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"Druuna" revient pour une trilogie, avec d’autres auteurs.

Par Pascal AGGABI le 18 janvier 2022 Lien

La pulpeuse Druuna revient promener ses courbes qui, décidément, semblent insensibles à n’importe quel type de virus vicelard et mutant, dans un nouveau cycle, en trois parties, qui propose de se pencher sur le monde post-apocalyptique créé par l’incomparable Paolo Eleuteri Serpieri, mais avant les événements contés dans les parties déjà publiées. Une nouvelle trilogie, fort opportunément titrée "Druuna : Au Commencement", avec le premier volet "Espoirs" à paraître chez Glénat, à partir du 16 février 2022. Un retour qui fait plaisir, mais qui n’empêche pas de porter un regard un peu critique, quand quelques pages suffisent pour se rendre compte.

4 Commentaires

Druuna est de retour, mais sous le crayon et la plume de deux autres auteurs italiens, Eon et Alessio Schreiner, responsables respectivement des dessins et du scénario ; puisque Serpieri, 77 ans, préfère passer le relais, peut-être provisoirement, et a donné son accord pour cette nouvelle aventure que l’on imagine piquante, tourmentée et pleine de sève. Et d’espoir au pluriel aussi, si on se réfère au sous-titre.


Druuna et le remarquable Serpieri qui donne ses traits au Doc dans la série : amour toujours ! Mais là on se quitte.: © Serpieri, Glénat.

On se rappelle toutefois qu’en 2016, et après une longue absence de Druuna suite à quelques bisbilles éditoriales, Serpieri nous avait proposé un album curieux, une sorte "d’avant", d’ailleurs présenté comme un numéro 0 de la série, titré "Anima". Puis ensuite, en 2019, il avait publié la 9ème aventure de Druuna "Celle qui vient avec le vent".


Alessio Schreiner et surtout Eon, s’attaquent à du lourd : succéder à Serpieri.: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.


Côté dessin et couleurs... Ça passe encore, plus ou moins.: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.


Mais la barre est haute et le resterait pour beaucoup de dessinateurs. C’est donc globalement positif.: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.

Par le biais de l’éditeur, on nous présente ainsi cette nouvelle incursion dans le passé, "encore avant" donc d’une certaine manière, pour cette saga signée par deux nouveaux venus dans cet univers luxuriant et glauque, où Druuna saura faire corps, encore on s’en doute, pour faire face à l’adversité et avancer, malgré tout : "Un jour, le monde fut ravagé par un virus et les hommes se transformèrent en effroyables mutants assoiffés de sang. Mais il existe un avant ce moment. Un temps précédant la catastrophe. Une époque où l’espoir, quoique vain, est encore permis. C’est dans ce monde passé que nous retrouvons Druuna, plus belle et sensuelle que jamais. Elle tente de survivre dans cet univers voué à mourir et d’ores et déjà contaminé par le chaos et la vermine. Le monde ne parviendra jamais à être sauvé. Mais qui aura essayé ? Et quels événements auront signé sa chute ?
Antésuite de Druuna cette nouvelle trilogie raconte les événements qui auront mené au premier épisode de la mythique série érotique."

On le comprend, d’une façon ou d’une autre ça va encore drôlement chauffer pour Druuna. Mais peu importe, elle n’a jamais vraiment été frileuse. Quoi qu’il en soit ça pourrait chauffer tout autant pour les autres, les affreux, en face. Y’a pas de raison après tout !


Cependant, dans les extraits proposés, les dialogues sont assez moyens, plutôt basiques.: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.


La narration aussi n’est pas des plus fluide, naturelle. Les auteurs ont-ils le trac ? On espère que ce n’est qu’un début.: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.


Les courbes très soulignées de la belle Druuna n’y suffisent pas, la BD est de la narration, pas juste du dessin, avec un simple alignement de cases, plus ou moins liées. Dessin académique ou pas..: © Serpieri, Alessio Schreiner, Eon, Glénat.

(par Pascal AGGABI)

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4 Messages :

"Druuna" revient pour une trilogie, avec d’autres auteurs.
18 janvier 2022 22:44
C’est ultra ringard en 2022 de balader une dame à moitié-nue et pas farouche au milieu de bonhommes habillés, le tout au premier degré. Et n’allez pas dire que je suis Woke ! Serperi grand dessinateur, mais son œuvre pouvait s’arrêter avec lui.

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- Répondu le 18 janvier 2022 à 23:53 :
  
  Ben quoi à qui ça s’adresse ? C’est de la Bd de vieux pour des vieux. Ils ont le droit de lire eux-aussi, non ? Et puis je ne voudrais pas vous décourager, mais il existe aussi de nouvelles générations de jeunes lecteurs pas féministes, voire d’un sexisme revendiqué. Et ils ne vont pas s’abstenir, eux, ils iront voter.
  
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  Répondu par Milles Sabords le 19 janvier 2022 à 06:42 :
  
  Druuna c’était aussi l’époque du fabuleux Les 110 pilules de Magnus. Soyons francs, l’achat de ces albums à l’époque était plus pour la virtuosité érotique des dessinateurs que pour le scénario. La reprise est plutôt réussie, surtout quant on passe après l’immense Serpieri. Mais bon, on tourne rond dans les mêmes codes, l’univers central ne change pas, c’est de la redite qui sens bon le tiroir-caisse, on prolonge une série mourante qui ne s’agite plus que par les soubresauts de son héroine.
  
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- Répondu par Pascal Aggabi le 19 janvier 2022 à 10:29 :
  
  Ne vous inquiétez pas, les auteurs parlent aussi de vous, ils ratissent large conscients que nous sommes ici en 2022... et bien après qui ressemble à s’y méprendre à, bien "avant" :
  
  https://www.stripspeciaalzaak.be/sites/default/files/styles/lightbox/public/images-src/paragraphs/gallery/2022-01/Druuna-1.png?itok=HczzqbYi
  
  Quoi qu’il en soit respirez un grand coup et gardez le sourire.
  
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