Une bonne mesure de clins d’œil et de références, une grosse pincée de filles (et de mecs) sexy, un soupçon de non sens et une tonne de second degré : pas de mauvaises surprises avec le troisième tome d’Empowered, tous les ingrédients sont là pour s’en payer une bonne tranche.
Le fait marquant de ce troisième opus est sans aucun doute l’arrivée de la très court vêtue Ocelotina, qui pourrait bien faire de l’ombre à notre super héroïne préférée. Il faut dire que la féline apparition a le chic pour embobiner les gens.
Mais on pourrait tout autant parler du groupe de ninjas qui recherchent la ninjette pour la punir d’avoir quitté son clan ; du groupe de Recherche Assistée en Harnais, qui en fera voir de belles à la pauvre Empowered ; de cette soirée karaoké entre super-héros qui se termine à genoux devant la cuvette des toilettes ; du pathétique aveu de la ninjette, qui se considère comme une "pétasse complètement attaquée" ; ou de l’incroyable révélation pour le Major Ravage, Captain Katana et le Protéen, qui commencent à douter de leur orientation sexuelle en lisant des mangas Yaoi [1] dessinés à leur gloire.
Cependant, s’il ne fallait retenir que deux choses de cet album, le choix serait vite fait. Le passé du sbire, même s’il est filtré au compte goutte, est assurément l’un des temps forts du volume. Mais il n’est rien à côté de l’extraordinaire transformation d’Empowered, au sens propre comme au sens figuré, devant laquelle on reste sans voix.
Maintenant que l’univers d’Adam Warren est bien en place, les épisodes sont de plus en plus denses. L’auteur s’amuse à dévoiler petit à petit les secrets des personnages principaux et à augmenter par petites touches la distribution des méchants comme des alliés. Malgré l’aspect potentiellement répétitif des séquences, Warren parvient à se renouveler et à faire progresser l’intrigue générale. Celle-ci est en même temps une vague toile de fond et un élément très important de la narration. Une prouesse à souligner.
Quant au dessin, comics mâtiné de manga et volontairement non encré, il est toujours aussi dynamique. Ajouté à un découpage souvent très imaginatif, il donne à cette pochade une dimension qui va au delà de la simple parodie. Empowered est sans aucun doute une série qui fait date.
(par Thierry Lemaire)
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Pour en savoir plus sur l’univers Empowered, lire la chronique du tome 2
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[1] Mangas à thème gay dessinés par et pour des femmes
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