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De "Mon Camarade" à "Pif Gadget", l’histoire mouvementée des publications communistes pour la jeunesse

Par Patrice Gentilhomme le 9 octobre 2012                      Lien  
Un pavé ? Une somme ? Un monument éditorial ! Avec ce nouvel ouvrage de plus 500 pages l’infatigable Richard Medioni revient sur un siècle de BD d’expression française d'obédience communiste. Véritable pépinière de talents, l’aventure de "Pif" méritait bien un tel hommage, aussi riche documenté que passionné.

On aurait tort de réduire l’histoire de la BD française aux seuls Pieds Nickelés, Astérix et autre Concombre Masqué. Ce serait faire fi d’une tradition de « BD de gauche », progressiste, dont les origines remontent au début du XXe siècle, bien avant la Révolution russe ou le Front populaire.

Combien se souviennent encore que des auteurs aussi illustres que Gotlib, Tabary, ou Raymond Poïvet (auquel la cité d’Angoulême consacre une fort belle expo [1] ) ou encore Hugo Pratt ont été publiés dans ces journaux largement financés par le Parti Communiste ? L’occasion nous est donnée de mesurer à travers cet ouvrage la contribution apportée par ces publications à l’histoire et au patrimoine de la bande dessinée. Une contribution que vient réhabiliter fort justement et avec talent l’ancien rédacteur en chef de Pif Gadget.

Période Rouge

De "Mon Camarade" à "Pif Gadget", l'histoire mouvementée des publications communistes pour la jeunesse
Période Rouge, le magazine numérique dont cet ouvrage est issu.

En revenant sur l’histoire des journaux pour enfantt de mouvance communiste l’équipe de Vaillant Collector a entrepris non seulement un formidable travail autour de publications aujourd’hui tombées dans l’oubli, mais aussi une action pédagogique salutaire. On ignore souvent que c’est toute une tradition de la BD française qui prend sa source dans ces journaux disparus souvent introuvables.

Richard Medioni connaît bien son sujet et beaucoup se souviennent encore de l’entreprise Période Rouge, un site créé avec ses complices Françoise Bosquet et Mariano Alda. L’auteur y remontait sans complaisance aux origines d’une aventure de presse sans précédent et qui marqua profondément le paysage éditorial des années 1970 1980.

En 2003, dans Pif, la véritable histoire, Richard Medioni avait alors choisi de raconter la genèse du magazine et l’épopée des éditions Vaillant. Issu de la Résistance, cet éditeur émanait du Parti Communiste qui en assurait alors le financement et la diffusion, notamment via son réseau de militants.

Peu à peu les éditions Vaillant connurent un développement remarquable dont le point d’orgue reste l’incroyable succès de Pif Gadget. Dans le journal numérique, Période Rouge (le titre se référant à la fois à la couleur idéologique des pourvoyeurs de fond mais aussi à la maquette du journal), l’auteur révélait les mésaventures et les compromissions politico-idéologiques de l’équipe du journal tout en rendant un vibrant hommage à toute une génération d’auteurs et de collaborateurs comme Jean Cézard, Jean-Claude Forest (mais oui !) ,Arnal (créateur de Pif le chien) ou même Paul Gillon...

Une des premières couvertures de Jean-Pierre, l’ancêtre des journaux engagés. Il parait de 1901 à 1904.

Manifestement tout n’avait pas encore été dit ! Réunis en trois volumes parus en 2009 et 2010 les articles parus dans Période Rouge restent une source de documentation incomparable mais souffraient sans doute d’un aspect trop magazine et méritaient une présentation plus soignée nourrie de nouveaux documents, mis en perspective par la passion de l’auteur qui contribue à rendre cette histoire aussi captivante qu’un roman.

Un siècle de BD militante

C’est à un véritable voyage aux sources de la BD « progressiste », de "culture de gauche" que nous entraîne ce passionnant ouvrage complet, abondamment illustré. Plus de 1150 documents (dont beaucoup d’inédits), déclinés en 72 chapitres et plus de 500 pages sont rassemblés ici pour nous faire vivre cette épopée artistique, idéologique et humaine.

