qu’est le champ céleste, zone d’entraînement spéciale des Naavi.

©Guilherme Balbi / Delcourt Comics

La partie graphique est, quant à elle, assurée par Guilherme Balbi qui tente, tant bien que mal, de recrééer l’atmosphère et les visages du film sans véritablement maintenir la constance de rigueur. Si les décors sont remarquables, ils ne sont que peu présents dans les 88 pages de l’ouvrage. Quant aux protagonistes, ils ont souvent l’air grimaçants, défigurés par des rictus malhabiles ou par de quelconques difformités anatomiques.

Louons néanmoins la lise en couleurs de Michael Atiyeh et Wes Dzioba qui ont maintenu la colorimétrie de l’œuvre de James Cameron, camouflant autant que faire se peut les lacunes du dessinateur.

C’est toutefois intéressant de voir l’interlude de près de 14 ans qui séparent les deux films et ainsi mieux comprendre et apprécier le deuxième blockbuster cinématographique.