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Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt

Par Morgan Di Salvia le 22 décembre 2010                      Lien  
Noir de noir, les auteurs du fameux {Commando Torquemada} se lancent dans une série un brin plus classique, mais certainement pas moins percutante : {Snuff}.

On avait apprécié les débuts du duo dans Commando Torquemada, sorte d’anti Da Vinci Code qui avait pour but avoué de se faire excommunier. S’ils ont (un peu) remisé leur anticléricalisme viscéral, Lemmens & Nihoul n’ont pas pour autant mis de l’ouate dans leurs bandes dessinées dynamite. Dans Snuff, il est question d’un jeune gars, Ethan Fargo que rien ne prédestinait à devenir enquêteur, qui va bien malgré lui lever le lièvre d’un réseau de snuff movies. Après une première partie urbaine d’une noirceur absolument jouissive, l’album se déplace vers la jungle sud-américaine où Fargo devra retrouver la trace de la fille d’un dictateur sans scrupule.

Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
Un extrait de "Snuff"
© Lemmens - Nihoul - Delcourt

La série Snuff démarre donc sur les chapeaux de roue, même si on ressent un peu de frustration à la lecture du redouté « fin de l’épisode ». Cependant, rares sont les dialoguistes actuels aussi mordants que Nihoul. De son côté, Lemmens est encore plus convaincant que dans Torquemada : son dessin énergique fourmille de détails, les jeux d’ombres sont impeccables et les fusillades musclées. Qu’on se le dise : Les Innommables ont trouvé leurs fils illégitimes.

(par Morgan Di Salvia)

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A propos de Xavier Lemmens & Philippe Nihoul, sur ActuaBD :

> "La thématique de Commando Torquemada a fait peur à beaucoup de monde" (entretien en juillet 2007)

> Les Arrachés

> Commando Torquemada T1, T2

Delcourt
 
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27 Messages :
  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    23 décembre 2010 13:40, par Maxime Tuze

    Un excellent album et un fameux duo d’auteurs qui ne font pas de quartier ni de compromis. Lemmens est un très grand et je n’avais plus vu d’aussi bon dialogues depuis Tillieux, tiens ! C’est d’ailleurs amusant, j’ai récemment entendu dans une émission de radio, l’animateur faire le rapprochement... Philippe Nihoul avait d’ailleurs déclaré qu’il préférerait 100 fois faire un Gil Jourdan plutôt qu’un one shot de Spirou et Fantasio. A les entendre, il semble malheureusement que les auteurs soient passablement désabusés sur leur avenir dans laprofession

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  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    24 décembre 2010 08:54, par Philippe Nihoul

    Pas désabusés, réalistes...

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    • Répondu par ??? le 24 décembre 2010 à  18:14 :

      C’est quoi le problème en fait ? Il n’y a plus moyen de vivre de son travail pour des auteurs BD qui ne sont pas des vedettes, même en faisant un vrai boulot de qualité, reconnu ? Ce sont les ventes insuffisantes ou les conditions des éditeurs qui entrainent la paupérisation des auteurs ?
      Est-ce que si on divisait par deux le nombre de nouveautés chaque album se vendrait deux fois plus, ou est-ce illusoire ?
      Bref, si on ne veut pas finir aux restos du cœur faut-il mieux changer de métier ? No future in comics ?

      Un jeune auteur en vue (Bastien Vives) gagne-t-il correctement sa vie, ou est-ce pour joindre les deux bouts qu’il sort 4 ou 5 bouquins par an ? Habite-t-il chez ses parents ?

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      • Répondu par Philippe Nihoul le 28 décembre 2010 à  11:07 :

        C’est à peu près ça. Pour pouvoir en vivre décemment en tant qu’auteur, il faudrait vendre environ 13 000 albums à la nouveauté. Inutile de dire qu’on est loin du compte... Et avec 5165 nouveautés par an,on est pas près d’approcher ce chiffre. Même correctement distribués (ce qui n’est pas toujours le cas, loin de là), le turnover infernal de la production BD nous assure une visibilité de 2 semaines au maximum, en librairie spécialisées uniquement. En outre, il est clair que le grand public ne prendra jamais la peine d’ouvrir nos bouquins (dessin "bizarre", écriture "compliquée", "trop de texte", thèmes "peu vendeurs" - parmi les reproches marketing qui nous ont été adressés).

