Voici des siècles que l’humanité a quitté la Terre pour se réfugier sur la planète Palus. Les livres d’Histoire apprennent aux enfants que la pollution et le guerres ont rendu la planète Terre invivable, forçant l’humanité à fuir. Mais la vérité est toute autre...
La pollution et réchauffement climatique ont fait sortir de leurs nids des milliers de vampires qui ont alors déclaré la guerre à l’humanité, poussant l’espèce humaine à abandonner la planète aux créatures de la nuit. Mais certainement poussés par un excès d’orgueil, les hommes décidèrent d’atomiser la Terre avec tout leur arsenal nucléaire pour ne laisser aucune chance aux vampires. Mais ironiquement, cette dernière action désespérée a permis aux êtres de la nuit d’évoluer dans une planète plongée dans les ténèbres.
Nous voici donc des centaines d’années plus tard alors que les vampires semblent avoir retrouvé les humains, ces derniers ont envoyé un ultime espoir en reconnaissance sur Terre : l’Interceptor, une armure tueuse de vampires pilotée par un(e) super-soldat(e).
En arrivant sur Terre, Poli, pilote de l’Interceptor, va découvrir que des humains étaient en fait restés sur Terre, et y vivaient cachés, laissés-pour-compte.
Réinvention du mythe du vampire, fable écologique, critique sociale et politique... Interceptor est une œuvre riche qui démontre une fois encore le talent de Donny Cates, nouvelle coqueluche de Marvel. Le récit va cependant très vite et certains aspects nous semblent insuffisamment explorés.
On aimerait en effet en savoir davantage sur cette société de vampires : comment fonctionne-t-elle ? Que fait un vampire dans sa vie quotidienne ? L’album reprend plutôt bien les archétypes classiques du vampire tels que les châteaux, les grandes capes, les épées et les mêle à un univers futuriste peuplé de vaisseaux spatiaux, de méga-prisons et d’immeubles gigantesques. Le tout bien illustré par le style dynamique de Dylan Burnett.
Récit d’anticipation mené tambour battant, versant parfois dans la satire politique et même dans l’absurde, Interceptor est une bonne découverte à conseiller à tous. Il faut maintenant espérer que la série continue à se développer sur le long terme, le potentiel est là ! Un bon choix de Casterman pour son label Paperback, dans lequel on trouve déjà l’excellent Au Temps des Reptiles.
(par Vincent SAVI)
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Interceptor - Donny Cates (scénario) - Dylan Burnett (dessin) - Basile Béguerie (traduction) - Paperback (Casterman) - 144 pages - 16,00 € - sortie 10 avril 2019
Contenu vo : Interceptor publié aux U.S.A. par Vault Comics
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