L’ambiance pesante ne retombe pas : Kô rend visite à Nazuna pour leur traditionnel moment de "partage" mais pour l’adolescent, difficile de retrouver l’insouciance de leur relation. Nazuna de son côté n’a pas réellement d’explication à donner sur le côté sombre des vampires, simplement qu’il existe toutes sortes de gens, et c’est la même chose chez eux.
Cherchant des réponses à ses questions, Kô traîne moins avec Nazuna. Nous avons droit à plusieurs rencontres avec Mahiru, qui se découvre un peu plus. En particulier à travers la relation qu’il entretient lui-aussi avec une femme plus âgée. Finalement, la question revient à savoir quel genre de vie mènent les vampires ?
Nazuna apporte une réponse à notre héros, mais pas nécessairement celle qu’il espère. C’est donc une de ses sœurs qui entre en scène pour lui prodiguer quelques conseils. C’est un schéma désormais bien connu et l’occasion de découvrir un autre archétype du monde la nuit. Un moment intéressant, où avec sa justesse habituelle Kotoyama fait exprimer à son héros la complexité de ses sentiments.
Les choses reprennent leur cours et même un peu plus plus : en effet, Kô et Nazuna décident désormais de réellement sortir ensemble. Du moins tentent-ils d’imiter ce que font les couples en s’organisant des soirées plus romantiques, même si les résultats semblent peu probants pour l’instant.
Cependant, les autres intrigues ne sont pas en reste. Il y a d’abord celle autour de Mahiru qui prend une tournure inattendue, mais c’est surtout Miss Détective qui se rappelle à Kô. À l’issue d’une nouvelle confrontation où Akki manque de peu d’y passer, nous découvrons l’arme secrète de la chasseuse. Conséquence : conseil de guerre familial et quête pour découvrir le passé humain de Nazuna... qu’elle avait oublié.
Sur un schéma classique, l’histoire continue de mêler un univers sombre à une certaine légèreté. Entre gravité et désinvolture, extraordinaire et ennui, Call of the Night captive par un mélange de genres parfaitement maîtrisé. Un récit initiatique original où la quête de soi se déroule en pleine nuit et avec l’aide de créatures inquiétantes...
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Call of the Night T. 5 & T. 6. Par Kotoyama. Traduction : Xavière Daumarie. Kurokawa. Sorties le 11 mai 2023 & le 17 août 2023. 192 pages. 7,20 euros.
Call of the Night sur ActuaBD :
Lire la chronique des tomes 1 & 2
Lire la chronique des tomes 3 & 4