        Notre type de production, nous coupe de toute distribution en grandes surfaces. Attention, il s’agit aussi d’un choix délibéré, après tout, personne ne nous empêche de faire "un truc accessible et vendeur", comme on nous l’a déjà fait remarqué.

        Nous ne sommes ni des martyrs, ni des incompris. A chaque fois, le retour critique (tant pour Commando Torquemada que pour Snuff a été excellent, oserais-je dire triomphal). Ceci n’empêche pas que les ventes ne décollent pas et que très prochainement, l’éditeur tirera la prise, sauf miracle ou intervention divine hautement improbable dans notre cas.

        Mais même en dehors de cela, l’investissement en temps, énergie, travail que tout ça demande pour un retour financier dérisoire n’est pas tenable sur le long terme. Surtout quand, comme tout le monde, on a une famille et un prêt hypothécaire à rembourser. Donc, nous sommes obligés d’avoir un boulot "normal" et/ou de multiplier les petits boulots de com ou autre pour garder la tête hors de l’eau. D’un côté, ça nous assure une certaine indépendance et nous autorise à n’en faire qu’à notre tête mais bon... C’est la spirale infernale : moins de temps pour la BD, donc moins de production, donc moins d’argent. Et, donc, plus de com, moins de bd etc...

        Je n’ai pas de solution et je suis de ceux qui considèrent qu’en fin de compte, le public a toujours raison, économiquement s’entend. Le temps où les éditeurs entretenaient des "danseuses" pour l’amour de l’art est bel et bien révolu. Nous continuerons tant que certains seront assez fous pour signer nos élucubrations mais nous sommes pleinement conscients qu’il arrivera un temps où même ceux-là ne miseront plus un kopeck sur nous. C’est peut-être regrettable mais c’est la loi du marché. Et tant pis pour nous... Il faut être suffisamment lucide pour se rendre compte que ce qu’on fait n’intéresse personne ou pas grand monde. Mais nous somme satisfaits d’avoir essayé à notre façon et, au moins, personne ne nous aura jamais rien imposé. Après tout, c’est peut-être le prix à payer ?

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        • Répondu par Philippe Nihoul le 28 décembre 2010 à  12:07 :

          Oups !
          "...déjà fait remarquer"...

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        • Répondu par Zorba le 12 janvier 2011 à  15:08 :

          Mon cher Philippe, plus personne ne mise un kopeck sur plus personne à ce jour,
          hormis peut être sur 92 blockbusters sur + ou - 5200 sorties

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    • Répondu le 12 janvier 2011 à  15:33 :

      Pas désabusés, réalistes..., opinion partagée ce matin sur bd zoom :

      l’aggravation du marché de la BD ne fait que confirmer mes craintes. En effet diviser un chiffre d’affaire à peu de chose près identique depuis plusieurs années (quelques pour cent seulement en plus) par 4000 au lieu de 2000 voir moins ne donne pas du tout les mêmes résultats. C’est cette division meurtrière pour notre média bien aimé que les amis de l’association se refusent de faire, c’est tout ce que je leur reproche. Le paragraphe consacré aux auteurs et à leurs rétributions est d’ailleurs tout à fait en accord avec mes propos. Il y a dix ans je payais en moyenne un auteur 300 à 350 euros la pages soit environ 15000 euros pour un album. Aujourd’hui ce sont seulement quelques milliers d’euros qui sont proposés parfois même en forfait. Je ne parle pas des trois ou quatre cent auteurs privilégiés qui eux sont correctement rétribués. La plupart des ouvrages se vendant à moins de 5000 exemplaires, inutile de parler de droits d’auteurs puisque ces ventes ne couvrent pas l’avance réglée par l’éditeur. Loin de moi l’idée d’accuser uniquement les éditeurs, les auteurs qui acceptent ces conditions lamentables sont les premiers responsables de la dégradation de la profession. Ce sont eux qui permettent à la production d’exploser avec des ouvrages qui n’auraient pas franchi l’étape du premier rendez-vous avec un éditeur voici quelques années. Heureusement, le jour où éditeurs et auteurs auront retrouvé le bon sens le meilleur restera et ce ne sera pas plus mal.

