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TRIBUNE LIBRE : Les « Reprises », le pire et le meilleur. Billet d’humeur !

Par Jacques Schraûwen le 4 février 2020                      Lien  
Un billet d’humeur, oui… De mauvaise humeur face à ce qui ressemble de plus en plus à une pensée unique de la critique face à certaines œuvres artistiques, que ce soit, d’ailleurs, dans l’univers des romans, du cinéma, ou de la BD !

En BD, qu’est-ce qu’une reprise ? La transmission d’un personnage à d’autres auteurs que ses créateurs.

Et c’est loin d’être une nouveauté. La bande dessinée américaine s’est même construite autour de cette réalité. Les super-héros, par exemple, appartiennent en même temps à l’imaginaire collectif, populaire, et à des éditeurs qui font se succéder dessinateurs et scénaristes, avec plus ou moins de succès et de réussite. Il s’agit, pour les comics, d’utiliser un filon jusqu’au bout de ses possibilités. Il y a là une démarche, depuis toujours, qui touche davantage à « l’économique » qu’à la culture populaire… Parmi les toutes grandes réussites de cette réalité éditoriale, il y a, récemment, le Batman de Marini.

TRIBUNE LIBRE : Les « Reprises », le pire et le meilleur. Billet d'humeur !
Le Batman de Marini. Un essai transformé.
© DC Comics.

Ne croyez pas qu’en Europe ce besoin de « reprise » n’a jamais existé, loin s’en faut ! Ce procédé existe depuis bien longtemps, d’ailleurs, mais sans être pour autant une règle aussi générale que de l’autre côté de l’Atlantique. Plusieurs cas de figure existent.

Il peut s’agir d’un auteur, vivant, qui décide lui-même de voir ses personnages continuer à vivre dans d’autres mains que les siennes. Peyo et Morris, par exemple, ont passé le relais à bien d’autres dessinateurs, d’abord en collaborant de près avec eux, ensuite en leur laissant la bride sur le cou. Là aussi, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous... Benoît Brisefer par exemple n’a pas vraiment rencontré le succès qu’il méritait, en dépit d’un graphisme et d’un scénario qui étaient profondément fidèles au personnage originel. Yslaire, en revanche, s’est fait le mentor de quelques collègues qui appartenaient totalement, graphiquement, à l’univers de son Sambre.

Benoît Brisefer. Une reprise effectuée avec le soutien de Peyo.
© Le Lombard

Quelques-unes de ces reprises procèdent d‘une série, donc d’une collection, à vrai dire d’une « collectionnite ». À la mort de Goscinny, Uderzo a continué à lancer son héros dans des tas d’aventures sans jamais trouver vraiment le souffle de génie que son scénariste avait insufflé à cette série. Les derniers albums parus, sous d’autres signatures que celle d’Uderzo désormais, ne me semblent pas, à mon sens, avoir fait illusion bien longtemps, La Fille de Vercingétorix me paraissant bien fade… Mais les ventes, elles, n’ont rien de fade, et c’est là l’essentiel dans une industrie qui oublie bien trop souvent qu’elle est aussi un art !

Ensuite, il y a des personnages qui continuent à vivre juste après la mort de leurs auteurs. Là aussi, même si le succès financier reste au rendez-vous, le bon côtoie le mauvais, voire le très mauvais… Relisez les Lucky Luke créés après la mort de Morris, et vous comprendrez ce que je veux dire ! Le dessin, lui, reste fidèle à Morris, mais les scénarios, parfois, pêchent par... manque d’humilité ai-je envie de dire !

Il y a également les séries à succès qui multiplient les parutions « parallèles », avec des tas de dessinateurs (et parfois de scénaristes) différents. Les créations de Van Hamme en sont le plus parfait exemple, et là encore, même si les recettes semblent au rendez-vous, ce n’est, le plus souvent, pas grâce à la qualité intrinsèque de ces reprises dont la finalité n’est que financière !

Il y a enfin des personnages rares qui, depuis toujours, passent de main en main… Avec des totales réussites, avec aussi des dérives faiblardes. Spirou et Fantasio, par exemple, restent, quels que soient leurs avatars, des vraies références de qualité !

Spirou par Emile Bravo. Une réussite.
© Dupuis

Enfin, il y a aussi des reprises de personnages de papier qui ont lieu bien après la mort de leurs créateurs. C’est le cas de Corto Maltese, qui, après un début un peu trop verbeux, se révèle, avec le troisième album, une vraie réussite, tant au niveau du dessin que du scénario. C’est le cas aussi, à mon (humble) avis, de Ric Hochet, à l’exception de l’un ou l’autre bémol. En revanche, en dépit du talent de Carrère entre autres, la reprise d’Achille Talon est une erreur complète !

Une règle d’or

En fait, le plaisir que l’on prend à lire un album de bande dessinée dépend de bien des conditions. Il s’agit toujours d’un regard personnel, donc subjectif. Cela dit, deux éléments me semblent essentiels dans le re-création d’un personnage plus ou moins mythique de la bande dessinée.

La première, c’est d’apporter quelque chose de neuf au personnage qu’on se décide à assumer.

Ensuite, il faut également respecter l’œuvre originale.

Certains, ainsi, et je peux les comprendre, n’acceptent pas que Ric Hochet soit adulte, amoureux, vivant en couple avec Nadine… Mais il n’y a là aucune trahison, simplement la nécessité de coller à la réalité actuelle. Il en va de même pour le Corto Maltese de Pellejero,, pour le Monsieur Choc, dessiné par Maltaite. Je pourrais encore compléter cette liste, bien évidemment…

À chaque fois, il y a véritablement un renouveau, une approche différente d’un héros connu, une manière inattendue de lui faire vivre de neuves aventures. À chaque fois, il y a aussi et surtout le respect du dessin par rapport à l’œuvre originelle, sans pour autant faire de l’imitation. Pourquoi Spirou est-il toujours symbolique d’une bande dessinée tous publics réussie ? Parce que, graphiquement, de dessinateur en dessinateur, même avec les plus iconoclastes de ceux-ci, il a toujours été immédiatement reconnaissable ! Il en a été de même pour Jugurtha, pour Jerry Spring en d’autres temps ! Et pour Blueberry, jusqu’il y a peu en tout cas...

Jerry Spring repris par Franz. Oubliable et oublié.
© Alpen Publishers.

Contre-exemples

Et cela m’amène à cette mauvaise humeur qui est mienne aujourd’hui !
Tous les critiques, pratiquement, encensent deux « reprises » qui, du coup, cartonnent dans les chiffres de vente. On a presque l’impression qu’ils obéissent, tels les moutons de Panurge, à un mouvement de foule qui ne tient plus compte de la direction à prendre ! Les avis dithyrambiques se multiplient comme dans un album d’Achille Talon, face à une Virgule de Guillemets s’extasiant avec un snobisme totalement assumé devant ce que la haute société considère comme beau !

De quoi et de qui est-ce que je parle ? D’auteurs dont je ne me permettrais pas de dénigrer le talent, même si ce talent ne fait pas partie de mes goûts personnels. Je revendique ici, tout simplement, le droit de donner un avis qui ne soit pas celui des salons de Paris ou d’Angoulème, lieux dans lesquels des Trondheim et des Jul occupent avec ostentation le haut du pavé en pérorant et en s’admirant le nombril !

