Actualité

Évincé du Festival, Michel-Édouard Leclerc traite leurs responsables de "minables"

Par Nicolas Anspach Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 20 septembre 2007                      Lien  
La Charente Libre a recueilli la réaction de Michel-Édouard Leclerc qui fut, au travers des Centres Leclerc, l'un des principaux sponsors du Festival de la BD d’Angoulême depuis 1990. Brusquement débarqué, celui-ci se montre particulièrement virulent en commentant son éviction au profit de la FNAC et de la SNCF.

C’était le voeu de Lewis Trondheim et de Jean-Christophe Menu (ce dernier "à coup de tatane") : évincer les Centres Leclerc de la liste des sponsors d’Angoulême. Ils sont exaucés !

Michel-Édouard Leclerc est particulièrement interloqué par la façon dont il en a été informé : « Les responsables du festival ont été minables » commente-t-il, interrogé par la journaliste Armel Le Ny de la Charente Libre. Le très médiatique chef d’entreprise nous informe qu’il a appris la nouvelle par son propre concurrent, Denis Olivennes, le PDG de la FNAC, et non par l’intermédiaire des responsables du Festival. Les élus charentais, et principalement le maire d’Angoulême M.Philippe Mottet, ne semblent pas non plus avoir fait oeuvre de délicatesse envers celui qui avait apporté 6,5 millions d’euros au festival, à un moment où il était dans une crise qui a bien failli le faire disparaître à jamais.

D’après la Charente Libre, Les Centres Leclerc investissaient de moins en moins d’argent dans le festival ces dernières années. De 500.000 € par an, sa contribution était passée à 150.000 €. Il souhaitait que le FIBD trouve d’autres sponsors pour pallier à ce manque de rentrée financière. Beau joueur, Leclerc avoue préférer que ce soit son concurrent, la Fnac, un autre gros vendeur de BD, qui prenne le relais, plutôt « qu’une marque Tartempion ».

Évincé du Festival, Michel-Édouard Leclerc traite leurs responsables de "minables"
Michel-Édouard Leclerc, un authentique amoureux de la bande dessinée
Photo : D. Pasamonik

Le directeur du festival, M.Frank Bondoux convient que les Centres Leclerc avaient beaucoup apporté au Festival. Mais, pour justifier sa décision, il ajoute : « Ma fonction est de regarder le présent et l’avenir. Depuis six ans, sa contribution n’avait pas augmenté, contrairement au prix de la baguette. Depuis trois ans, j’ai essayé à plusieurs reprises de faire évoluer ce partenariat. J’ai toujours reçu une fin de non-recevoir. A partir de là, il était normal que je noue des contacts avec d’autres partenaires. »

Leclerc, lui, qui se dit être un véritable amoureux de la bande dessinée déplore la dérive marketing du festival depuis l’arrivée de Frank Bondoux aux commandes : « Je me rappelle que lorsqu’on est arrivé à Angoulême, les auteurs rebelles de BD craignaient la mainmise des grands commerçants sur le temple de la culture. Et aujourd’hui, on est mis dehors par des professionnels du marketing et de la gestion ». Une remarque qui ne manque pas de sel venant d’un orfèvre en la matière...

Ces développements ne doivent pas nous faire oublier une autre réalité, conséquence d’un évènement qui s’est déroulé dans la plus grande discrétion cet été : l’association qui gère le Festival de la BD d’Angoulême a décidé de confier son évènement à une SARL à « Vocation Culturelle et à but non lucratif », comme le souligne Sud-Ouest dans ses pages. Une société privée, donc, dirigée par Frank Bondoux, qui, selon certaines sources, serait assuré de rester aux manettes du festival pendant une période contractuelle qui serait de dix ans ! « Une aberration », grommèlent certains concurrents qui s’interrogent sur la procédure de l’appel d’offre. Cet accord donne au nouveau directeur du FIBD et à son équipe une autorité que n’a eue aucune équipe dirigeante jusqu’ici. Michel-Édouard Leclerc vient de s’en apercevoir à ses dépens.

(par Nicolas Anspach)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

En médaillon, Michel-Édouard Leclerc lors de la conférence de presse de décembre 2006. Photo : D. Pasamonik.

