Dans le bled où vit Yao, artiste engagé, le marché de l’art est inexistant. Son rêve : quitter l’Afrique afin de pouvoir montrer ses toiles en France. Mais notre peintre n’est pas au bout de ses peines car obtenir un visa est un véritable parcours bureaucratique du combattant.
Yao nous raconte sa vie quotidienne et son travail d’artiste. Les apéros avec son pote français Pierrot, les séances de nu avec sa muse et modèle Ayaba, le tout rythmé par ses nombreuses tentatives administratives afin d’avoir un visa au consulat de France.
Sur des récits de quelques planches, ces personnages au style gros nez et aux dialogues cinglants nous dépeignent avec cynisme et dérision une autre vision de « l’immigration choisie. »
Yao est à la merci de l’actualité française pour sa demande de visa et prisonnier des lois de son pays qui l’empêchent de vivre de son art. Le système est si absurde que les espoirs professionnels de Yao semblent être vains. Réussira-t-il enfin à décrocher son précieux sésame ?
Yao, visa refusé est le 38e volume de la collection La bande dessinée au cœur de l’Afrique publiée aux éditions L’Harmattan. Une collection qui permet de découvrir des talents africains du neuvième art et de présenter une Afrique sans clichés ni préjugés.
Dans son dernier album, Vive la corruption, chez L’Harmattan également, Didier Viodé nous proposait déjà de suivre les caustiques péripéties de Yao en tant qu’artiste africain. Didier Viodé, auteur de bande dessinée et artiste contemporain est né Côte d’Ivoire et a passé une partie de son enfance au Bénin. Les débats sur l’immigration et les rapports Nord/Sud sont des thèmes de prédilection dans son travail. Découvrez ses œuvres SUR SON SITE
(par Morgane Aubert)
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