De qui est-ce que je parle ?

Mais des ineffables Sfar et Blain, d’abord, et de leur insipide Blueberry ! Comment est-il possible que des « artistes » qui, depuis des années et des années, de livre en livre, affirment haut et fort que la bande dessinée de papa, c’est fini, comment est-ce que des auteurs aussi nombrilistes qu’eux se permettent-ils soudain de faire croire qu’ils rendent hommage à Giraud en reprenant son personnage ?

Le scénario de Sfar lui ressemble : un humour qui ne fera sourire que ses fans absolus, un mélange peu savant de différents éléments littéraires de la série originelle… Quant au dessin, j’y vois, dans plusieurs pages, du copier-coller auquel Blain aurait légèrement modifié les perspectives, les contours aussi… Vive les scanners ! C’est en tout cas ce que cela me semble être...

Le Blueberry de Sfar et Blain.
© Dargaud

Je veux aussi parler du dernier Tif et Tondu de Blutch. Un album, je le reconnais, assez bien construit. Dont le dessin, sans me plaire vraiment, ne manque cependant pas, je le reconnais aussi, d’intérêt. Blutch a du talent, c’est une évidence. Je regrette cependant que les éditeurs publient quelques livres signés de lui dans lesquels il ne fait pas du tout étalage de son talent. Ici, donc, ce n’est pas tellement le contenu et la forme qui me hérissent quand je lis, partout, les appréciations enthousiastes qui se multiplient, sans recul et sans point faible !

Le dessin souffre, me semble-t-il, d’une espèce de rapidité dans le trait, d’ailleurs voulue, ayant certainement demandé pas mal de boulot, mais dont je ne vois pas vraiment l’utilité dans la création d’un « style ». Mais là encore, c’est un avis purement personnel et donc horriblement subjectif ! Le scénario, de mon point de vue, n’est pas inintéressant, mais manque de souffle et est à quelques endroits, par trop confus.

Ce qui me gêne vraiment, c’est de ne pas comprendre pourquoi Blutch a appelé ses héros Tif et Tondu. Par admiration pour Dineur, Will, et leurs suiveurs ? Cela m’étonnerait, puisque rien, dans le trait, dans la construction, ne peut faire penser au travail de Will ! Pour moi, appeler ses personnages Tif et Tondu, c’est manquer totalement de respect à un des auteurs les plus essentiels de la BD populaire… Blutch aurait appelé ses personnages Tartempion et Colifichet, peut-être aurais-je pu apprécier ce livre.

Sérigraphies tirée du "Tif et Tondu" de Blutch et Robber. Stylé, certes, mais est-ce fidèle à la série ?

Avant-hier, les snobs traitaient la bande dessinée, comme le roman policier d’ailleurs, de sous-produit qui n’avaient rien de culturel. Les bobos de salon, aujourd’hui, disent, eux, qu’ils sont seuls à détenir la vérité artistique du 9e art. Cela se vérifie chaque année lors des « grands » Prix d’Angoulème. Cela se vérifie dans l’édition, aussi, avec cette espèce d’autosatisfaction de tout un chacun devant des reprises qui, pour en revenir à Freud, ne sont que des façons inutiles et puériles de « tuer le père ».

Je sais que je vais me faire quelques amis… Mais encore une fois, permettez-moi d’insister sur le fait que je ne cherche nullement la polémique. Seulement, dans le concert de félicitations actuel autour de ces deux livres, je pense qu’il peut être salutaire d’oser donner un avis différent, contraire. Salutaire, et important, même, pour la diversité du neuvième art qui n’a pas à dépendre des seuls avis de quelques-uns qui ne savent plus, sans doute, que la bande dessinée est d’abord et avant tout un art populaire.

(par Jacques Schraûwen)

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93 Messages :
  • Bravo pour cet article culotté. Je crois qu’on est nombreux à être de votre avis mais... fatigués de l’exprimer cet avis. De plus, le problème est plus profond. La nouvelle génération d’auteurs n’arrive plus à créer de héros, ni de séries qui cartonnent. Etranglés par de piètres conditions financières, ils finissent donc par céder aux éditeurs qui eux, ne veulent pas lâcher ces séries "pompes à fric" : XIII, Lucky Luke, Spirou etc. Mais il ne faut pas oublier que celui qui détient le pouvoir, c’est l’acheteur. On ne nous vend que ce qui s’achète ! Là est notre véritable pouvoir ! J’ai toujours trouvé très étrange qu’il n’y ait quasiment plus de nouveaux héros : les derniers créés sont Largo Winch, Blacksad et Le Scorpion... c’est grave ! On peut y rajouter quelques autres bonnes séries comme Murena, les Aigles de Rome, Kaatinga, Rio... mais les véritables créations de qualité se font de plus en plus rares. D’où toutes ces reprises plus ou moins pathétiques. Et là en effet, comme en musique, il n’y a pas de règles. Il arrive qu’une reprise soit meilleure que l’original. C’est moins rare qu’on le croit. Dans tous les cas, je regrette comme vous ce nouveau Blueberry : j’avais plutôt rêvé d’y voir Colin Wilson ou Ralph Meyer ! ! ! Eux savent dessiner au moins et auraient su rendre hommage à Giraud.

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  10:03 :

      Une réaction comme la vôtre ne peut que me plaire, et me conforter dans ma décision d’être "politiquement incorrect" dans mes choix... Et, de ce fait, de chroniquer essentiellement ds livres que j’ai lus, véritablement lus, que j’ai aimés, pour des raisons très multiples... En espérant, ce faisant, permettre aux lecteurs de pouvoir sortir, comme moi, des sentiers balisés par une "critique" qui perd peu à peu son âme...

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    • Répondu le 4 février 2020 à  10:03 :

      « On ne nous vend que ce qui s’achète ! »
      Non c’est l’inverse, On n’achète que ce qu’on nous vend.

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      • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  10:13 :

        Ce n’est pas faux... C’est bien pour cela qu’il faut que ceux qui se disent critiques ou spécialistes (je ne e considère que comme "amateur", ans le sens premier du terme...) arrêtent de bêler avec les maîtres de la pensée et... du fric !

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 février 2020 à  10:44 :

          Je ne te cache pas que certains autres chroniqueurs du site (dont je suis) se sentent un peu visés ;)

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          • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  10:49 :

            Je ne vise personne, Didier, je donne mon avis, je parle de ce que je vis depuis des années, je ne condamne d’ailleurs personne ! Je condamne, par contre, la malhonnêteté, oui, intellectuelle surtout... Et tu reconnaîtras que bien des critiques se contentent de recopier plus ou moins le communiqué de presse et d’y ajouter, ensuite, leur appréciation... Je ne vise personne, et certainement pas mes collègues d’ActuaBD ! Cela dit, comme le disait Molière : "qui se sente morveux, qu’il se mouche"...

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    • Répondu par Eric B. le 4 février 2020 à  10:04 :

      J’ai fait un mic-mac entre les 3 récents Katanga et l’ancien Caatinga d’Hermann...

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      • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  10:11 :

        J’avoue ne pas être fan de Katanga, dont le scénario me semble par trop manichéen...

