L’adolescence, contrairement à ce que promeuvent certains clichés romanesques, n’est pas l’âge de la rébellion et de la liberté. Il est surtout celui de l’adhésion à la masse. Et quelle masse !
Blaise est toujours victime de la mauvaise foi et de la bêtise. La société et ses parents font de lui un type pas très recommandable, plutôt mouton que Panurge. Mais bon sang ne serait mentir, ses parents semblent également plus à cheval sur les étiquettes qu’auprès de leurs valeurs. Bobos bêlants…
Blaise fut la première grande découverte de cette nouvelle collection 1000 feuilles : le style graphique réalisé par collage, un anti-héros qui ne désire surtout pas se démarquer, mais avant tou, une claque révélatrice pour le lecteur qui rit autant qu’il se reconnaît dans quelques unes des attitudes présentées.
Ce premier opus fut un tel succès qu’on voyait mal comment récidiver ! À coup sûr, cela sentirait le réchauffé... Mais après quelques pages, ces préjugés fondent devant la qualité de cet Opus 2 ! Dimitri Planchon garde bien entendu le style et les personnages mis en place, mais introduit en particulier un tonton bien révélateur, principalement par ses émissions télévisuelles culturelles. Un nouveau climat s’instaure également, celui d’un pays soumis à des bombardements, mais où la bienséance l’emporte toujours sur les libertés.
Voici donc un album corrosif, obligatoire pour ceux qui auraient succombé au premier ’tir’, et à ouvrir sans tarder pour les amateurs d’humour acide qui auraient loupé le précédent.
(par Charles-Louis Detournay)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
De Blaise, commander :
le premier tome
le tome 2