 
Participez à la discussion
21 Messages :
  • vite vite un festival Leclerc - Thévenet ailleurs, loin, mieux

    Répondre à ce message

    • Répondu par Jean-Marie le 20 septembre 2007 à  20:52 :

      oui, loin, surtout

      Répondre à ce message

      • Répondu le 21 septembre 2007 à  01:22 :

        je crois que la FNAC est le sponsor rêvé pour le festival. Leclerc vend des pinces à linges et des canard WC, parallèlement aux BD en fait. C’est pas le même univers.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 21 septembre 2007 à  07:02 :

          Je ne saisi pas trop la remarque : Leclerc a été parmi les premiers à défendre, monter et financer le Festival. C’est par ailleurs un passionné complet comme en témoigne son propre livre d’interview des auteurs, recoupé par la présence du forum Leclerc au Festival chaque année. Sa volonté de mettre la bande dessinée à portée de tous dans la grande distribution s’est faite a une époque où la bd restait "coincée" dans les librairies, que tout le monde ne fréquente pas, sans parler de ses milliers d’enfants qui auront lu sagement des albums dans les rayons des Leclercs...

          Leclerc vend aussi du pain et des carottes, comme la Fnac vend des ordis et des piles : bienvenu dans le monde de la consommation, je ne vois pas où est le problème...

          Certains on la désagréable habitude de détruire les bonnes bases au profit d’un avenir uniquement "financier" contre lequel la plupart des auteurs s’insurgent, meme s’ils faut bien vivre et faire des dédicaces, y compris à la Fnac : n’aurait-il pas été possible d’avoir comme sponsor ET Leclerc ET la Fnac, puisque le succès des albums, leur multiplicité et la rayonnance des offres (dédicaces, promotions, expositions, concours, etc.) dans différents espaces en France ne pourrait que contribuer à l’impact du Festival ?

          Comprendre l’intéret financier à préfér la fnac : pas de problème. Evincer et jeter la pierre à Leclerc : absolument contre. Rendons lui au moins le mérite qu’il a acquis concernant la défense et la promotion du 9ème Art.

          Répondre à ce message

          • Répondu par jean-françois le 21 septembre 2007 à  16:22 :

            éh,éh, éh, les requins se bouffent entre eux. J’adore !

            Entre nous soit dit que ce soit le groupe Leclerc ou Fnac qui sponsorise Angoulême, qu’est ce qu’on en à faire ?
            Tout ça, se sont des petites luttes de pouvoir que se livrent de puissants épiciers, financiers, en aucun cas libraires...

            Entre nous, les BD ou les livres en général, ce n’est pas chez ces gens là qu’il faut les acheter. C’est chez les vrais libraires indépendants. Ceux qui lisent, conseillent...etc.
            Tant que les libraires de ce type n’ont pas impitoyablement été éliminés par les supermarchés de "la culture", profitez en tous, achetez chez eux.

            Répondre à ce message

          • Répondu par Pépito le 21 septembre 2007 à  18:43 :