C’est ainsi qu’on découvrira que les origines remontent au début du XXe siècle, époque où une certaine presse (contenant encore peu de BD) choisit l’engagement, la défense d’idées socialiste et révolutionnaire. Jean-Pierre, premier journal pour enfants issu de cette mouvance, naît en décembre 1901. Son successeur Les Petits Bonshommes, sont eux aussi les ancêtres des premières revues pour enfants soutenues par des organisations syndicales ou des mouvements ouvriers.

De 1921 à 1929, le jeune Camarade se revendique journal communiste.

1921 voit naître Le Jeune Camarade. Directement liée aux jeunes communistes, cette revue annonce clairement la couleur (rouge, évidemment) : les bandes dessinées ne sont pas en aparté, elles restent au service de la cause révolutionnaire cultivant un militantisme souvent très sectaire et anticlérical.

À partir de 1933, le changement de titre (Mon camarade) s’accompagne de l’arrivée d’histoires de qualité et d’auteurs comme Jean Trubert ou Duteurtre (qui signait Dut). Interdite en 1939 la revue renait sous un autre titre : Le Jeune Patriote publié clandestinement de 1940 à 1945 avant de devenir Vaillant, le journal de Pif à la Libération.

C’est alors que surviennent les grandes séries qui vont contribuer au succès du journal : les Pionniers de l’Espérance, Fils de chine, Le Concombre masqué, Gai Luron, Totoche… signées de noms aujourd’hui reconnus comme Raymond Poïvet, Paul Gillon, Nikita Mandryka, Marcel Gotlib ou Jean Tabary.

Pif apparait pour la première fois dans ce numéro de Vaillant de 1952, à l’occasion d’une fête religieuse...

La BD, ce n’est pas un gadget !

C’est évidemment à partir de 1969, à la faveur du changement de titre, d’une nouvelle maquette et du fameux gadget que le journal va connaître son âge d’or avec de nouveaux venus comme Marcello (Docteur Justice), Gérald Forton (Teddy Ted), Mic Delinx et Godard (La Jungle en folie) ou André Chéret (Rahan)…

Jean Olivier et Roger Lécureux règnent en maître sur des récits humanistes et ambitieux. Le coup de maître reste certainement la découverte d’un italien quasi inconnu à l’époque Hugo Pratt dont les premières planches de Corto Maltese apparaissent dans le journal en mars 1970.

Ce numéro de Pif Gadget (avec les Pifises !) s’est vendu à un million d’exemplaires, un record !

Car si le succès commercial de l’entreprise s’explique par" les coups éditoriaux" fort réussis avec certains gadgets (les fameux Pifises, les Pois sauteurs ou l’appareil photo), la plus belle réussite du journal demeure sa contribution à la révélation d’auteurs devenus aujourd’hui des grands de la BD.

Si de nombreuses vedettes de l’époque (Jean Richard, le chroniqueur scientifique Albert Ducrocq apportèrent aussi leur soutien au succès de la revue, associant culture, caution éducative et divertissement, la publication de belles et bonnes histoires constituait l’un des principaux objectifs de l’équipe du journal. À l’inverse de certains de ses concurrents de la presse jeunesse, la BD n’y faisait pas figure de gadget ! Il suffit pour s’en convaincre de relever dans cet ouvrage érudit et passionnant la liste des auteurs qui ont accompagné l’aventure Vaillant puis Pif.

Si la plupart d’entre eux étaient loin de partager les options idéologiques de leur éditeur, ils restaient animés par une culture humaniste, généreuse parfois un peu boy-scout mais qui n’excluait pas le talent. À l’instar de ses concurrents (Tintin, Spirou, Pilote...), la maison Vaillant a réussi à imposer des styles et des histoires ayant une véritable personnalité. En dépit de pressions éditoriales fortes dont Medioni se fait l’écho, de nombreux auteurs parmi les plus grands furent révélés dans ces pages.

