Sisco, T3 :

Sisco, T3 : "Gin-Fizz" - Par Benec & Thomas Legrain - Lombard.

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Deuxième mission pour Sisco, l’agent des services secrets affecté à l’accomplissement des basses besognes de l’Élysée. Il est mis au placard et doit assurer la protection de Julie, la fille du Président. Sisco apprendra bien vite que le mode de vie de cette dernière risque d’être dommageable à la réélection du chef de l’État.

Sisco a eu un comportement pour le moins particulier lors de sa précédente mission. Il a été obligé d’agir ainsi face à ses collègues qui n’hésitaient pas à le sacrifier pour mieux se couvrir. Au lieu d’une mise à pied, Sisco est affecté à la protection rapprochée de Julie, la fille du président de la République. Un comble, car il la déteste, mais il a tout intérêt à se tenir à carreau un moment s’il veut avoir des missions plus intéressantes.

La jeune femme a davantage ses habitudes dans les boîtes de nuit branchées de la capitale que dans les classes de sa fac. La notoriété de son père est pour elle un lourd handicap. Elle use et abuse des bons côtés, avec comme corollaire, les plus mauvais aspects. Avoir des gardes du corps baby-sitters à ses basques tout le temps n’est pas une chose facilement acceptable pour une jeune femme en quête de liberté. Sans compter les paparazzis qui ne rêvent que de prendre "LE" cliché pour pourrait déstabiliser le président ! Ce dernier est justement dans une séquence houleuse. Il tente de faire passer une loi corsée réprimant l’usage de la drogue. Qu’adviendrait-il si les médias apprenaient que sa fille vient de faire une une overdose ? Sisco est chargé de tenir Julie éloignée de Paris et de ses habitudes destructrices


Extrait du T3 de "Sisco".

Après un premier album assez faible, centré sur une course-poursuite trop classique, le scénariste Benec nous avait en revanche étonné par les renversements de situations audacieux du deuxième volume, le troisième tome confirmant le virage narratif de la série. Sisco s’inscrit à présent dans la droite ligne des best-sellers de la collection Troisième vague du Lombard, Alpha ou IR$ avec un personnage fort, au profil professionnel et à la psychologique soignés. Le scénariste nous prouve qu’il est capable d’écrire un thriller efficace, haletant et rythmé.

Le lombard qualifie Thomas Legrain d’étoile montante du réalisme franco-belge. Cette qualification n’est pas exagérée. Avec un style graphique détaillé, le dessinateur parvient à inuffler beaucoup de dynamisme à ses planches. On ne serait pas étonné de le retrouver ces prochaines années, en parallèle, sur des projets plus ambitieux, tant son trait a rapidement progressé. Un bémol cependant, les couleurs informatisées du studio Peng Wang manquent réellement de chaleur et de subtilité.

(par Nicolas Anspach)

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