      Henri Filippini

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      • Répondu par Tssss le 12 janvier 2011 à  21:58 :

        les auteurs qui acceptent ces conditions lamentables sont les premiers responsables de la dégradation de la profession.

        Un peu facile, s’il n’y avait ces auteurs, il n’y aurait plus aucun livre un peu exigeant sur le marché, car ce ne sont pas les éditeurs des guides, des blondes, des XIII/Largo, Toto et autres daubes pour beaufs bas du front qui sortent les livres de Ca & là, Cornelius, Requins marteaux, employé du mois, enfants rouges, Ronds dans l’O, fremok etc...

        Alors peut-être pensez-vous que ces livres ne devraient pas exister, j’en suis triste pour vous, mais ce n’est pas en regardant ce qu’on trouve au rayon bd d’un supermarché qu’on peut être fier d’en lire.

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      • Répondu le 13 janvier 2011 à  13:23 :

        le meilleur restera et ce sera pas plus mal ??????????????

        Que faut il lire par le meilleur ? ce qui se vend ou le meilleur en qualité ?????

        Et pour la faute aux auteurs, qui, sous payés ont généré cette surproduction de fou, pas d’accord. Il est notoire que des éditeurs vivent bien, en accumulant des tas de bd à leur catalogue, plus épais que le bottin, même si ces bd se vendent peu, en aditionnant tous ces petits bénéfices, les éditeurs s’en s’en sortent très bien, les auteurs beaucoup moins. Celà a déjà été répondu içi à ce même :

        http://www.actuabd.com/Jacques-Terpant-Henri-Filippini-a

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      • Répondu par Sergio Salma le 13 janvier 2011 à  23:23 :

        Mais enfin Monsieur Filippini, avec tout le respect que je vous dois, vous mélangez un peu tout. Ceux qui acceptent ces conditions n’en ont jamais connu d’autres. Et même si c’est indécent, très souvent, c’est le partenariat lui-même qu’il faut blâmer, ni l’auteur ni l’éditeur mais les deux parties qui décident de collaborer. Il y a derrière tout ça l’irrépressible envie de publier. Ce n’est pas à cause de ces auteurs souvent débutants que la "profession se dégrade". C’est un faisceau d’événements qui a conduit à cet état de faits. Je ne suis pas du tout d’accord avec vous parce qu’il y a fort à parier que dans la liste des ouvrages qui sont viables voire qui ont du succès ou un très gros tirage il y a probablement des travaux qui n’auraient pas franchi chez vous cette fameuse étape. Et pas mal de chefs-d’oeuvre n’auraient donc pas selon votre perception dû exister.

        J’imagine bien que c’est votre passion qui vous fait dire des énormités à propos des prétendus meilleurs.

        Soit vous pensez "économique", les meilleurs rapportent les autres peuvent crever soit vous pensez "artistique" et il y a selon vous un art noble et un art dégénéré et là ça devient carrément dangereux. Les éditeurs comme vous dites ce sont plus de 250 personnes( morales ou physiques), 250 entités qui ont chacun leur définition et si le marché s’est élargi il faut en payer les conséquences. Il n’y a pas une autorité suprême qui pourrait distribuer bons et mauvais points. Pour ma part, je crois qu’il va y avoir une auto-régulation par le fait-même des conditions insupportables. Ceux qui s’engageaient encore il y a quelques mois quelques années ne vont plus pouvoir le faire. De plus je crois que la situation du marché de la bande dessinée n’est pas un cas isolé, tous les domaines de l’entertainment souffrent .Ce qui se dit à propos de la bande dessinée on l’entend aussi dans le milieu du cinéma, trop se sorties, trop de films, trop de romans, trop musiques...refrains connus. Donc ce n’est certainement pas une question de bon sens collectif. Et il n’y a aucune justice dans ces sphères, non ce ne sont pas les meilleurs qui survivent.

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  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    12 janvier 2011 11:39, par Crueladeval

    Est-ce que ça veut dire que Commando Torquemada, c’est fini ?

