Love Under Arrest T. 14 - Par Maki Miyoshi - Éd. Delcourt/Tonkam

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L'histoire entre dans sa dernière ligne droite avec le passé de Kôta qui revient le hanter avec des idées noires, au risque de détruire sa relation avec sa bien-aimée. Kako réussira-t-elle à l'aider à faire face à ce deuil impossible et à dépasser la colère qui le ronge ?

Nous approchons de la fin de la série qui s’achèvera prochainement avec le tome seize. C’est dans ce contexte que Maki Miyoshi revient sur l’histoire tragique qui a frappé Kôta : la mort de son père, policier tué par un délinquant juvénile, et qui l’a poussé à suivre ses traces.

Tout débute avec le travail de bénévole de Kako au centre d’accueil des mineurs. C’est suite aux histoires d’Ôkami et de Yui que notre héroïne, constatant son impuissance, a décidé de faire quelque chose à son niveau, même si ce n’est pas grand chose. C’est ainsi qu’elle visite régulièrement le centre pour aider à quelques tâches et jouer avec les plus jeunes.

Elle y rencontre un nouvel éducateur, taciturne et discret, avec qui elle tente de sympathiser sans succès. Celui-ci prend son travail à cœur en dépit d’une attitude peu sociale envers les autres. Cependant tout se passe bien, jusqu’au moment où Kôta vient chercher Kako et reconnaît le meurtrier de son père.

: P to JK © Maki MIYOSHI / Kodansha Ltd.

Entre colère des victimes, rédemption et réinsertion, notre héroïne se retrouve au centre d’une équation impossible à résoudre. Il s’agit d’un tome assez sombre et dur : ce n’est pas le premier du genre de la série, qui a abordé plusieurs fois les problèmes liés à l’enfance et à la délinquance juvénile, mais cette fois-ci l’histoire frappe directement le couple de notre héroïne et le menace.

En effet, Kôta retombe dans ses idées noires et a du mal à admettre le point de vue tempéré de Kako qui tente de le convaincre que l’assassin de son père a changé. Une position intenable qui annonce un acte final fort et chargé en émotions.

Un petit shôjo manga, qui a débuté comme une romance fleur bleue assez classique, mais qui s’est révélé plus fin que son aspect simple et naïf le laissait penser. Un titre intéressant et original, qui a connu son petit succès au Japon, passé un peu sous les radars en France, mais qui mérite à notre sens toute l’attention du lectorat français.