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        • Répondu par francoisH le 4 février 2020 à  11:04 :

          Pour parler de manichéisme, encore faudrait-il qu’il y ait du bien et du mal, des "bons" et des "méchants", ce qui est loin d’être le cas dans Katanga, où il n’y a que des plus ou moins "méchants".
          Pour en revenir aux reprises, bien d’accord avec vous et EricB. Et c’est bien de le dire !

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      • Répondu par kyle william le 4 février 2020 à  10:28 :

        Avis personnel : Les nouveaux Corto Maltese sont réussis. Le Blueberry est une vilaine parodie. Pas encore lu le Tif et Tondu mais le dessin parait délicieux.

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  • Ahhhhhh ! Merci pour cette grande bouffée d’air frais !
    Il est sûr que vous allez effectivement vous faire des amis...
    Et il est vrai aussi que rien n’oblige le lecteur à acheter. Analyser ses motivations doit être particulièrement complexe.

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  10:50 :

      Merci pour votre réaction, preuve que, sur ActuaBD, on peut encore faire du bon boulot ! Honnêtement...

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    • Répondu par kyle william le 4 février 2020 à  10:55 :

      C’est qui les « maîtres de la pensée et du fric » ?

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      • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  11:03 :

        A votre avis ?... En lisant mon article, vous comprendrez qui je "vise"...

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        • Répondu par kyle william le 4 février 2020 à  11:36 :

          J’ai lu votre article et je n’ai pas compris. Ça ressemble seulement au discours complotiste commun.

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          • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  11:44 :

            C’est votre droit de penser cela... C’est ma liberté de dire que vous n’avez pas compris, en effet, ce que j’ai dit... Déjà, parler de "discours complotiste commun" , c’est, à mon avis, signe d’une lecture,d e votre part, faussée dès le épart... Pourquoi parler d’un complot quand je parle, simplement, d’avis circonstanciés qui sont les miens au sujet de simples livres de bd ?...

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            • Répondu par kyle william le 4 février 2020 à  12:55 :

              Vous parlez des « maîtres de la pensée ». Qui sont-ils ?

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      • Répondu le 5 février 2020 à  11:51 :

        La ploutocratie installée derrière le tiroir-caisse et les bouffons du divertissement qui leur tiennent la chandelle !!

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    • Répondu par Eric B. le 4 février 2020 à  11:28 :

      Il ne faut pas s’y tromper : tous nos achats (en librairie comme au supermarchés) sont étudiés à la loupe. Et c’est pour ça que j’insiste : c’est réellement l’acheteur qui a le pouvoir ! On a tendance à croire qu’on n’en est réduit à acheter que ce qu’on veut bien nous vendre. C’est faux. On nous propose des produits, si on n’achète pas, c’est vite abandonné. Le DVD Blue-Ray n’est pas devenu le standard espéré par l’industrie du disque. la voiture électrique n’est déjà plus fabriquée en Chine (malgré le bourrage de crâne qu’on nous en fait) et les séries BD abandonnée dès le tome 1 sont foison !

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      • Répondu par Richard (Teljem) le 4 février 2020 à  11:53 :

        « et les séries BD abandonnée dès le tome 1 sont foison ! »

        Vous en connaissez vous de ces séries devenues des classiques increvables qui ont cartonné dès le numéro 1 ? Il n’y en a pas, il faut laisser une série s’installer, ce que les éditeurs ne font plus, c’est pour ça qu’il n’y a pas de renouvellement des séries. Les éditeurs ne savent pas gérer l’avenir.

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        • Répondu par Eric B. le 4 février 2020 à  13:21 :

          C’est en effet un problème ces séries avortées que les éditeurs sanctionnent dès le tome 1 sans laisser la série s’installer. Je suis d’accord avec vous. J’avais pris cet exemple juste pour illustrer le fait que c’est bien les ventes qui commandent et les acheteurs qui ont le pouvoir. Je n’ai jamais compris comment faisaient les acheteurs pour suivre une série sur 30, 40 ou 50 tomes. Parfois plus... A un moment, ça n’apporte plus rien. Voire même à persévérer ainsi, l’auteur dégrade l’image de sa propre série. Mais si ça continue, c’est bien parce que ça se vend. Donc c’est à nous lecteurs de ne plus êtres de bêtes moutons, de bêtes consommateurs...

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        • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  14:31 :

          Les éditeurs, comme toute notre société, sont de oins en moins des acteurs culturels que des entreprises enrichissantes.Ce qui ne l’s e:pêche pas, malgré tout, soyons honnête, de permettre chaque année à des jeunes auteurs de se révéler ! Rien n’est blanc, rien n’est noir, ni dans la morale, ni dans l’édition !

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  • Je suis en total désaccord avec vous concernant le Tif et Tondu de Blutch, notamment avec l’accusation de manque de respect vis-à-vis de Will. Vous oubliez une chose fondamentale, les personnages de Tif et Tondu ont toujours été la propriété de leur éditeur Dupuis. Will n’en était que l’un des repreneurs (ce qui le chagrinait d’ailleurs), la série ayant été créée par Fernand Dineur. D’autre part deux autres dessinateurs ont animé Tif et Tondu, Denis et Sikorski, vous les oubliez un peu vite. Chacun des quatre premiers dessinateurs de la série avait son propre style, très particulier. Blutch s’inscrit dans cette démarche, il est totalement légitime.

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  14:35 :

      à mon avis, vous n’avez pas lu totalement ma chronique... Sans les citer, je parle aussi des autres dessinateurs de Tif et Tondu... Et je rappelle Dineur, d’ailleurs...Et je continue à penser que Blutch ne s’inscrit nullement dans cette continuité... Mais, encore une fois, si vous aviez lu convenablement ma chronique, vous auriez vu qu’à aucun moment je ne me permets de critiquer la qualité de Blutch, loin s’en faut ! La bande dessinée, voyez-vous, c’est aussi affaire de "lecture"...

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      • Répondu par Marc Bourgne le 4 février 2020 à  23:46 :

        Et vous, vous n’avez pas bien lu mon message. Je n’ai jamais prétendu que vous critiquiez la qualité de Blutch, j’ai juste écrit que je n’étais pas d’accord avec votre affirmation selon laquelle Blutch manquait de respect à Will. Pourquoi Will et pas Dineur ou Denis ou Sikorski ? Je le répète, Will n’est pas le créateur de Tif et Tondu, il n’en est que le deuxième de ses cinq dessinateurs. Certes, c’est celui qui a animé les personnages le plus longtemps, mais il n’en a jamais été le propriétaire ni légal ni moral. Encore une fois, Blutch est totalement légitime.
        Par ailleurs votre critique de la reprise de Tif et Tondu par Blutch est subjective, personnellement je trouve le dynamisme de son dessin bien plus proche de celui de Will que l’était celui de Sikorski, par exemple.

