DC Vampires T. 2 : Purge - Par James Tynion IV & Collectif - Urban Comics

Ce deuxième opus s’ouvre dans les Alpes suisses. On suit une mission secrète visant à ramener Batman à la vie grâce à l’un des puits de Lazar. Mené par Alex Paknadel & Matthew Rosenberg, le scénario reprend bien après les affrontements du premier volet. Les vampires ont gagné la guerre et dominent à présent les grandes villes de l’univers DC Comics. La seule chance de reprendre les rennes de Gotham, Métropolis et autres mégapoles réside étrangement dans l’homme Chauve-souris, sûrement le plus fin stratège de la franchise. Raison pour laquelle nombre de ses anciens compagnons ont décidé de tenter le tout pour le tout !

Le graphisme de Pasqualle Qualano, colorisé par Nicola Righi, dans une dominante de noir maculé de rouge-sang, laisse présager qu’il s’agit d’une expédition secondaire à l’action principale. Apportant un certain cachet au graphisme, avec un encrage minutieux et détaillé, le duo d’artistes régale le lecteur, du tréfond de la grotte où se situe le puits magique, jusqu’au quartier général des rebelles où Azrael, redevenu humain, dévoile les secrets des vampires.

©Pasquale Qualano / Urban Comics

Des révélations qui poussent la milice à s’étendre davantage pour élargir le champ d’action. Retrouver la fille de Lazar pour découvrir un nouveau puits capable non seulement de ramener Batman à la vie, mais également de rendre les vampires humains ; trouver et tuer le nouveau roi des vampires et détruire les « fermes humaines » pour en sauver leurs victimes...

Mais avant de poursuivre, place au troisième chapitre écrit par James Tynion IV & Matthew Rosenberg et dessiné par Otto Schmidt, revenant sur la lutte finale qui apporta la victoire aux vampires sur le reste des méta-humains. Plus colorée cette fois-ci, la trame est davantage rythmée par des actions, des combats et des explosions sans relâche avec, en background, une nouvelle mission de sauvegarde de l’humanité.

Le duo d’auteurs s’attèle, dans sa partie, à faire vivre "John Constantine" comme tête pensante d’une expédition pour sauver Harley Quinn, tandis qu’une autre équipe tâche de trouver une solution à l’absence généralisée de soleil. Il faut agir, c’est indéniable. Ce qui donne un récit un peu décousu, partant dans tous les sens. Une stratégie scénaristique non dénuée d’intérêt car elle plonge le lecteur dans le même désarroi que les héros divisés entre toutes les missions nécessaires et tout aussi prioritaires les unes que les autres…

Les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas. Si le trio James Tynion IV, Matthew Rosenberg et Otto Schmidt affiche des couleurs vives et explosives, le quatuor d’Alex Paknadel, Matthew Rosenberg, Pasqualle Qualano et Nicola Righi présente quant à lui un encrage plus épais et seulement teinté de rouge. Un style rattrapant l’autre au fil des pages, rappelant la confusion dans laquelle vivent les protagonistes jusqu’à l’interlude laissée à d’autres artistes. La première signée Guillaume Singelin est plus cartoonesque, en noir et blanc, avec la fin de Gordon. La seconde dans une touche manga avec Emma Cieceli au scénario et Haining au dessin. Ces derniers reprenant le parcours de Nightwing jusqu’au trône du roi des vampires. De quoi avoir toutes les ingrédients en main pour appréhender le troisième tome à venir…

©Haining / Urban Comics