Code Mc Callum T2 : Spectre – Par Duval & Cassegrain

Code Mc Callum T2 : Spectre – Par Duval & Cassegrain – Delcourt

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L'espace temporel court (une soirée) ne diminue pas pour autant le dynamisme scénaristique et graphique qui régit ces planches. {Code Mc Callum} est loin d'être une simple idée marketing surfant sur les vagues du succès de la série mère.

Carmen vit désormais au rythme des concerts endiablés que donnent les Dirty Mac. Mais, dans désert espagnol des Bardenas Reales, elle entraîne dans son sillage, sans le savoir, Spectre, un mystérieux tueur à gages engagé par la mafia irlandaise et l’équipe de Darren Cook, agent spécial britannique chargé d’exfiltrer la jeune femme. La soirée s’annonce mouvementée…

Le point de départ ? Une corrida qui a lieu en même temps qu’un concert de rock. L’arrivée ? Elle sera explosive ! Le scénario imaginé par Fred Duval va crescendo. L’insouciance du début fait place petit à petit à un climat tendu qui se termine par un déchaînement débridé. La progression dramatique est parfaitement maîtrisée par le scénariste qui utilise avec intelligence un parallèle entre le concert et la tauromachie. À noter également, l’excellent travail sur les dialogues. Les allusions au monde du rock sont savoureuses… L’album se termine par une petite éclaircie dans le ciel qui sera sans doute de courte durée. Carmen n’est pas au bout de ses peines.

L’expérience de Didier Cassegrain dans le dessin animé donne un album très bien découpé. La fluidité du story-board (malgré des planches de 10 à 17 cases !) s’accompagne d’un graphisme original dont l’encrage semble avoir été réalisé au crayon de papier gras. L’effet est stylé et les couleurs additionnelles réussies.

Pour les 10 ans du label série B, Duval nous confiait que l’« on peut avoir la meilleure des volontés et faire de magnifiques bouquins, la véritable récompense c’est de trouver un public. » Beaucoup plus accessible que Travis Karmatronics et plus dense que les simples histoires courtes de Carmen+Travis, Code Mc Callum n’a rien à envier à la série mère. Jubilatoire et palpitant, Spectre mérite que le public réponde présent.

(par Laurent Boileau)

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