Charles-Louis Detournay vous en parlait la semaine dernière : le lieu, la gare maritime de Tours et Taxis, est a un grand potentiel ; il est magnifique, bien aménagé, un peu éloigné du centre-ville certes, mais là n’est pas la principale difficulté : comme pour les précédentes éditions, la signalétique sur place était d’autant plus défaillante que d’autres événements ont lieu en même temps au même endroit, ajoutant à la confusion.
Notamment l’étape bruxelloise de "Tintin, l’aventure immersive", ce spectacle qui, sur près de 1600 m2 de surface de projection qui invite le public à une expérience numérique au coeur de l’univers de Tintin. Mais cet événement -qui se passe également dans la gare maritime- n’est pas connecté au précédent, si ce n’est par quelques panneaux très amateurs.
Le BD Comic Strip Festival de Bruxelles se limite proprement à une foire de dédicaces où ce sont quasiment les éditeurs qui doivent faire l’animation : la venue exceptionnelle cette année de tous les dessinateurs de Thorgal ou encore le Festival Spirou font partie des événements éditeurs marquants.
La communication du festival essaie bien d‘agglomérer les événements du Centre Belge de la BD (Expo 77 ans du Journal Tintin, etc.) ou encore l’exposition des Statues du Chat au Parc Royal -des initiatives indépendantes contemporaines au festival, en réalité- les expositions sur le lieu propre, Cool Parano – Un Testament Graffiti, un auteur de roman graphique influencée par la BD US indé publié par Même Pas Mal ou encore Sibylla de Max Baitinger, un biopic sur la poétesse Sibylla Schwarz morte pendant la Guerre des 30 ans au 17e siècle, n’avaient pas vocation à attirer les foules.
Pourtant, quel potentiel à côté des grands éditeurs classiques ! Le lieu est immense, bien éclairé, protégé des intempéries (pas du soleil…). Le Pavillon international où l’on retrouve cette année la Pologne, la Corée ou la Chine, la zone BD indé, très grande, très variée ou encore la zone manga, nouvelle cette année, ouvrait des perspectives intéressantes. Mais l’essai n’est pas transformé (contrairement au match inaugural France/All Blacks de ce week-end, justement), les stands recevant un public clairsemé.
Avez-vous vu un affichage de la programmation des conférences ? Elle existait sans doute mais elle ne nous est pas parvenue : les prospectus du festival distribués sur le stand d’information de l’événement ne les mentionnaient. Sans parler d’une communication arrivée très tardivement.
Quant aux Prix Atomium, une des vitrines de l’événement, ils ont été quasi éclipsés par les 77 ans du Journal Tintin. Pour peu que notre recommandation puisse avoir quelque l’influence, nous conseillons aux organisateurs de réfléchir à une programmation et une communication un peu mieux concluantes. Franchement, ce n’est pas ce qui devrait affecter outre-mesure le budget.
Rendez-vous l’année prochaine !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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