Le centenaire d’Hergé se porte plutôt bien avec l’annonce de la mise en chantier des films Tintin par Spielberg, des expositions, la pose de la première pierre du musée…
Il me semble, oui.
Vous avez essuyé bien des critiques, cela n’a pas toujours été facile. Est-ce qu’il y a un moment où vous avez douté ?
J’ai décidé à un certain moment qu’il était essentiel de faire un film. Mon choix, c’était soit Claude Berri [1], et on restait dans le « ghetto » francophone, soit les États-Unis. J’ai donc acheté un billet pour Los Angeles. J’y suis allé huit fois en dix mois. J’ai commencé à négocier avec la Warner et j’ai terminé avec Steven Spielberg. Il y a quatre ans, il m’a regardé dans les yeux et il m’a dit : « Je veux faire le film ». Je savais donc il y a quatre ans que cet homme correct, honorable, qui n’avait vraiment aucun besoin de faire un film avec Tintin, allait vraiment le faire, puisqu’il me l’avait dit. Pourquoi aurais-je eu des doutes ? Dans la vie, j’ai beaucoup d’ennemis, mais peu de doutes.
Avec la pose de la première pierre du Musée Hergé, c’est un autre challenge important qui s’annonce. Là aussi, il n’y a pas l’ombre d’une appréhension ?
C’est un musée financé par mon épouse et qui n’a rien à faire avec Moulinsart. Alors, oui, Louvain La Neuve n’est pas Bruxelles. Si on arrive à l’ouvrir en même temps que le film, ce sera une magnifique synergie. De toute manière, si on se retrouve dans deux ans et demi, ou dans quatre ans, vous me poserez encore la même question en me disant soit « félicitations », soit « vous avez bien raté votre coup, là ». Attendons de voir…
Est-ce que vous avez vu le bout d’essai de 20 minutes tourné par Peter Jackson ?
Non. Mais j’ai vu à Los Angeles l’équipe en train de tourner la séquence. J’en ai vu une partie seulement. J’avais prévu de voir cela en avril, mais avec tous ces événements autour du centenaire, cela n’a pas été possible. Je dois aller voir les producteurs dans deux ou trois semaines.
Quels sont les grands rendez-vous autour d’Hergé qui viennent dans les prochains mois ?
Il y aura le Festival Tintin à Lausanne, en Suisse, plusieurs événements à Ostende en Belgique, il y a une grande exposition à Stockholm à la fin de cette semaine, l’équivalent de ce que l’on a vu au Musée de la Marine à Paris, et très honnêtement, je suis sûr que j’en oublie.
Propos recueillis par Didier Pasamonik, le 21 mai 2007.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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[1] Ce grand cinéaste est aujourd’hui le producteur des films Astérix. NDLR.
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