L’amour ce n’est pas facile. À l’ère des réseaux sociaux et des applications de rencontre en tout genre, on peut facilement être trompé (trop facile, le jeu de mots !). La diversité implique un choix, mais quand on a une bibliothèque de personnes devant soi comment faire le bon ?
Les sentiments se provoquent ou sont provoqués et non pas forcés. C’est le problème que soulève Manu Boisteau dans son autofiction. « L’homme moderne » swipe encore et encore sur son téléphone pour trouver LA perle rare. Malheureusement, d’autres problèmes font surface : les critères de choix sont trop nombreux ou trop précis, sans compter une motivation mollassone. Tout un lot de contradictions qui n’aident pas dans la recherche de la femme parfaite.
Cette autofiction, nous présente un homme dans la cinquantaine, célibataire depuis un an, cinq mois et trois jours. Il est dépressif et sa vie se construit autour de ses amours, ses peines de coeur mais aussi de ses tentatives d’écriture d’un deuxième roman. Le hic ? c’est que de son premier roman, il n’a vendu que deux exemplaires ! Que peut faire un auteur, qui ne vend pas, qui rêve de devenir célèbre et, qui plus est, est amoureux de son éditrice !
Entre ses copains d’enfance qu’il exaspère à force de jérémiades et ses échecs amoureux, il carbure aux antidépresseurs, grâce auxquels tout ce qui était agaçant devient supportable, voir positif.
On suit le personnage pendant six mois durant lesquels on observe son évolution, en termes de séduction comme d’approche sociale.
Un jour, il retrouve une femme au hasard d’une soirée ; il l’avait déjà croisée sur une application de rencontre. Ils font plus ample connaissance et leur relation se construit comme une évidence. L’ultime épreuve de notre « homme moderne » est de savoir si oui ou non il se lance à 100 % dans cette relation composée de trois personnes : Christelle, « Jean D’Ormesson » (oui, oui...) et Tom.
Après plusieurs déceptions et beaucoup, beaucoup de travail sur lui-même, notre homme finit par trouver sa perle. Suite à quoi il efface toutes les applications. Notre « homme moderne » est passé du statut de dragueur en série (sans aucun tact) à celui d’amoureux transi.
(par Marguerite VALIERE)
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