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        • Répondu par Jacques Schraûwen le 5 février 2020 à  07:13 :

          Mais je revendique la subjectivité... Toute lecture est affaire de goût, d’abord et avant tout... Je n’ai jamais dit que Will était créateur de Tif et Tondu, j’ai même, je pense, cité Dineur... Et la bande dessinée n’est pas, à mon avis, uniquement affaire de propriété et de droit, moral ou non ! Mais je trouve important, aussi et surtout, qu’on puisse ne pas être d’accord, et qu’on puisse, surtout, le dire, l’écrire, le partager... La liberté commence aussi par la liberté des goûts... Merci, donc, pour cet échange de mots, qui certes ne sont pas "en accord",mais qui sont restés courtois et argumentés...

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    • Répondu par Eric B. le 4 février 2020 à  16:14 :

      Juste une exemple de reprise réussie : j’aime Rosinski mais je n’ai pas du tout aimé quand il a créé la "Complainte des landes perdues". Dessins moins soignés, planches trop vides... plus cette créature bleue ridicule qui se voulait un mix du Fourreux et du Marsupilami. Ceci pour ratisser large et y intégrer le lectorat des enfants. Mais quand Delaby a repris la série, alors là, chapeau ! J’ai acheté ! ! ! Pareil pour le "Jerry Spring" de Franz qu’on retrouve justement en illustration. Bravo ! Donc, y’a pas de règles concernant les reprises. Le Lucky Luke de Mathieu Bonhomme m’a plu. Le Spirou de Frank Pé aussi. Bergèse et sa reprise de Buck Danny est aussi un superbe exemple d’une vraie réussite pour moi (comparé à Hubinon). Le seul vrai problème à mes yeux se sont les achats (ou ventes) quasi automatiques : comme avec un nouveau album d’Astérix, qu’il soit bon ou pas ! ! ! Ça se vend donc ça plaît donc ça doit être bien donc on continue avec les mêmes...

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      • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  16:27 :

        Votre analyse continue la mienne, et je vous en remercie...

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  • mouais encore un article de c’est moi qui est raison parce que c’est pas beau et que je suis le meilleur crtique que les autres parce que je dis pas pareil. Avec comme vocabulaire bobo, bd populaire...
    Vous faites le coup chaque année https://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_angouleme-2019-une-chronique-totalement-incorrecte-jacques-schrauwen?id=10129662
    On se croirait sur amazon avec cinq étoiles comme c’etait sur les bouteilles de vin d’autrefois

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 4 février 2020 à  21:26 :

      Quand je parle de pensée unique...

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      • Répondu par kyle william le 4 février 2020 à  22:16 :

        La pensée unique est des deux côtés.

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      • Répondu le 5 février 2020 à  06:43 :

        une critique sur les critiques
        ha ha et vous parlez de microcosme et de pensée unique.
        MDR

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  • Bonsoir
    Ah ! Enfin un son de cloche différent !
    Félicitations pour votre article, Monsieur Jacques Schraûwen !
    Cela nous change du ronron habituel que nous lisons sur ce site, qui consiste trop souvent au cirage de pompe permanent.
    En un seul mot : bravo !

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 5 février 2020 à  07:15 :

      merci........ Lais je ne pense pas que sur ce site on se contente de ronronner... Il y a d’excellents chroniqueurs qui, tous, probablement, n’ont qu’un but, celui de faire connaître les bd qu’ils ont aimé lire...

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  • Je peux tout à fait comprendre les gens qui regrettent certaines reprises "commerciales" et je ne suis d’ailleurs moi-même pas un grand supporter des suites qui ont été données à Lucky Luke, aux Schtroumpfs voire même à Astérix. Je trouve donc sain que les deux reprises dont il est question ici (Blueberry et Tif et Tondu) soient critiquées. Le Blueberry de Blain reste trop proche de l’original ? Soit. Je n’irai pas jusqu’à le qualifier de vilaine parodie comme l’a fait un des intervenants mais cela se defend. Le Tif et Tondu est trop loin de l’original ? Ce n’est pas faux car il ne s’adresse sans doute pas aux mêmes lecteurs que les Tif et Tondu des années 60... Ou plutôt si, il s’adresse aux mêmes lecteurs mais ceux-ci ayant un peu vieilli, ils sont supposés comprendre qu’un auteur comme Blutch se réapproprie les personnages.

    Mais ce n’est pas tant le fond de l’article (ces deux reprises seraient mauvaises) que sa forme que je trouve ici pitoyable. Votre propos, Mr Schraûwen, si j’ai bien lu, c’est surtout de nous expliquer :
    1- Que ce sont les critiques des nouveaux Blueberry et Tif et Tondu qui en feraient le succès. Surprenant quand on connait la quasi-nulle couverture médiatique de la bande-dessinée dans la presse (qu’elle soit papier ou digitale). Je serais vraiment intéressé à connaître la part des lecteurs ayant acheté ces albums sur recommandation de la presse... Mon avis c’est que le succès de ces albums tient plus à l’attachement des lecteurs à ces personnages, à la reputation des auteurs et surtout à leur exposition en linéaire qu’à de prétendues louanges dithyrambiques chantées dans des "salons de bobos à Paris et Angoulême" auxquels je n’assiste pas. Je n’ai par ailleurs pas très bien compris l’attaque de Jul et Trondheim ? Ce sont eux qui seraient à l’origine de cette prétendue "pensée unique" de la critique ?
    2- Que Sfar et Blain seraient des tâcherons avec des passages très élégants sur Blain qui utiliserait son scanner (car il ne sait pas dessiner ???) et sur Sfar qui ferait du Sfar (on voulait qú’il fasse du Charlier ?). Je ne connais personnellement aucun des deux mais vos attaques ad hominem semblent très gratuites et surtout inutiles pour justifier que l’album n’est pas à la hauteur de vos attentes. Je n’ai pas non plus été complètement séduit par cette reprise mais cela n’a rien à voir avec le fait que les auteurs seraient "nombrilistes". Faites une vraie critique de l’album et on en reparlera.
    3- Que Blutch aurait du talent mais que cela ne se voit pas puisque les éditeurs publient de mauvais livres de lui (lesquels ?) et qu’il cherche à créer un style dont vous ne voyez pas l’utilité (?). Si je comprends bien votre propos, vous regrettez ici que Blutch ait été trop loin dans sa réappropriation de l’oeuvre. C’est compréhensible si vous attendiez une reprise à la Blake et Mortimer... Mais vous semblez apprécier le Batman de Marini. Je vous invite donc à relire des Batman des années de 40 de Bob Kane... Vous y trouverez quelques differences... En fait, tout semble être une question de dosage pour vous. On aurait le droit de se réapproprier les personnages mais le devoir de ne pas trop se les réapproprier ?

    Pour finir, je comprends globalement votre propos mais je pense que votre tribune aurait mérité quelques relectures. A plusieurs reprises, je me suis demandé ce que vous vouliez dire. Ecrivez plus simplement. Vos messages y gagneront...

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 5 février 2020 à  07:19 :

      Cela fait pas mal d’années que j’écris, et je ne pense pas manquer de "simplicité" dans l’écriture... J’aurais pu, c’est vrai, aller plus profondément dans l’analyse des "reprises", mais cela m’aurait demandé une chronique bien trop longue ! Et, me relisant, et m’étant relu bien des fois, d’ailleurs, je pense que mes propos étaient assez clairs... Vous en avez d’ailleurs compris le sens, incontestablement, même sans partager tel quel mon avis, et je vous en remercie. Cela dit, votre critique ne me dérange nullement. Vous avez lu ma chronique, vous exprimez vos accords et vos désaccords, et cela sans âcreté...