            Et bien, que d’émois au départ de E.Leclerc du Festival ???…
            Je me pose une question : ne vous est-il pas venus à l’idée que cette décision est due à l’échec de négociations ?… Que la nouvelle direction du festival a, pour des raisons techniques et financière, eu besoin de trouver un ou des sponsors qui répondaient à leurs attentes ? J’ai peur que dans la plupart des messages regrettant le départ de E.Leclerc il n’y ai pas beaucoup d’auteurs. Que Michel-Edouard soit passionné de Bande dessinée, pourquoi pas, que les propriétaires des centre E.Leclerc le soient, là j’ai un doute. Bien que représentant l’ensemble du groupe Michel-Edouard ne peut cautionner ses adhérents, ces gens ne sont là que pour faire du bon gros pognon, aussi ils ne s’intéressent qu’a la grosse cavalerie, dont les stocks tournent en rayons, alors quid des petits éditeurs, des indépendants et des nouveaux auteurs ? Ben oui, le problème des nouveaux c’est d’êtres nouveaux, donc pas connus, donc de vendre moins, donc de rester sur les étals… Et ça nuit à la rotation des stocks messieurs, aussi laissons les libraires spécialisés s’occuper de leur spécialité et à nous la grosse galette ! Ne pleurez donc pas sur la disparition de E.Leclerc du festival, c’est pas grave, pour ceux qui ne peuvent faire leurs courses ailleurs que dans ces "magasins" se rassurent, ils ne sont pas prêts de fermer… C’est marrant à la lecture de certains commentaires j’ai eu l’impression que la disparition de E.Leclerc du festival d’Angoulême allait pousser certains magasins de l’enseigne a fermer… Ha ! Ha ! Ha !… Nan, j’déconne !
            Que tous ceux qui dans les messages précédents pleurent à chaudes larmes réfléchissent : où allaient-ils acheter leur disques, il y a quelques temps et où vont-ils aujourd’hui ? Et oui les disquaires ont disparus, enfin presque tous, et depuis c’est : bienvenue dans le monde du "temps de cerveau disponible", en grande surface, ou bien, si l’on souhaite acheter des choses différentes (petite maison de disque ou imports par exemple) aller chez son disquaire survivant, si on a la chance d’en avoir un, soit la FNAC… Et mais justement, la FNAC, c’est pas le nouveau partenaire du Festival d’Angoulême ?…

            Répondre à ce message

            • Répondu par Li-An le 22 septembre 2007 à  23:03 :

              Comme je ne mets plus les pieds à la FNAC que par accident et j’achète de plus en plus de "biens culturels" sur Internet, je propose Google ou Microsoft comme prochain sponsor.

              Répondre à ce message

            • Répondu le 23 septembre 2007 à  10:41 :

              Leclerc ne vendait pas de bandes dessinées distribuées par le comptoir des indépendants, et ne vendait que les gros tirages des autres maisons d’éditions.
              La fnac prend tout, et a un beau rayon "indé".
              Leclerc ne s’intéresse qu’à la bd qui vend. Est-il un véritable amateur de bd ? Soutient-il la création indépendante, fragile ? Est-il un mécène audacieux et cultivé ? NON.

              Pour ceux qui cherchaient la raison...

              Répondre à ce message

              • Répondu le 23 septembre 2007 à  13:10 :

                comme le souligne l’article, il peut y avoir un lien entre l’eviction de leclerc et les remarques de trondheim, celui ci ayant réussi a creér autour de lui une legitimité d’auteur bien pensante et eloignée des preocupations marketing-fric...bien joué ! mais je me pose la question,est ce que trondheim n’a t’il pas publié chez dargaud,gallimard,delcourt ? franchement ce ne sont pas des enfants de coeurs non plus...je crois que leclerc est victime d ’une belle hyppocrisie d’auteurs.

                Répondre à ce message

            • Répondu par Ranx le 23 septembre 2007 à  12:45 :

              LA FNAc petit libraire pointu ??? C’est pour rire là ? La FNAc tout comme LECLERC est là pour faire du chiffre et si ça ne marche pas, ça dégage !

              Quant aux attermoiements, ils sont ce qu’ils sont mais j’en ai personnellement marre de cette volonté d’opposer les uns et les autres... Quand je lis un Trondheim, je ne me dis pas "Encore un que LECLERC n’aura pas" , quand je lis Léonard, je ne me dis " Salauds d’indé, ils peuvent pas comprendre" et quand je découvre une bonne bédé sensible d’un auteur débutant ou confirmé, je ne le place pas par rapport aux autres. Je le goute simplement, je prends plaisir ou non à son récit. Je trouve donc d’une grande et universelle bétise cette volonté de toujours vouloir opposer les uns et les autres.

              LECLERC, AUCHAN, la FNAC ou la SNCF sont ce qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. JE ne vois ni angélisme, ni diabolisation là dedans, et je ne comprends pas ce débat stérile qui consiste à dire "oh l’aut’ hè, il pleure sur Leclerc".

              Maintenant, si c’est une histoire de négociations, pourquoi pas, mais il me semble que la moindre des manières consiste à informer le sponsor qu’on ne veut plus de lui, face à face, plutôt que celui-ci l’apprenne par les médias. Que vous soyez une grande boutique, un petit magasin ou une association ou un simple être humain, cela s’appelle de la lâcheté.

