1808. Alors que le gros des troupes s’enlise dans le "bourbier" espagnol, les hommes du 2e Chasseur à cheval sont stationnés à la frontière russe. Entre attaques de loups, désertions et raids de brigands, "Le Belge", "Mâtin" et "J’y étais" tentent d’améliorer leur quotidien de troupe d’occupation... Tout en aidant les civils à arrêter un étrange meurtrier.
On ne retrouve pas vraiment dans Les Enfants de la veuve une intrigue "sur fond de récit policier, d’espionnage ou de thriller" promis par les auteurs dans le dossier historique du tome 1. Cet opus est plus psychologique que le précédent et s’intéresse particulièrement au moral des troupes séjournant en Pologne. Dans un pays en paix et loin du front, les soldats s’ennuient et se démoralisent face aux nouvelles venues d’Espagne.
Michel Dufranne en profite pour évoquer la problématique de la franc-maçonnerie au sein de la Grande Armée et la recrudescence des loges militaires dans les premières années du 19ème siècle. Après un début un peu laborieux, le récit finit par trouver son rythme grâce au dessin minutieux d’Alexander (Vladimir Aleksic de son vrai nom).
Le Serbe nous offre une belle double page sans bulles lors de l’attaque des loups. Et à propos des textes, certaines phrases de la voix-off sont mises en place avec une taille de police de caractère à la limite de la lisibilité.
A chaque épisode, une nouvelle année. 1809 verra la reprise des batailles. Et sans doute de l’action…
(par Laurent Boileau)
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Lire la chronique du tome 1
Lire une interview de Michel Dufranne : "L’adaptation d’un roman en BD est une question de choix, d’évidence et d’équilibre" (Juillet 2008)