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    • Répondu par GIORIA le 5 février 2020 à  07:37 :

      Merci pour ce point de vue qui tranche !
      Moi qui croyais être le seul à n’avoir pas aimé le Blueberry (mis à part la couverture qui est magnifique !)
      Pour Spirou ... La reprise de Bravo est un chef-d’oeuvre mais les dernières reprises par d’autre auteurs sont de véritables catastrophes ...

      Quant au palmarès du dernier festival d’Angoulême , il me laisse songeur !

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      • Répondu par Jacques Schraûwen le 5 février 2020 à  08:22 :

        Merci beaucoup...

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      • Répondu par Eric B. le 5 février 2020 à  09:49 :

        C’est exactement ce que j’allais rajouter. la couverture d’Amertume Apache est en effet magnifique, une vraie réussite. Mais leur hommage à Jean Giraud s’arrête là !!! Je salue quand même cet article courageux. Et même s’il serait semblable à celui de l’année passée, au moins, cela confirme un sentiment personnel profond... et que chaque nouvelle session d’Angoulême ne fait que conforter ! Et puis, on sait tous qu’il n’y a que les politiques pour changer d’avis sans cesse, au gré du vent. Donc chacun a son avis bien mûri, ses propres goûts et le plus important, c’est qu’on soit encore tous libre de l’exprimer publiquement. Pour moi cet article est intéressant et si on voulait exagérer, pousser le débat, on pourrait même le prolonger au delà des reprises. En effet, il y a tant d’albums qui sont publiés et je ne comprends pas comment c’est possible tant la qualité du dessin est médiocre. Ça se veut stylé mais en réalité, même ma fille de 5 ans dessine mieux. Autre point problématique : des séries mythiques qui se déjugent par leurs propres auteurs eux-même. Ils auraient eu tout intérêt à dire STOP au bon moment : Thorgal, Les Tuniques Bleues, XIII, Astérix (même si j’ai aimé 2/3 autres tomes sans Goscinny), Lucky Luke, Bob Morane, Sambre, Lanfeust, Largo Winch, le petit Spirou etc. etc. Et donc à ce titre, je félicite Marini d’avoir su arrêter "Le Scorpion" à temps... tout en se disant qu’il y reviendra peut-être à l’occasion d’une one-shot. D’autres auteurs heureusement ont aussi su s’arrêter à temps : Vicomte avec Balade au bout du monde, Bergèse avec Buck Danny, Vatine avec Aquablue, Swolfs avec Durango, Hermann avec Comanche et Bernard Prince etc. etc.

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        • Répondu le 5 février 2020 à  10:31 :

          Analyse intéressante, aussi... Merci... Et l’année passée, je parlais bien plus de ce que représentait Angoulème, en partageant, si ma mémoire est bonne, une interview que j’avais faite de Jean Dufaux, que des reprises...

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    • Répondu par Pierrem le 5 février 2020 à  13:07 :

      Si je peux me permettre de rebondir sur l’un de vos propos : le Blueberry de Blain/Sfar a fait l’objet d’une très grosse couverture médiatique contrairement à ce que vous affirmez. Et ça sentait bien le "prière d’insérer" : des éléments de langage prêt à l’emploi qui dispensent d’un point de vue personnel. Merci donc à Jacques Schraûwen d’avoir apporté le sien. Je n’ai pas lu le Tif et Tondu, mais le Blueberry oui. Et si ce n’est pas un album inintéressant, cela n’est ni un album de Blueberry "hommage" ni un effort de réinterpération ou de décalage très personnel. Cela n’apporte strictement rien à la légende. Et c’est quand même très suffisant comme approche, très "vous avez vu comme on est malins". Sans la "marque" Blueb ce serait un album qui serait vendu comme GUS. De mon point de vue, toutes les critiques dithyrambiques sont surévaluées ou ne correspondent pas à la réalité du contenu proposé… Blueberry était exemplaire pour la flamboyance du dessin et le rythme haletant du scénario feuilletonesque conçu par Charlier et souvent challengé/ enrichi par Giraud. L’alchimie et le vécu plus que complémentaire des deux auteurs fait la personnalité de la série. Blain/Sfar ont d’autres références et vécus (pas inintéressant) comment pourraient-ils se mettre dans les pas de ces deux là ? Qui peut prétendre être les Beatles à la place de Lennon/mc Cartney ? Qui peut être Pratt et sa culture, son vécu ? Qui peut être Jacobs et ses références culturelles, historiques, opératiques ? Tout ça est d’une vanité folle. En fait le plus gros grief que l’on peut adresser à Blain et Sfar est là : un album vain et vaniteux…

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      • Répondu le 5 février 2020 à  14:23 :

        J’aime cette expression, "un album vain et vaniteux"...

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  • Merci pour cet article ; Un ressenti comparable au votre.

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  • c’est terrible, je continue d’acheter les derniers Lucky Luke et Astérix, histoire d’avoir la collection complète... mais c’est vrai, je ne retrouve pas le plaisir que me procuraient les créateurs originaux... cruel dilemme : passer à côté de ces blockbusters ou me précipiter chez mon libraire quand ils sortent ?

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    • Répondu le 5 février 2020 à  10:32 :

      Difficile, en effet, quand on est "collectionneur" ou amateur... Je vous avoue d’ailleurs être comme vous...

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      • Répondu par Eric B. le 5 février 2020 à  11:27 :

        Le problème est aussi là : le syndrome du collectionneur ! ! ! Les éditeurs le connaissent bien et joue à fond cette carte là. Ils savent qu’au delà de l’effet "Nouveauté", il y aura toujours des acheteurs qui voudront avoir une collection complète. Il ne faut pas qu’il leur manque un seul tome sinon il vont en faire une jaunisse. Il ne faut pas qu’il y ait de trou dans la numérotation des tomes, ni qu’on ait raté la dernière nouveauté. Ils prennent vraiment les lecteurs pour des malades mentaux qui vont succomber à un achat frénétique pour compléter leur collection. Or c’est bien à nous à avoir la force de caractère nécessaire pour dire STOP : là je n’achète plus. Personnellement, le tome 17 de Thorgal a été mon dernier. J’ai acheté le 18, j’ai pas aimé, je l’ai donné. Je préfère n’avoir sur mes étagères que des albums que je vais avoir plaisir à relire (ou à rouvrir pour le plaisir du dessin, la beauté de la planche). Valérian, j’ai arrêté au tome 12. XIII au tome 5. UW1 au tome 4. Sambre au tome 4. Pauvre Lampil au tome 4. Murena au tome 9. Et même le cycle de Mister Blueberry (alors que je suis très fan), mon dernier a été "Géronimo l’Apache"...

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        • Répondu par Xav le 5 février 2020 à  12:27 :

          En gros vous ne lisez jamais la fin des histoires, c’est un peu con...

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        • Répondu par Brunal le 5 février 2020 à  12:56 :

          j’ai réussi à stopper quelques séries : Lanfeust, Marlysa, Samouraï (je m’aperçois que les éditions Soleil trinquent...), Spirou depuis le dernier Tome & Janry (sauf Emile Bravo) ;
          mais quand je vois en librairie la version luxe du dernier Astérix je craque !