Comment une revue honorée en 1970 par le prestigieux prix italien Yellow Kid finit-elle par sombrer ? À force de facilité et de virages éditoriaux souvent irréfléchis.Richard Médioni n’élude pas la question, bien au contraire : Si l’amertume affleure parfois dans son propos, il ne dissimule pas pour autant les raisons (multiples) du naufrage de Pif disparu en 1994.

Truffé d’anecdotes, de témoignages et de documents précieux, cet ouvrage passionnera tous les amateurs. Au-delà de son intérêt historique (surtout pour la période des origines ), il nous dévoile également les luttes, querelles intestines et compromissions qui ont tant pesé sur la vie du journal soulignant au passage comment la presse des jeunes est loin d’être à l’écart du monde. Elle fut même souvent le témoin proche des conflits idéologiques qui agitèrent le XXe siècle.

Richard Medioni les replace dans le contexte politique et social du moment, ce qui apporte un éclairage bien nécessaire pour comprendre la démarche des auteurs et certains choix éditoriaux. BD engagée, militante, épris d’une philosophie utopiste, les BD de Pif demeurent de précieux témoignages d’une certaine histoire de la BD d’expression française.

Richard Medioni, ancien rédacteur à Vaillant, puis à Pif Gadget. La mémoire de cette aventure !

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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21 Messages :
  • - Je partage la nostalgie d’un journal populaire et exigeant que j’ai adoré. Beaucoup d’autres magazines pour enfants (notamment catholiques) étaient choisis par les parents, celui-ci était bien plus acheté par les enfants eux-mêmes (peut-être plus en France qu’en Belgique).

    - Ce qui m’amuse, c’est que ce magazine, au départ promu par le Parti et ses valeureux militants, a connu un succès faramineux grâce à des méthodes marketing dignes du Grand Capital (gadgets systématiques, BD "vues à la TV", pression sur les dessinateurs-phares pour produire plus et plus vite, multiplication de recueils parallèles, autocollants publicitaires à afficher derrière sa voiture...). Un peu comme la Chine d’aujourd’hui qui s’ouvre au commerce. Des précurseurs, en quelque sorte.

    - Je trouve un peu agaçant que vous insistiez autant sur quelques dessinateurs qui ont fait un passage chez Pif Gadget mais ont été reconnu ailleurs, croyant valoriser le magazine à travers eux, au lieu de mettre plus en valeur les véritables piliers de Vaillant : Gotlib et Prat, oui, bien sûr, mais surtout Arnal, Mas, Edika, le formidable Poirier, Cézard, Kamb, Chéret, Tabary, Luguy, Norma, Marcello, Ollivier, Gillon, Nortier, Gaty, Mordillo...

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    • Répondu le 9 octobre 2012 à  21:15 :

      Vous dites : « ...a connu un succès faramineux grâce à des méthodes marketing dignes du Grand Capital (gadgets systématiques, BD "vues à la TV" ». Mais non, justement, c’est quand ces méthodes de marketing ont été appliquées et qu’ont été publiées des BD issues des séries télé que le journal a commencé à couler ! Dans le livre, Richard Medioni explique très bien ce qui est arrivé et son opposition à cette politique qui l’a amené à démissionner.

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      • Répondu le 9 octobre 2012 à  23:46 :

        C’est totalement faux. Il y eu trop peu d’albums et rien de construit sur ce formidable potentiel (séries et auteurs). Pif aurait pu devenir le plus grand éditeur de BD. Mais le PC le saignait à blanc systématiquement. à la relance récente de de Pif, le PC a continué ses ponctions et a fait encore couler le magazine. Renseignez-vous ; c’est facile ! De plus, il régnait chez PIF, un climat de terreur (demandez aux anciens qui sont encore de ce monde). Arnal traitait chacun de ses collaborateurs comme un (Pif le) chien. Cézard par exemple a énormément souffert, suant sang et eau ... Lui qui est reconnu aujourd’hui comme un des plus grand dessinateurs humoristiques ... contrairement à Arnal, d’ailleurs.