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    • Répondu par Thierry Tinlot le 13 janvier 2011 à  07:35 :

      En avril 2011 sortira l’intégrale de Commando Torquemada, à savoir les deux premiers tomes déjà parus ainsi que le 3, inédit en album. Il m’a semblé que c’était la meilleure manière (grâce à un gros livre spectaculaire) de redonner une chance à cette excellente série.
      Thierry Tinlot
      FLuide Glacial

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      • Répondu par Philippe Nihoul le 13 janvier 2011 à  09:35 :

        Je n’aime pas intervenir sur les forums et je regrette déjà de l’avoir fait.
        Ce n’est sûrement pas Fluide le responsable de notre situation. Ce sont les seuls à avoir osé sortir l’album et ils nous ont toujours soutenu dans la mesure de leurs moyens. Je tiens spécialement (et sans flagornerie)à rendre hommage à Thierry pour son soutien et son acharnement à trouver des astuces et solutions pour garder Commando Torquemada vivant. TT est TT avec ses excès, ses défauts mais aussi ses qualités, parmi lesquelles la fidélité et la générosité ne sont pas les moindres. Si tout le monde était comme lui dans le petit monde de la BD, il ne s’en porterait que mieux...
        Mon propos étaient ici simplement de répondre à une question en exposant notre situation (ou du moins notre ressenti subjectif) telle qu’elle est et pour laquelle, j’insiste, nous sommes partiellement responsables.
        J’ai reçu divers mails privés sur le sujet. Je posterai ici un résumé qui, j’espère précisera notre point de vue et éclaircira les points qui vous auront paru obscurs.

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        • Répondu le 13 janvier 2011 à  22:02 :

          Je vois qu’entre anciens de la rédac de Spirou on se sert les coudes, ça aide !

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      • Répondu par Florent Salvador le 14 janvier 2011 à  14:56 :

        En gros, tous ceux ceux qui on eu le bon goût d’acheter les deux premiers tomes du "Commando Torquemada" ne liront pas la troisième histoire ou devront racheter les deux qu’ils ont déjà.
        Je trouve ça proprement scandaleux !

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        • Répondu par Lurf le 14 janvier 2011 à  17:50 :

          Vous aviez qu’à faire comme tout le monde, attendre l’intégrale et ne pas acheter les numéros 1.

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          • Répondu le 15 janvier 2011 à  01:32 :

            C’est à cause de ce genre d’attitude justement qu’il n’y a pas de tome 3 ! À force d’attendre les intégrales, les éditeurs sont persuades que les séries en cours n’ont pas d’avenir et les interrompent( souvent sans intégrales et encore moins sans compléments ; sans compter les auteurs qui n’arrivent plus à (sur)vivre et parfois sont obliges d’interrompre leur travail en cours). Il faut essayer d’avoir une vision plus large que son petit intérêt personnel à court therme (pas uniquement en ce qui concerne la bd d’ailleurs).

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            • Répondu par Acheteur lambda et méfiant le 15 janvier 2011 à  09:49 :

              Y a un gros topic sur bdgest sur les séries inachevées, et d’acheteurs déçus qui le font savoir, donc, le client moyen a peut être ses raisons, après avoir acheté des tas de tomes 1 sans suites de se méfier. C’est idem acheter une voiture sans avoir aucune garantie qu’un an après les pièce seront encore dispo.

              Les embrouilles éditoriales à lancer tout et n’importe quoi, à surproduire, et donc, après constat sabrer vite ce qui ne marche pas ne peut être mélangé à la loi du marché, offre et demande, et un consommateur déçu une fois se méfiera toujours.

              Au lieu de hurler après les clients, ciblez plutôt les auteurs de ce joyeux foutoir
              les éditeurs, au lieu de tapez sur la clientèle qui se méfie à raison

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              • Répondu le 15 janvier 2011 à  17:08 :

                Il ne s’agit pas ici de lecteur déçu mais de lecteur conquis qui préfère attendre l’integrale soit pour avoir un bel objet soit pour avoir un bouquin moins cher !

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  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    12 janvier 2011 13:26, par FB

    Pour les collectionneurs et/ou les amateurs du dessinateur, son premier album : "The Mood", sur un un scénario d’Yves Leclerc.