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          • Répondu par Eric B. le 5 février 2020 à  14:00 :

            Lanfeust, on peut très bien se contenter des tomes 5 à 8 et se passer ainsi du premier cycle, comme de la suite. C’est souvent bien comme ça. Comme vous, Spirou j’ai arrêté quand Janry a arrêté (sauf celui de Frank Pé...) Si les lecteurs font des achats ciblés et intelligents, les auteurs et éditeurs arrêteront de nous servir de la soupe ! ! !

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            • Répondu le 5 février 2020 à  18:45 :

              "Si les lecteurs font des achats ciblés et intelligents, les auteurs et éditeurs arrêteront de nous servir de la soupe ! ! !"

              Le visionnaire que vous êtes devrait se lancer dans une carrière d’économiste !

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  • Je n’ai pas encore eu le temps de lire votre tribune libre. Ce sera pour plus tard.
    Pour participer à votre point de vue. Vous écrivez "critiques" à propos des personnes qui parlent de la BD dans la presse, la radio, la télé ou l’Internet. "Critiques" dites-vous, je n’y vois que des chroniqueurs en mal d’albums dédicacés.
    Perso, j’ai acheté quelques "ouvrages suites". J’ai abandonné très vite. Le cœur n’y est pas, pas plus que le contenu, ni le dessin.
    Les éditeurs font du commerce qui peut le leurs reprocher.
    Les auteurs d’aujourd’hui sont en mal de récits.
    Bien à vous.

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    • Répondu par Xav le 5 février 2020 à  12:26 :

      « Les auteurs d’aujourd’hui sont en mal de récits. »
      Les auteurs d’aujourd’hui ne sont pas du tout en mal de récits, ce sont les éditeurs qui ne veulent prendre aucun risque et refusent la plupart des scénarios de fiction et des propositions de séries, ils misent à fond sur les vieilles franchises dont les noms sont déjà connus du public, sur les biographies, les collections à thèmes et les ersatz de trucs qui marchent. Mais les auteurs sont là, ils ont plein de récits à conter et peu de débouchés pour le faire (comme en musique d’ailleurs, les producteurs préfèrent sortir des albums de reprises ou de duos plutôt que de chansons originales, y compris pour des chanteurs dans le métier depuis des décennies).

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    • Répondu par Eric B. le 5 février 2020 à  12:42 :

      Oui, les éditeurs font du commerce mais on peut leur reprocher de mal payer les auteurs. De leur côté, les auteurs d’aujourd’hui sont peut-être en mal de récits mais s’ils commençaient déjà par livrer de beaux dessins soignés, de belles planches, de belles couleurs... ça éviterait que nous, lecteurs, soyons en mal de bonnes BD. Faut reprendre toute la chaîne dès le début et que les auteurs arrêtent de dire : je suis mal payé donc j’ai pas le temps de m’appliquer ! Qu’ils me payent mieux et je ferai des plus beaux dessins. Ils se tirent une balle dans le pied... et les lecteurs en bout de chaîne (amoureux de la vraie BD digne de ce nom), sont pris de plus en plus pour des abrutis qui devraient se contenter d’ingurgiter ce qu’on leur sert.

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      • Répondu par kyle william le 5 février 2020 à  13:25 :

        Il est exact que le montant actuel des avaloirs ne permet plus de financer le grand dessin réaliste. Il y a aussi que l’enseignement du dessin a quasiment disparu en France. Comme disait Druillet : avant d’être plus fort que les autres, Giraud avait d’abord étudié le dessin académique... et pas les autres. Aujourd’hui, cet enseignement a disparu et il n’y a plus de grands dessinateurs réalistes. Du moins en France. Même Ralph Meyer, que vous semblez admirer tant, n’est qu’un autodidacte maniéré. L’académisme a disparu et pour ceux qui le pratiquent encore, il y a toujours le risque de verser dans l’art pompier, comme Marini.

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        • Répondu par Xav le 5 février 2020 à  13:51 :

          « Comme disait Druillet : avant d’être plus fort que les autres, Giraud avait d’abord étudié le dessin académique... et pas les autres. »

          Sauf que Druillet disait n’importe quoi, Giraud le contredit ici :
          https://www.franceinter.fr/emissions/france-inter/france-inter-27-janvier-2020

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        • Répondu par Eric B. le 5 février 2020 à  13:53 :

          Réponse intéressante. Il y a donc bien un vrai problème dans la BD dès le départ. Ralph Meyer, je ne suis pas hyper fan mais il a du mérite. Il aurait pu faire une grande série avec son "Undertaker" s’il avait opté pour un autre scénariste. Ou si justement ils avaient choisi de rester dans le western classique ! On y revient tout le temps : les lecteurs sont en manque de dessin classique et de BD classique. Ceux qui ont voulu faire de la BD moderne et du dessin non académique touchent du doigt les limites de leur art quand on manque de talent. Ils se retrouvent bien embêtés pour vendre et faire que leur trait sorte du lot, qu’il soit reconnaissable au premier coup d’oeil, que les lecteurs les suivent. A ce titre, Marini est un auteur exceptionnel et là je ne vous rejoins pas du tout ! ! ! Ces planches et vignettes sont époustouflantes. Dessins, découpages, cadrages, couleurs... tout est bon. C’est un grand artiste. Vous avez le droit de ne pas l’apprécier mais je sais qu’il va durer ! Plus le temps va passer, plus il va marquer le 9ème art de son trait ! ! ! Les lecteurs en redemandent, le suivent, l’attendent...

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        • Répondu par Nick Raider le 9 février 2020 à  11:50 :

          Alex Ross, Ryan Meinerding, c’est de l’art pompier aussi… le photoréalisme dans les jeux vidéo, également ?

          Il y a bien longtemps que l’on ne pratique plus le dessin d’après modèle vivant à poil avec un casque sur la tête !
          La Renaissance, c’était avant. Par définition, dans la branlette intellectuelle du vieux continent, tout ce qui est réaliste c’est du pompier !!

          Les Anglo-saxons appellent cette période artistique, « Peinture de genre ou Fine Art ».

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          • Répondu le 9 février 2020 à  16:32 :

            « Il y a bien longtemps que l’on ne pratique plus le dessin d’après modèle vivant à poil avec un casque sur la tête ! »

            Détrompez-vous, il y a plein de dessinateurs qui pratiquent encore le dessin d’après modèle vivant à poil (avec un casque sur la tête c’est moins sûr), c’est même important pour ne pas se scléroser. Même des dessinateurs non réalistes le pratiquent.

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    • Répondu le 5 février 2020 à  13:24 :

      Critique, chroniqueurs, ce sont des mots parallèles...Il est probablement vrai que certains d’entre eux sont comme vous le dites des "chausseurs de dédicaces". Mais croyez-moi, quand dédicace il y a, le plus souvent, c’est à la suite d’une rencontre, d’une discussion, d’une interview, entre le chroniqueur et le dessinateur. C’est en tout cas ma réalité, et celle aussi de mes collègues d’Actuabd que je croise régulièrement. J’adore les dédicaces, je le reconnais bien évidemment, mais je ne chronique jamais que les livres que j’ai aimé lire, et une rencontre avec leurs auteurs, parfois, est surtout l’occasion pour moi d’aller au-delà des thèmes habituellement abordés par nombre de "critiques-chroniqueurs". Et donc, oui, c’est à chaque fois un échange...