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        • Répondu le 10 octobre 2012 à  07:37 :

          Vous êtes très agressif. Je ne peux que m’inscrire en faux par rapport à ce que vous dites pour la période que je connais jusqu’en 1974. Je dois tout de même défendre la mémoire d’Arnal qui était très aimé, et quant aux « anciens encore de ce monde » et à leurs ayants-droit ils n’ont pas la même vision que vous, bien loin de là ! Je ne peux pas parler avec quelqu’un qui assène des accusations sur ce ton.

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        • Répondu par Fred Boot le 10 octobre 2012 à  09:21 :

          il régnait chez PIF, un climat de terreur (demandez aux anciens qui sont encore de ce monde). Arnal traitait chacun de ses collaborateurs comme un (Pif le) chien.

          Superbe époque où on peut descendre des auteurs comme Arnal en toute impunité, sans sources, et anonymement.

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        • Répondu par Fred Boot le 10 octobre 2012 à  09:32 :

          Ce message présente bien deux niveaux de commentaire :

          - Cezard est supérieur à Arnal : un point de vue, un avis, c’est un droit de pouvoir l’exprimer

          - Arnal traîtait ses collègues commes des chiens : une accusation. Sans preuve, sans source et anonyme. Une diffamation ?

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          • Répondu par HoraceLeCowBoy le 1er janvier 2013 à  20:41 :

            Interrogez les anciens collaborateurs de PIF : Chéret, Philippe Luguy, Kamb, ... et vous verrez bien s’il y a diffamation ou pas ... Moi, je l’ai fait. Je sais que la rédaction utilisait des méthodes staliniennes mais je en vais pas parler pour les autres.

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        • Répondu par Mandrake le Magicien le 10 octobre 2012 à  10:38 :

          Concernant Arnal, vous êtes carrément dans la diffamation et l’insulte à sa mémoire. TOUS ceux qui l’ont connu dressent de lui un portrait à l’exact opposé. Malade, il a très vite offert ses personnages à d’autres dessinateurs (Mas, Nicolaou, etc..) et les encourageait. Ce sont eux qui l’ont raconté ! Quant à Cézard, sa triste fin n’a aucun rapport avec Arnal (qui n’a jamais eu de responsabilités chez Vaillant et encore moins chez Pif !). Pour ce qui est de la gestion par Vaillant ou les Editions Pif, c’est une autre histoire, certes triste et parfois opaque, mais plus compliquée que vos raccourcis à l’emporte-pièce.

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        • Répondu par pguillen le 4 février 2013 à  03:42 :

