Les planches sont toujours aussi sombres et collent parfaitement à l’ambiance déprimante de la ville. Maintenant que Tchako sait qu’elle ne pourra pas quitter ce lieu, elle se laisse engloutir par les abysses de la ville. Dommage, sa plongée dans le désespoir est trop tirée par les cheveux. En effet, son comportement qui nuit à sa relation avec le protagoniste est trop exagérée.
De façon générale, une sorte de fascination s’est développée autour de Reiji. Les personnages se raccrochent tous à lui alors que le héros a lui-même un profond mal-être. Une personne aussi fragile ne peut sauver personne. Sa faiblesse psychologique, sa gentillesse et son côté bishōnen (joli garçon) jouent probablement sur l’emprise que les autres veulent avoir sur lui.
Cependant cette tournure commence à être grotesque, entre les personnages qui lui réclament des rapports sexuels ou un suicide avec lui (comme si c’était quelque chose de banal). Il y a donc beaucoup trop de dramatisation forcée et une jalousie quelque peu gênante entre les filles.
Ce qui rattrape l’ensemble (en dehors du dessin), ce sont toutes les révélations faites dans ce tome. Certains évènements du passé découverts ont un profond impact sur le protagoniste. Ils permettent de mieux comprendre la situation actuelle de sa mère et ce que ressent Gen.
(par Malgorzata Natanek)
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