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      • Répondu le 5 février 2020 à  23:39 :

        Je me permets d’intervenir, en tant qu’auteur de BD avec plus de 15 ans de métier derrière lui et plusieurs albums à son actif... Je ne jugerais pas le travail de mes collègues, je suis mal placé pour cela, mais peut-être que mon vécu éclairera tout le monde.
        Pendant toutes ces années, j’ai produit tout en vivant en dessous du seuil de pauvreté. Merci mes amis "RMI" et "RSA" qui m’ont permis de me consacrer à 100% à mon art. Je suis un dessinateur réaliste de style franco-belge. Mais voilà, le beau dessin réaliste demande beaucoup de temps et en ne produisant que trois planches par mois, à 200 euros net la planche, c’est impossible d’en vivre. Mes albums se sont pourtant toujours bien vendus, mais je n’ai jamais touché le moindre centime de droit d’auteur. De toute façon, si vous ne vendez pas au moins 20.000 exemplaires, vous n’avez aucune chance d’avoir quoi que ce soit...
        De nos jours, avec cette profusion d’albums, c’est pire pour en vivre. Et si vous n’êtes pas dans les petits papiers des éditeurs, vous n’avez pas de contrat. Ce n’est pas une histoire de talent, de super scénario, juste du relationnel, il faut être dans le bon "réseau", point barre. Peu importe qu’il y ai des bons ou des mauvais albums, quel que soit le genre, le public est assez adulte pour faire le tri. Et puis tous les goûts sont dans la nature... Non, le vrai problème, c’est que vous devez être rentable dès que votre album paraît. Et n’allez pas parler de projet de série, on va vous regardez comme un extra-terrestre ! Le pire, c’est que les éditeurs eux-mêmes ne savent pas où ils vont. Il y a des tas d’auteurs qui n’arrivent même plus à placer un projet de série. On nous dit que c’est la loi du marché. L’offre et la demande, et la prise de risque doit être minimale et rentable.
        Pour moi, il est évident que l’on tue le dessin réaliste, trop cher à produire...

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        • Répondu par Pierrem le 6 février 2020 à  10:44 :

          Ce témoignage d’auteur est dramatique et en même temps ne fait que confirmer / expliquer ce que nous observons : la raréfaction des albums/séries classiques avec un dessin soigné, de qualité dans la durée. Pendant longtemps la BD a été un écrin pour des dessinateurs brillants à la formation académique qui ne se retrouvaient pas dans d’autres disciplines. Et qui parvenaient à maturité dans l’exercice de la BD sur la durée.Giraud ne s’est pas fait en un jour et à mis presque 10 albums a trouver a transcender ses héritages… et de quelle façon. Aujourd’hui ont excluent les "académiques" au profit de dessinateurs moins talentueux, moins bien formés mais plus rapides, plus productifs… Tant pis s’ils bâclent ou s’ils ne laisseront aucune trace dans l’esprit des lecteurs… et ne seront pas en situation de se "sublimer". En cela, l’édition suit le bien mauvais chemin emprunté par nombre de secteurs ou l’expertise et le savoir-faire compte désormais moins que le faible cout et la disponibilité de la main d’œuvre… La dimension artistique du 9e art fout le camp. Et la mode de mettre des dessinateurs interchangeables sur des "franchises" va vider de leur substance et de leur intérêt les personnages emblématiques. On épuise le filon…

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  • C’est la foire aux vieux cons les commentaires ici... Préférer de mauvais copistes à des artistes originaux et laisser entendre que Blain ne sait pas dessiner c’est ou de la mauvaise foi, ou de l’inculture ou de la stupidité crasse (voire les trois à la fois).

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    • Répondu par kyle william le 7 février 2020 à  15:44 :

      Blain n’est pas un très bon dessinateur en effet. C’est un disciple. 

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      • Répondu par Laurent Colonnier le 7 février 2020 à  16:04 :

        Blain est un génie du dessin aussi bien en réaliste qu’en rigolo (et je ne parle même pas de sa maitrise de la narration). Il est bien meilleur artistiquement et techniquement que tous les tacherons que vous encensez , mais on a les thuriféraires qu’on mérite...

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        • Répondu par kyle william le 7 février 2020 à  16:28 :

          Comme vous dites. Un génie, c’est risible.

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    • Répondu par Eric B. le 7 février 2020 à  19:00 :

      Désolé mais moi non plus je n’aime pas le travail de Blain, ni celui de Joann Sfar, ni de tous ces auteurs qui ont craché sur leurs aînés mais qui aujourd’hui ne savent rien proposer de mieux... Oui, le 9ème art est en péril, on le constate tous ! Et pour ceux qui font l’autruche, les chiffres parlent d’eux même. Non pas les chiffres du nombre de nouveautés chaque année mais les chiffres des auteurs qu’on nomme "un petit tour et puis s’en va"...

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      • Répondu par kyle william le 7 février 2020 à  20:36 :

        Pas fan de ces dessinateurs, mais à quel moment ils ont craché sur leurs aînés ?

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    • Répondu par Henri Khanan le 7 février 2020 à  20:59 :

      Blain sait dessiner quand il n’essaie pas d’imiter. IL s’est fourvoyé et livre une copie pitoyable. Il ne s’agit pas d’être une jeune ou vieux con, juste d’aimer le beau dessin. Vous ne voyez pas la différence avec Giraud ?

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      • Répondu par kyle william le 7 février 2020 à  21:54 :

        En général il imite Blutch. Là il a tenté une synthèse avec Giraud. On peut trouver le résultat très pesant. Mais c’est affaire de goût aussi. Puisque d’aucuns le disent génial.

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        • Répondu le 7 février 2020 à  22:45 :

          Blain n’a jamais imité Blutch (qui lui a plagié Forest) ni de près ni de loin. Si vous cherchez une influence pour Blain, allez voir du côté de Gus Bofa.

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          • Répondu par Henri Khanan le 8 février 2020 à  16:25 :

            Blain, Blutch, Bofa, Beuville. Peu de recherche au niveau de l’inspiration, tous les noms commencent par un B !
            Gneu !

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            • Répondu par Eric B. le 9 février 2020 à  07:58 :

              Clairement le 9ème art se meurt. Comme dans les autres domaines, la qualité est tirée vers le bas. Tout se ressemble, tout est de plus en plus indigeste. La relève n’est pas assurée. Les causes sont multiples mais les jeunes auteurs ont leur part de responsabilité. Cependant, comme partout, il y aura toujours de véritables talents pour arriver quand même à nous faire rêver. Deux albums récents "Le indes fourbes" et le western de Paul Gastine en sont de beaux exemples. Et je continue à être admiratif du talent de Félix Meunet, de Marini, de Corentin Rouge, de Loisel, de TaDuc, de Berthet, de Dermaut, de Mathieu Bonhomme, de Martin Jamar, de Colin Wilson... J’en oublie. Donc l’espoir fait vivre ! ! !