          Je ne voulais pas ajouter mon mot à ce qui a été dit au sujet du tissu de méchancetés concernant le regretté, modeste y republicano Jose Cabrero Armal. Mais trop c’est trop ! Y Mierda salvaje ! Môssieur pense sans doute qu’ accumulation d’âneries et d’ignorances suffisent, ont valeur de preuves. Mais, petit personnage, c’est que vous ignorez tout de qui fut Cabrero Arnal au point même de l’imaginer avoir eu une quelconque responsabilité, lui, ou rédactionnelle, lui, ou même administrative, lui, aux Editions Vaillant.... Quelle ignorance crasse ! Et vous ajoutez même qu’il aurait traité ses amis et collègues "comme des chiens" !... Et cela sans un pet de preuve si ce n’est un je l’aurais entendu dire de quelqu’un qui l’aurait entendu dite d’un type qui aurait vu l’ours qui lui même... Non-non, petit môssieur, quand il ne dessinait pas c’est qu’il était malade et inversement (vous avez entendu parler des séquelles des camps : ça vous dit quelque chose ?...) et il n’avait ni le temps, ni le caractère, pour imaginer un seul instant ce que vous "pensez" de lui. Ajouter couillonades à méchancetés, malhonnêtetés à diffamations n’est pas produire un début de preuve. Vos pratiques iguales a ellas del tio Serrano SuNer o d’un Goebbels de petit niveau ne marchent pas. Mais qui êtes vous donc pour parler ainsi d’un génial créateur décédé, vous qui ne signez rien et vous planquez derrière un bien facile anonymat ? Jose Cabrero Arnal était republicano, de tripas y corazon, hasta su muerte y cada dia. El fue soldado voluntario contra el fascismo y sus ideas y mentiras (tan como las vuestras), fue exilado y tan mal acogido a Francia en los campos con sus hermanos de combate. Fue voluntario otra vez a luchar en la linea Maginot para Repùblica francesa (preuve qu’il ignorait l’amertume) contra el ejercito nazi. Fue diportado en el campo de Mauthausen durante 4 aNos (matricule 6299) y superviviente de este campo de concentracion. Autant dire qu’il avait souffert de ce que sont ignorance, méchanceté, etc... et vous voudriez le diffamer alors même qu’il est décédé ? Je m’appelle Philippe Guillén, je sais 2 ou 3 choses sur Jose Cabrero Arnal auquel j’ai consacré une biographie, et surtout-surtout je suis joignable à tout instant, je vis dans la région toulousaine, Les 23 et 24 février 2013 je serai aux hommages rendus aux républicains espagnols des camps de concentration français d’Argeles, St Cyprien , le Barcares (camps où il fut détenu). J’y serai sur un stand de Memoria republicana : qui veut me trouver le peut, he dicho ! A bon entendeur... (désormais et très régulièrement, je vous tiendrai informé de mon actualité pour savoir où me trouver),

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          • Répondu par Philippe Guillen le 31 mars 2013 à  00:23 :

            Comme annoncé, je vous informe des lieux et horaires où vous aurez tout loisir de me rencontrer afin de parler de José Cabrero Arnal, ce que j’en sais du vrai et pas d’un autre, imaginaire. En raison des hommages rendus aux républicains espagnols et à la naissance, le 14 avril 1931, de la Segunda Repùblica avant que le fascisme international ne la massacre vous me trouverez= le 13 Avril, après-midi,au milieu d’autres "auteurs" dans la grande salle de Saint-Gaudens (en 31) et le lendemain, 14 avril, toute la journée, à Montréal ou bien tout à côté, sur les lieux_même du camp de concentration pour espagnols de Bram (a quelques km de Carcassonne). ! He dicho ! P.Guillen

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  • L’intitulé "l’histoire complète" d’un livre qui clot cet historique en 1994,sabrant au passage la période du Pif Gadget mensuel de la période 2004 et 2008 a provoqué quelques grincements de dents...

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    • Répondu le 10 octobre 2012 à  10:19 :

      Dans la dernière partie du livre, Richard Médioni explique pourquoi il ne peut traiter cette période (trop proche) et propose que d’autres le fassent. Il est vrai que le titre "l’histoire complète" aurait pu être modifié...

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    • Répondu par Norbert le 10 octobre 2012 à  10:25 :

      Malgré tout le respect qui lui est dû (ou pas ?), le Pif de 2004, ce n’est plus Pif, c’est juste un zombie, qui ne pouvait que retourner dans la tombe... L’histoire était déjà terminée...

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      • Répondu le 10 octobre 2012 à  13:04 :

        C’est pas le propos. Le titre de cet ouvrage prétend à une vocation historique et exhaustive que l’exclusion de la dernière mouture du magazine fait voler en éclats. Les jugements de valeurs n’ont (ou ne devraient) rien avoir à faire là-dedans. Pour ma part cela témoigne d’une absence totale d’objectivité et d’une volonté de régler ses comptes (Médioni a d’abord été impliqué dans cette version de Pif, signant les scénars calamiteux - peut-être cherche-il à les faire oublier ? - des aventures de Pif dessinés par Chicco, avant de se désengager pour mésentente) et c’est bien suffisant pour me garder définitivement éloigné de ce qui au mieux ne peut être qu’un ouvrage de fiction (assertion gratuite ? Relisez son ouvrage précédent et demandez ce qu’ils en pensent aux témoins de l’époque)

