C’est pour l’essentiel un dialogue entre les deux sœurs, entrecoupé de souvenirs et d’anecdotes qui surgissent en flash-backs. Les Jacob sont victimes de l’antisémitisme puis de la Shoah. Nos deux sœurs en ont réchappé mais tout le monde dans la famille n’a pas eu cette chance… L’arrivée des Allemands, la retraite vers la zone « Nono » (non-occupée), le régime de Vichy qui met très vite en place les lois raciales antijuives, la prise de contrôle de la zone sud par les Allemands lorsque les alliés débarquent en Afrique du nord, jusqu’à l’après-guerre où, alors qu’elle est magistrate, sa carrière politique arrive de façon complètement inopinée.
On ressent bien la complicité entre les deux femmes que la vie n’a pas épargnées. Elles ont pu se reconstruire et devenir des personnalités exemplaires et de premier plan. Ce n’est pas le premier biopic sur Simone Veil en bande dessinée. On se souvient de celui, très réussi, d’Annick Cojean, Xavier Bétaucourt & Étienne Oburie Simone Veil ou la force d’une femme (Ed. Plon / Steinkis) ou encore Simone Veil, L’immortellede Pascal Bresson, déjà, et Hervé Duphot (Marabulles). Ici l’angle est l’adaptation du livre éponyme de Dominique Missika. C’est plutôt réussi.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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