Un question-réponse attend le protagoniste, qui est soupçonné d’être lié aux Hôjô. Il doit esquiver les attaques verbales de Ogasawara Sadamune sans commettre d’erreurs car un seul faux pas le conduirait à la mort. En plus, les tensions se font de plus en plus fortes et donnent lieu à une bataille à Shinano où la stratégie est la transmission d’informations jouent un rôle central. Est-ce que Tokiyuki est son groupe d’insaisissables parviendront à surmonter les nouvelles épreuves qui les attendent ?
Dans les premières pages, Tokiyuki est confronté à un nouveau défi de taille. Il ne s’agit pas d’un combat physique mais psychologique. Un interrogatoire mené par Ogasawara qui veut à tout prix découvrir ce qui se cache derrière ce garçon qui a attiré son attention. La pression de la situation est forte. Pourtant le protagoniste l’apprécie car c’est une autre façon de fuir devant l’ennemi, le but étant de garder son sang-froid et de ne rien laisser paraitre face au regard acéré de Ogasawara qui guette la moindre faiblesse.
Une très belle mise en scène accompagne cet échange corsé. En effet, Yusei Matsui illustre cette joute verbale par un tir à l’arc. Chaque question est représentée par une flèche envoyée à l’adversaire. Cette métaphore est un clin d’œil agréable de l’affrontement au tir au chien qui a eu lieu précédemment entre Tokiyuki et Ogasawara.
De plus, dans ce combat Tokiyuki n’est pas tout seul car Ayako l’accompagne et se montre d’une grande aide. La jeune fille n’est pas autorisée à rentrer dans la même pièce que son maître mais ses actions extérieures vont lui être d’un grand secours. L’intrigue nous révèle alors d’autres atouts de Ayako. Certes, elle dispose d’une force physique incroyable mais toute sa force ne repose pas dessus. Il s’avère qu’elle excelle aussi bien dans les arts martiaux que dans les arts du spectacle. Elle fait également preuve d’un charme indéniable. C’est une jeune guerrière rayonnante et loyale.
Aussi, la jeune fille fait référence à Tomoe Gozen qui est une femme samouraï qui a vraiment existé. Cette figure historique est une source d’inspiration pour Ayako qui la prend pour exemple. Comme à son habitude l’auteur utilise des faits et des personnes réelles pour son histoire. Tout au long de cette fiction, le lecteur est invité à découvrir de nombreuses choses sur l’histoire du Japon.
Par la suite, le récit ce concentre sur une bataille qui oppose les partisans de Suwa aux armées alliées du légat et du gouverneur dont le but est d’éradiquer toute résistance. Cette fois-ci les insaisissables n’ont pas pour objectif de se battre mais de jouer le rôle de messagers entre les trois champs de bataille. Une nouvelle façon pour Tokiyuki de s’illustrer par ses talents d’esquive et de fuite.
Chaque champs dispose d’une armée d’élites dirigée par un général fidèle de Suwa Yorishige, le mentor du héros. C’est l’occasion de revoir des personnages rencontrés lors d’évènements passés et d’en découvrir d’autres. La vision du protagoniste a su atteindre les guerriers qui n’hésitent pas à utiliser la fuite pour gagner. En plus, chacun des généraux dispose de qualités remarquables et très utiles. Par exemple, Nezu Yorinao qui excelle dans la lecture d’un champ de bataille grâce à ses faucons.
Pourtant Tokiyuki et sa bande ont beau avoir des idées brillantes et ne pas se laisser capturer en livrant des informations, ils manquent d’expérience sur les champs de bataille. La moindre erreur tactique et le moindre piège non déjoué peuvent complètement renverser le cours des choses.
Yusei Matsui a encore une fois su exploiter l’atout principal du héros et l’adapter à différentes situations. Les luttes sont très variées et les qualités de chaque personnages comptent. Les différentes actions pour gagner sont le fruit d’efforts combinés. Les personnages autour de Tokiyuki continuent à être développés tout en laissant le héros prendre des initiatives et s’impliquer.
(par Malgorzata Natanek)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
![Marie Spénale (Il y a longtemps que je t'aime) : "Faire cette BD me permet d'apprivoiser cette idée de vieillir " [INTERVIEW]](local/cache-gd2/d3/a94f7bddcbde3cda9966a9766488c9.jpg?1713108005)