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  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    13 janvier 2011 10:33, par un libraire

    Je suis libraire généraliste avec un gros rayon bande dessinée (choisi et cohérent). On a bien vendu Snuff, toujours à vue depuis sa parution, et on vend très régulièrement Commando Torquemada qui est en permanence en magasin. Notre public est généraliste, il va donc acheter indifféremment de la littérature, des essais, de la jeunesse ou de la bande dessinée. C’est le travail du libraire de montrer au public que des livres comme Snuff ou Torquemada sont des livres comme les autres. Ca se vendra toujours mieux en librairie généraliste que chez des spécialisés BD où les livres restent à vue deux semaines à un mois. La bande dessinée ira mieux le jour où les éditeurs et diffuseurs auront compris que le réseau des généralistes est bien plus riche et étendu que le réseau des spécialisés qui finira par mourir étouffé sous les figurines. Ce réseau généraliste ne sauvera pas la bande dessinée à lui seul mais il est franchement négligé et ne joue pas le rôle qu’il devrait jouer. Et qu’on ne vienne pas me dire que les libraires généralistes ne veulent pas de la bande dessinée. Il faut les aider à constituer un fond cohérent et de qualité. Ma librairie existe depuis huit ans et le représentant Casterman/Fluide refuse toujours de passer chez moi me présenter les nouveautés car il juge que je ne suis pas assez vendeur (c’est un auteur à part évidemment mais on a vendu une grosse centaine de livres de Taniguchi en décembre, est-ce négligeable ?). De nombreux libraires étant traités de la sorte, il ne faut pas s’étonner de louper le public. On vit encore dans le mythe que le lecteur de bande dessinée ne va que chez les spécialisés... Foutaise. La bande dessinée est le seul secteur où je dois me battre avec les diffuseurs pour vendre les livres...

    Répondre à ce message

    • Répondu par Florent Salvador le 14 janvier 2011 à  15:06 :

      Monsieur, je m’excuse de vous dire que vous connaissez surement très peu de librairies spécialisées BD et seulement des mauvaises.

      Les librairies "supermarché à figurines" sont le fait de quelques magasins, peut être un réseau bien connu mais en aucun cas une généralité. Nul part ailleurs vous ne trouverez un fond aussi riche que dans une librairie BD, souvent plus gros dans une petite boutique que dans une grande FNAC.

      Par contre, si les éditeurs vous traite mal, vous avez raisons de vous plaindre, mais vous en prendre au libraires BD n’est en aucun cas une solution à vos problèmes...

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      • Répondu par un libraire le 15 janvier 2011 à  15:25 :

        Oui vous avez raison, mon message manquait de nuance. Loin, très loin, très très loin de moi l’idée de stigmatiser les libraires spécialisés indépendants, j’en connais beaucoup de très bons. J’en connais aussi beaucoup qui restreignent la diversité du fond et cherchent à faire du chiffre sur des "produits margeants", comme on dit, et qui tout indépendants qu’ils soient mettent quand même des piles de cinquante exemplaires de toutes les grosses machines commerciales au détriment des livres plus singuliers, et ne laissent les livres à vue que quelques très courtes semaines. Il me semble que la bande dessinée, dans ses méthodes de diffusion et de distribution, manque singulièrement de maturité. Mais bien sûr, les libraires font ce qu’ils croient bons pour survivre.

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        • Répondu par Florent Salvador le 16 janvier 2011 à  22:20 :

          je vais faire mon naïf, mais la situation est elle vraiment meilleure dans les librairies généralistes qui reçoivent encore plus de titres que nous ?

          Je pense que tout le monde fait la même chose, nous mettons en avant les titres que nous vendons bien, nous virons ceux que l’on trouve mauvais et qui n’ont aucun avenir commercial et nous sélectionnons quelques coups de cœur que nous défendront contre vents et marées.

          Aucune librairie BD et encore moins généraliste n’as aujourd’hui la possibilité d’être véritablement exhaustive dans le choix proposé. Nous n’en avons plus les moyens, plus la place.

          Par ailleurs, je pense que les gens qui viennent chez nous viennent aussi pour cela, un choix à été fait en amont et cela leur permet d’affronter avec plus de sérénité le flots apparemment intarissable de nouveautés.

