PPPPPP T. 2 & T. 3 - Par Mapollo 3 - Ed. Nobi Nobi

L’interprétation de Lucky lors de l’audition pour Wao Niiza lui a permis d’impressionner la compositrice et de passer en finale. Cependant son Reijirô reste favori et souhaite toujours qu’il abandonne le piano. Lucky quant à lui s’inquiète terriblement pour Reijirô et décide de l’aider grâce à sa musique... mais il ignore tout de la solitude et de la jalousie qui tourmentent le jeune garçon.

Après un premier tome de présentation des personnages et de l’histoire, nous attaquons le cœur du sujet : la confrontation avec la fratrie du héros, les Sextuplés, que nous découvrons un par un. Et nous débutons par Reijirô, le "pleurnichard", capable de faire apparaître des "Titans" lorsqu’il joue du piano.

Le récit tourne autour de la souffrance de Reijirô, due à leur père tyrannique qui dirige la carrière de ses enfants, au point de lui avoir fait perdre le goût pour la musique. Notre héros compte utiliser sa capacité à faire surgir la mémoire du passé, et pour améliorer ce "pouvoir" son professeur, Maître Dada, lui fait répéter la Marche Turque de Mozart.

© by MAPOLLO 3-go / Shûeisha

Dans le tome suivant, pour préparer Lucky au Student Music Concours of Japan, Maître Dada l’emmène en camp musical à la montagne. Cette fois-ci il doit affronter Mimin, une autre des Sextuplés, caractérisée par son excentricité. Celle-ci souhaite jouer selon ses fantaisies (prenant la forme de "Fées"), mais lorsqu’elle le fait, elle ne rencontre pas de succès, au contraire de ses interprétations académiques très appréciées des professionnels et du grand public.

Là-aussi la mission de Lucky est d’aider Mimin à s’exprimer, mais plus de personnages interviennent dans cette séquence. Sa camarade Furusu mais aussi Meloli, une élève qui a renoncé à jouer et que Mimin admirait jadis, et Sadame, un spécialiste en collecte d’information, participent à son entraînement. Avec leur aide, Lucky explore l’analyse musicale pour créer des images plus en cohérence avec les œuvres qu’il interprète.

Avec son mélange d’histoire personnelle et familiale, et son initiation au piano, la recette de PPPPPP demeure simple mais efficace. Le trait étrange de Mapollo 3 ajoute un certain charme à ce panel de personnages un brin excentrique mais attachant. Reste la promesse d’onirisme du titre qui reste un peu faible à notre sens, qui joue plus la carte du sentimentalisme que de l’extravagance graphique.

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