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        • Répondu par Fred Boot le 10 octobre 2012 à  15:48 :

          "Interrogez les témoins de l’époque". Deux fois que je lis la même phrase idiote ici. Désolé j’habite trop loin. Mais j’apprécierais bien que ceux qui semblent connaître l’histoire mieux que les autres nous en fasse profiter avec la même générosité que Richard Medioni et son équipe, histoire de changer des attaques personnelles parfois anonymes via forums et sites web. Mais bon, je sais depuis quelques années que c’est peine perdue. Ça braille, ça critique, mais rien derrière. Façon crocodile : grande gueule mais petits bras.

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        • Répondu le 10 octobre 2012 à  16:02 :

          Je ne vois pas en quoi c’est de la « fiction » de résumer numéro par numéro le contenu complet des 198 numéros de « Mon camarade », avec des illustrations et des planches jamais publiées. Idem pour « Jean-Pierre » et « Les Petits Bonshommes ». C’est de l’histoire de la bande dessinée. Et c’est de l’histoire aussi de mettre ces titres en perspective avec les événements historiques, de même pour leurs continuateurs. Il faut avoir lu un livre pour en parler.

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  • Au delà de ces curieuses attaques anonymes, de fait courageuses ;o), je voudrais simplement féliciter l’équipe pour le travail formidable de recherche et d’écriture retraçant un siècle de BD française.
    L’ouvrage indispensable.
    Merci.

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  • Roland Garel a bien raconté comment Chéret s’est fait déposséder de Rahan dès qu’il a osé ouvrir sa gueule, (au motif qu’il n’était rien, vu qu’il n’avait dessiné que ce qu’on lui avait dit de dessiner). Rahan qui fut alors confié un temps au pire des dessinateurs de Zembla, des studio espagnols.

    Procès puis Chéret a gagné ; mais un procès est toujours dur à mener.

    À lire aussi dans ANIMALERIES de Thierry Groosteen (Futuropolis époque Robial) comment un auteur avait été amené à dessiner un pitoyable "concurrent" au Marsupilami (qu’il ne connaissait pas !)

    à part ça j’ai adoré PIF en tant que lecteur et son éclectisme d’auteurs et de style, Corentin le Moussaillon, les Rigolus et les Tristus, les gadjets (le tourne disque avec son vrai disque d’une aventure de Léo, bête à part, par exemple) Hugo Pratt, le grélé 7/13, Robin des bois, Ludo, docteur Justice, M le Magicien, etc...

    Toutes les mauvaises magouilles internes aux équipes ne sont pas connues et sont systématiquement écartées des hagiographies. C’est banal. Et ceux qui osent parler sont systématiquement vilipendés comme traitres ou crachant dans la soupe.
    Comme me disait un ami sculpteur : "la transparence se porte très bien dans les soirées"

    P.S. Actua BD, halte aux mails anonymes ! Trop facile.

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    • Répondu par Geraud le 1er janvier 2013 à  18:54 :

      Salut,
      Je pinaille, mais :
      Je connais "Cori le moussaillon" de Bob De Moor et "Corentin" de Paul Cuvelier, tous deux publiés dans le journal Tintin, mais point de "Corentin le moussaillon" dans Pif...

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  • Le Père Noël m’a apporté ce copieux livre. L’histoire de Vaillant-Pif (et ses ancètres...) est peu connue. Le livre fourmille d’indications intéressantes, de plus il a le mérite d’expliquer la présence de la revue dans le contexte de l’époque. Ah, il semble que Monsieur Poivet n’ait pas été dignement remercié pour ses loyaux services sur Les pionniers de l’Esperance. Un seul regret ; que les illustrations ne soient pas en couleurs.

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  • René Moreu, fondateur de Vaillant est mort à 99 ans. Il avait créé Riquiqui et il a bossé sur Roudoudou il me semble.

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