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              • Répondu le 9 février 2020 à  14:22 :

                Bref, en 1880 vous auriez préféré les Pompiers aux Impressionnistes.

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                • Répondu par Eric B. le 9 février 2020 à  15:40 :

                  Pour vous, Giraud est certainement un pompier et Jijé un impressionniste... Janry serait bidon car il passe après Franquin... Etc. On pourrait décliner ce genre d’exemple maintes fois mais c’est inutile, on devine aisément vos critères en matière de qualité ! Mais désolé, les anciens, les précurseurs, ne sont pas forcément les meilleurs. Et ça vaut dans tous les domaines ! ! !

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                  • Répondu par kyle william le 9 février 2020 à  17:48 :

                    On finit par radoter ici...

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                  • Répondu par French Academy le 12 février 2020 à  15:34 :

                    Les Pompiers de la « French Academy » appartenant désormais aux collectionneurs US se monnaient dans les salles de ventes internationales Sotheby’s, Christie’s, Drouot et s’exposent dans les salons dorés anglo-saxons… Vos mega-stars minimalistes de l’industrie de la bd se distribuent (en dépôt vente) dans les libraires, sur amazon, fnac, drugstore, etc, et s’exposent dans les foires aux papiers de l’hexagone !!!

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                    • Répondu le 12 février 2020 à  21:04 :

                      Les Pompiers sont toujours infiniment moins cotés que les Impressionnistes, Monet, Renoir, Degas, et au musée d’Orsay les galeries des Pompiers sont bien moins encombrées que celles des Impressionnistes.

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            • Répondu par kyle william le 9 février 2020 à  17:47 :

              Je doute que Blain ait jamais vu un dessin de Bofa avant les récentes rééditions de Cornélius. Quant à Blutch, c’est vrai qu’il a été influencé par Forest, Balthus et beaucoup d’autres, mais même quand il fait ses Variations, il n’imite personne.

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              • Répondu le 9 février 2020 à  20:02 :

                « Je doute que Blain ait jamais vu un dessin de Bofa avant les récentes rééditions de Cornélius »

                C’est bien mal le connaitre, il a une grande culture graphique, il aime beaucoup Beuville aussi.

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                • Répondu par kyle william le 9 février 2020 à  21:27 :

                  Je reste sceptique. La concordance temporelle avec Blutch est trop manifeste pour être le seul fruit du hasard. A l’époque, beaucoup de contemporains lorgnaient sur son travail, Peeters, Blain, Duchazaux, même Larcenet… la grande époque du feutre pinceau Pentel.

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                  • Répondu le 9 février 2020 à  22:44 :

                    Dans quel album Blain aurait utilisé un feutre pinceau Pentel ????

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                    • Répondu par kyle william le 10 février 2020 à  07:54 :

                      Le dernier notamment.

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                      • Répondu le 10 février 2020 à  12:36 :

                        C’est donc aujourd’hui la grande époque du feutre pinceau Pentel !

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                        • Répondu le 10 février 2020 à  15:22 :

                          Ni le réducteur de vitesse, ni Hiram Lowatt, ni Donjon potron minet ne sont au feutre pinceau Pentel.

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  • Pas du tout d’accord avec vous.
    Ras-le-bol de ces reprises qui ne font que photocopier, imiter, singer les "maîtres", jusqu’à la nausée. Cette BD franco-belges qui pue la naphtaline et la dévotion momifiée…
    Et vive les reprises qui proposent d’autres interprétations, d’autres musiques, d’autres rythmes et d’autres narrations !

    Votre billet commence en citant la BD US. C’est justement ce courage (ou flair économique ? Et après ? C’est mal ? La BD est AUSSI une industrie) des éditeurs US, à proposer des dizaines, des centaines d’auteurs et d’interprétations différentes, qui fait la grandeur des héros US.
    Croyez que Bermejo, Miller ou MacFarlane se soient demandés s’ils allaient trahir Kane ou Ditko, quand ils reprennent Batman ou Spiderman. Non, ils font avec le dessin, les techniques et la narration de leur temps, pour les clients du moment.
    Ces reprises de Blueberry et Tif & Tondu sont de très belles initiatives, qu’il faut saluer. Et même si elles sont un peu moyennes, comment exiger qu’un album soit à chaque fois un chef d’œuvre obligatoirement ? Est-ce que tous les albums de Will et Giraud étaient des chefs d’œuvre, eux aussi ? Est-ce que toutes les reprises de Batman ou Spiderman étaient magistrales ? Bien sûr que non ! Donc même si les présentes reprises sont faiblardes, ou en dessous de vos attentes, hé bien soit ! Ce à quoi je dis, "vivement la suivante !", au lieu de dire "Arrêtez tout".

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    • Répondu le 15 février 2020 à  07:22 :

      Qu’on le veuille ou non, les Américains sont beaucoup plus fort que nous pour faire des reprises qui marient tiroir-caisse et respect des codes, sans dénaturer l’œuvre originale. Nous, à chaque fois, on y a va à la grosse artillerie en privilégiant "la personnalité" plutôt que des "personnalités".

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    • Répondu le 17 février 2020 à  16:39 :

      Sauf que les reprises de Blueberry et Tif et Tondu sont considérées comme des chefs d’oeuvres par les pseudos critiques bds qui font la pluie et le beau temps chez les éditeurs. Il faut quand même voir à quel point les éditeurs se réfèrent à ces tendances journalistiques, c’est assez affolant. Du coup, la médiocrité devient la norme, et la reprise plutôt raté devient le point de repère de la nouvelle tendance. Ce qui est très loin d’être le cas chez les auteurs US qui eux, savent mettre la barre plus haute. Il y a chez eux une évolution du style, et pas une casse du mythe pour imposer un style médiocre. C’est là, toute la différence.

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  • Cette tribune est d’une ânerie... Sans reprises on n’aurait jamais eu le Spirou de Franquin ou de Tome et Janry, les Tuniques Bleues se seraient arrêtées au quatrième album, etc.
    Faire une généralité sur la base de quelques échecs est juste ridicule. Je suis d’accord sur le fait que la reprise d’Achille Talon est tragique, mais si elle avait été faite par Dupa ça aurait pu marcher. Et rien ne dit que la prochaine tentative ne sera pas un succès. A moins que le créateur n’ait expressément indiqué sa volonté, rien n’empêche d’autres auteurs de s’essayer sur une IP existante. Si on suit votre raisonnement, bloquer toute reprise exclut également les adaptations à d’autres media, un bon nombre des films et des séries télé d’aujourd’hui sont adaptés de romans ou de BD, par conséquent selon vous ils n’auraient pas lieu d’exister... C’est juste absurde.

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    • Répondu par Jacques Schraûwen le 18 février 2020 à  12:49 :

      Une petite remarque, simplement... Si vous avez lu ma "tribune" de façon objective, vous aurez dû remarquer qu’à aucun moment je ne fais de généralité...

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      • Répondu le 18 février 2020 à  16:58 :

        À part quelques tarés de collectionneurs bédéphiles, le monde entier s’en fout des reprises !

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        • Répondu par yOyO le 18 février 2020 à  21:09 :

          Pas d’accord avec vous. Si on continue à faire des reprises c’est que ça marche.

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