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Empowered T.3 - Par Adam Warren - Milady

Par Thierry Lemaire le 11 janvier 2011                      Lien  
Troisième volume des aventures de la plantureuse Empowered, superhéroïne bourrée de complexes, et l'on est toujours autant sous le charme de cette parodie savoureuse.

Une bonne mesure de clins d’œil et de références, une grosse pincée de filles (et de mecs) sexy, un soupçon de non sens et une tonne de second degré : pas de mauvaises surprises avec le troisième tome d’Empowered, tous les ingrédients sont là pour s’en payer une bonne tranche.
Le fait marquant de ce troisième opus est sans aucun doute l’arrivée de la très court vêtue Ocelotina, qui pourrait bien faire de l’ombre à notre super héroïne préférée. Il faut dire que la féline apparition a le chic pour embobiner les gens.
Mais on pourrait tout autant parler du groupe de ninjas qui recherchent la ninjette pour la punir d’avoir quitté son clan ; du groupe de Recherche Assistée en Harnais, qui en fera voir de belles à la pauvre Empowered ; de cette soirée karaoké entre super-héros qui se termine à genoux devant la cuvette des toilettes ; du pathétique aveu de la ninjette, qui se considère comme une "pétasse complètement attaquée" ; ou de l’incroyable révélation pour le Major Ravage, Captain Katana et le Protéen, qui commencent à douter de leur orientation sexuelle en lisant des mangas Yaoi [1] dessinés à leur gloire.
Cependant, s’il ne fallait retenir que deux choses de cet album, le choix serait vite fait. Le passé du sbire, même s’il est filtré au compte goutte, est assurément l’un des temps forts du volume. Mais il n’est rien à côté de l’extraordinaire transformation d’Empowered, au sens propre comme au sens figuré, devant laquelle on reste sans voix.
Empowered T.3 - Par Adam Warren - Milady
Maintenant que l’univers d’Adam Warren est bien en place, les épisodes sont de plus en plus denses. L’auteur s’amuse à dévoiler petit à petit les secrets des personnages principaux et à augmenter par petites touches la distribution des méchants comme des alliés. Malgré l’aspect potentiellement répétitif des séquences, Warren parvient à se renouveler et à faire progresser l’intrigue générale. Celle-ci est en même temps une vague toile de fond et un élément très important de la narration. Une prouesse à souligner.
Quant au dessin, comics mâtiné de manga et volontairement non encré, il est toujours aussi dynamique. Ajouté à un découpage souvent très imaginatif, il donne à cette pochade une dimension qui va au delà de la simple parodie. Empowered est sans aucun doute une série qui fait date.

(par Thierry Lemaire)

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Pour en savoir plus sur l’univers Empowered, lire la chronique du tome 2

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2 Messages :
  • Empowered T.3 - Par Adam Warren - Milady
    11 janvier 2011 11:48, par Xavier Mouton-Dubosc

    Adam Warren avait le chic d’adapter à sa sauce des univers de dessins-animés Japonais en les transformant totalement. Je pense à "Dirty Angels" (connu en France sous le nom de "Dan & Danny") qui était devenu un comics incroyablement iconoclaste et drôle ou "Bubblegum Crisis" qui avait amené le studio d’origine à suivre le style dark de ses histoires.

    Malheureusement entre 1985 et 1995, il a complètement changé son style graphique, et j’ai franchement moins aimé le style de "Fatal but not serious" que de "A plague of angels"

    J’attends de voir sa nouvelle série, qui dans la critique de Thierry semble bien marrante.

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    • Répondu par Ialda le 28 janvier 2011 à  23:23 :

      "Dirty Pair" (ou les Lovely Angels, à la rigueur, si vous ne voulez froisser personne...).
      Le gros de son évolution graphique se situe sans doute dans la seconde moitié des années 90, entre le cyber-baston de Plague of Angels (1994, effectivement le meilleur album de la série grâce à une conclusion en forme de triplette) et le post-humain de Run from the future (2000), où son style contemporain a finit de se mettre en place. Les albums d’avant 94 ont le même trait noir et blanc, le même style d’encrage, ce sont les prémices, les années d’apprentissage.

      Répondre à ce message

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