Un dessinateur, une femme ravissante, deux mômes. Avec la condition politique de sa géographie : Asaf Hanuka est né en Israël de parents irakiens juifs. C’est littéralement un Arabe juif qui a épousé une femme d’origine européenne. Un Sépharade et une Ashkénaze. Terriblement israéliens.
En scène donc, ses enfants, un garçon et une fille, une épouse et… lui-même, face à ses obsessions, ses complexes, ses fantasmes, ses désirs, ses angoisses. Avec une acuité peu complaisante. Et souvent l’impression d’être dépassé, ballotté, malmené par des événements sur lesquels il n’a aucune prise, si ce n’est de travailler sur lui-même, d’en faire la matière première de son art.
La religion, les médias, le consumérisme, le jeu des apparences sociales, la vie de couple, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, le terrorisme au quotidien, les missiles qui tombent du ciel, le sionisme, Trump et Netanyahou, des souvenirs d’enfance, les nazis, une file d’attente, Stan Lee, la censure contre un dessinateur de presse israélien, les trottinettes électriques, Superman, Top Chef, le peintre Arthur Kampf (un nazi), le veganisme, la Gay Pride, la Covid-19, la difficulté de l’engagement et, en permanence l’inquiétude en l’avenir.
Avec, à propos de l’élection en cours, cette sentence : « Les prochaines élections sont un événement folklorique sans importance. Le peuple a choisi la dictature, tout le reste n’est que spectacle. » Vous avez dit réaliste ?
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Photo en médaillon : Darthradar, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons
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