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Souvenirs de la Grande Armée T1 : 1807 - Il faut venger Austerlitz ! – par Dufranne, Alexander & Fernandez - Delcourt

Par Laurent Boileau le 3 août 2007                      Lien  
Cette nouvelle série ambitionne de faire découvrir un fait marquant des campagnes militaires de Napoléon 1er par le biais de l'enquête policière ou du récit d'espionnage. La bataille d'Eylau ouvre la marche.

1807. La Grande Armée traverse la Pologne pour prendre position sur les terres russes. Marcel Godard appartient à la Compagnie d’élite du 2e Chasseurs à cheval. Alors que la bataille d’Eylau se prépare, Godard et ses compagnons font face à la désertion mystérieuse de l’un des leurs et à la mort suspecte d’un cheval. Mauvais sort ou traîtrise ?

Passionné et sans doute fasciné par l’Empire napoléonien, Michel Dufranne [1] nous offre un récit particulièrement documenté sur le plan historique. Sa fiction se base, en partie, sur des anecdotes ou faits divers réels puisés dans les manuels politiques et militaires de l’époque mais aussi sur les mémoires écrites de soldats. Dans l’instructif cahier historique de huit pages inséré dans l’album, le scénariste se défend pour autant d’avoir adopter une démarche pédagogique, se déclarant "plus intéressé par les hommes et leur façon de penser et de réagir."

Napoléon s’efface donc au profit de "J’y étais", "Mâtin", "Le Belge", de simples soldats du cru au caractère bien trempé. L’intrigue, elle-même, n’est qu’un prétexte à la reconstitution d’un quotidien de soldats et d’une campagne militaire. Les rivalités entre cavalerie et infanterie virent vite au duel, pourtant interdit en temps de guerre. Le vocabulaire utilisé [2], le détail des décors et des costumes, la chronologie précise rendent cette série très réaliste.

Le travail pointu de dessinateur serbe Vladimir Aleksic dit Alexander et du coloriste Jean-Paul Fernandez y est également pour beaucoup. L’introduction reste toutefois ardue du fait de l’utilisation alternée des noms et des surnoms doublée d’un graphisme un peu trop similaire sur les personnages. Du coup, il n’est pas toujours évident de savoir qui est qui.

La page de garde avec ses cavaliers fringants s’oppose à l’avant-dernière page, annonciatrice des futures déroutes de l’armée française. Les lecteurs férus d’Histoire seront sans aucun doute comblés par cette solide nouvelle série.

(par Laurent Boileau)

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[1il signe ici de son vrai nom et non pas de son pseudo Mirolav Dragan utilisé pour les albums Le Collectionneur (Delcourt), La Chute du Dragon noir (Delcourt), La Guilde (Casterman) et Helldorado (Casterman)

[2pour la fluidité de la lecture, ne vaudrait-il pas mieux expliquer les mots anciens en bas de page plutôt que dans un glossaire en fin d’’album ?

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