          Répondre à ce message

  • Snuff T1 – Par Lemmens & Nihoul – Delcourt
    13 janvier 2011 10:47, par Philippe Nihoul

    @Crueladeval !
    Dieu vomit les tièdes ! Le Commando Torquemada est immortel car il place ses pas dans ceux du Seigneur ! :-)
    De toute façon, cette vieille bourrique n’en fait qu’à sa tête, pas la peine de l’adorer, le vénérer, le fayoter, il faut surtout être dans ses petits papiers. Car l’éternel est, certes, infiniment bon et juste... pour tout le monde ! Mais surtout pour ses petits chouchous (Abraham, Abel...). Et malheur à ceux dont la gueule ne lui revient pas ! Pas vrai Caïn ? Pas vrai, Judas ?

    Tout ceci est prodigieusement bien expliqué dans le 3ème opus de notre unité d’élite : PAS SUR LA BOUCHE ! (Que vous devez acheter pour aller vous asseoir à la droite de l’Eternel. Directement, sans passer par la case purgatoire et en faisant un jovial bras d’honneur aux mécréants qui rotissent en enfer ! Ah, on va se compter au jour du jugement dernier ! Il y en a qui vont moins rigoler, en vérité, je vous le dis !).

    Voilà, voilà...

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  • Commando Torquemada, l’intégrale.
    2 mai 2011 13:03, par Philippe Nihoul

    Bon, suite aux lettres d’insultes, courageusement anonymes ou non, qui commencent à nous envahir, malgré nos mises au point et excuses successives, Xavier et moi tenons à remettre encore une fois les choses au point.

    Comme les gens qui s’y intéressent le savent maintenant, il n’y a pas de "Commando Torquemada 3 : Pas sur la bouche !".
    Enfin, si mais il est inclus dans l’intégrale avec l’histoire courte d’introduction seulement publiée dans Fluide.

    Il faut être sacrément naïf, de mauvais foi ou tordu pour penser un instant que cette décision émane des auteurs.
    Je crois que nous avons été assez clairs sur ce sujet (voir le message « On s’excuse, hein ! » sur le blog et sur Facebook).

    Nous sommes les premiers désolés et pénalisés par cette décision unilatérale de Fluide.
    Tant financièrement (mine de rien ça fait un album en moins pour nous : très mauvaise opération pécuniaire dans un bilan qui n’était déjà pas bien fameux), qu’artistiquement (le troisième tome passe totalement inaperçu) et que d’un point de vue moral (nous trouvons intolérable que les amateurs de la première heure, qui ne sont pas tant, soient obligés d’acheter l’intégrale pour avoir le troisième tome. On passe pour quoi, nous ?).

    Mais l’éditeur a été inflexible : C’est ça ou rien !
    Donc nous nous sommes déjà confondus en excuses, en long en large et en travers.

    Nous comprenons parfaitement votre déception que nous partageons. On garde un goût un peu amer mais bon, d’un autre côté il faut aussi reconnaître que Fluide a été le seul éditeur à accepter (avec enthousiasme) la série et à nous laisser une totale liberté.

    Nous sommes bien conscients que cette idée fumeuse était à double tranchant, nous l’avions d’ailleurs dit à Fluide. Si le but poursuivi est vraiment est de relancer la série, cette formule d’intégrale imposée peut aussi sonner sa fin, en cas de boycott comme beaucoup de fans le préconisent.

    Nous n’avons pas de conseil à donner mais l’attitude des ceux qui ont acheté les deux premiers albums sera sans doute essentielle. Un rejet massif de la formule entraînera la chute de Commando Torquemada, un achat de l’intégrale vous fera passer pour des vaches à lait... Le dilemme n’est pas aisé à résoudre.

    Pour notre part, nous ne pouvons que constater et déplorer que ce débat occulte complètement l’aspect "artistique" du troisième opus et, par un douteux amalgame, nous fait passer pour des escrocs vénaux - ce qui n’est peut-être pas tout à fait faux mais pas en l’occurence ! ;-)).

    C’est doublement ironique et cruel... Non seulement la série risque de recevoir le coup de grâce par ses fans inconditionnels de la première heure et ça l’est d’autant plus que la manoeuvre ne nous rapporte financièrement rien.

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