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Japan Expo 2023 : une conférence en hommage au regretté Leiji Matsumoto

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Une conférence dédiée à la mémoire de Leiji Matsumoto s’est tenue ce jeudi 13 juillet à Japan Expo. L’artiste ayant malheureusement disparu plus tôt cette année, la convention a organisé un temps d’hommage pour cette figure pionnière de l’industrie des mangas et son œuvre intemporelle.

Sur la scène de la conférence, nous pouvions retrouver trois intervenants : l’écrivain d’un livre hommage à Leiji Matsumoto sorti récemment aux éditions Ynnis, le président d’un groupe de fans français de l’auteur et l’artiste Jérôme Alquié, qui réalise une série de bandes dessinées adaptées des aventures du capitaine Albator.

Après un rappel de sa riche carrière, les intervenants ont expliqué que Leiji Matsumoto est devenu auteur en 1953… à l’âge de 15 ans ! À ses débuts, il a réalisé beaucoup de Shôjô qui avaient notamment des animaux mignons comme protagonistes.

Changement radical de style en 1968 avec son Seinen intitulé Sexaroid, qui puisait son inspiration dans Barbarella. Quelques temps plus tard, avec sa série Kâsoku Esper, Matsumoto a inspiré des générations entières de fans : par exemple, le réalisateur Hideaki Anno en était lui-même un et a décidé qu’un des Anges de la série Neon Genesis Evangelion serait une réplique d’un antagoniste présent dans la série de Matsumoto !


Leiji Matsumoto en 2018: Photo ; D. Pasamonik (L’Agence BD)

Leiji Matsumoto a aussi beaucoup brillé dans l’animation, où il fut le directeur artistique de la série Space Battleship Yamato ou encore la réalisateur du film d’animation Interstella 5555 qui accompagna l’album Discovery des Daft Punk.

En 2012, la France fit de Leiji Matsumoto un chevalier des Arts et des Lettres. La France a marqué l’auteur car l’un de ses films-cultes était à ses yeux Amour de ma jeunesse, un film de Julien Duvivier produit en 1955. Cela est aussi dû au fait que son père a appris à piloter un avion militaire grâce à la mission française Faure qui instruisit des pilotes japonais après la Première Guerre mondiale.


L’artiste Jérôme Alquié était impressionnant de par sa rapidité d’exécution et le talent démontré : en 2-3 minutes, il était capable de croquer les personnages de Maetel ou d’Albator !

Durant la conférence, Jérôme Alquié a expliqué son bonheur de collaborer avec Leiji Matsumoto, ce dernier étant lui-même content de voir son personnage de Harlock (Albator) vivre en dehors du Japon. Des applaudissements nourris de l’assistance ont appuyé l’hommage au maître disparu, envers qui cette conférence a tenu ses promesses.

(par Romuald LEFEBVRE)

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