              Et personne n’en est jamais sorti grandi

              Répondre à ce message

              • Répondu par E.Thebaud le 25 septembre 2007 à  11:43 :

                Qui peut croire un instant qu’il n’y a pas eu négociations, discussions, échange de propositions et finalement attribution d’un marché ?
                Michel Edouard Leclerc, blousé comme un naïf, apprenant par la presse qu’il a perdu un marché ???? Ah !Ah !Ah !... Et pourquoi pas 52 semaines de congés payés aussi !
                Il peut dire ce qu’il veut en interview après, c’est de bonne guerre, il a perdu une négociation, il veut amortir un peu le retour de bâton sur son image, c’est son boulot...

                Il est ici question d’affaires. L’affectif, la passion pour la BD ou la défense de petits éditeurs n’ont absolument rien à voir là dedans. Plus quand il s’agit de centaines de milliers d’euros. Et pas plus chez Michel Edouard Leclerc que chez ses concurrents ou ses ex-partenaires du festival.

                Après, si la nouvelle direction d’Angoulême a fait le bon choix, l’avenir seul nous le dira...

                Répondre à ce message

                • Répondu par frixx le 3 octobre 2007 à  22:09 :

                  Certe Leclerc vend des carottes, mais comme l’a souligné un commentaire, les directeurs de leclerc en province eux n’y connaissent rien pour la plupart. Donc ils laissent faire tant qu’ils ont un retour d’image positif sur leurs "espaces culturels". Qu’en sera t il de la FNAC ? N’y a t il pas un risque d’ingérence plus important dans la programmation du festival, un seuil de rentabilité à atteindre du fait du statut SARL des organisateurs (qui, au passage on trouvé deux actionnaires de poid) ? D’autre part, je regrette qu’on présente encore la FNAC comme un leader de la libération de la culture, ou alors Bernard Kouchner est de gauche !
                  Enfin n’y a t il pas un problème vis a vis des financements publiques ? Ceux ci, en baisse sur certains évènements, poussent les organisateurs dans les bras des société privées qui sont des partenaires beaucoup plus volatiles (les organisatuers eux même en ont donné la preuve).
                  Mais bref, y a pas que Angoulême comme festival y en a plein d’autres !

                  Répondre à ce message

  • Citation ironiquement amusante :

    Depuis six ans, sa contribution n’avait pas augmenté, contrairement au prix de la baguette.

    Une comparaison on ne peut plus appropriée pour parler d’un marchand, "authentique amoureux de la BD" n’est-ce pas, qui vend effectivement les livres comme des baguettes, ou des paires de chaussettes, des tartes aux fraises ou encore des produits surgelés, et réclame en outre la "liberté" de pouvoir les vendre au rabais, en ayant le culot de réclamer l’abrogation de la loi Lang sur le prix unique du livre.

    Bien qu’elle ne soit certainement pas exempte de reproches, ni d’ailleurs de tricheries sur le prix unique (cf. les albums "belges" à -20% dans les années 90) la Fnac me paraît une solution de remplacement, disons, plus légitime. Bon débarras dans tous les cas. Dommage que cela se fasse sans tatanes finalement.

    Répondre à ce message

    • Répondu par On arrête les connheimeries ! le 25 septembre 2007 à  14:33 :

      Pour les plus jeunes, l’histoire de la lutte contre la loi Lang, c’était il y a plus de 20 ans. Avec surtout la FNAC en tête du mouvement, eeeeeh oui, cher Lapinos à la mémoire fragile...

      Répondre à ce message

      • Répondu le 6 janvier 2009 à  16:11 :

        Oh la, bien sur qu’il y a vingt ans la FNAC était respectable, de même que marin Karmitz pour le cinéma, et voyez ce que les années ont fait de ces deux révoltés. Faudrait arréter Leclerc // FNAC même combat !
        Pour les lapin agés qui sont dures de la feuille.

        Répondre à ce message

  • En dehors du fait que le Festival d’Angoulême a EVDIEMMENT besoin d’un sponsor du genre de Leclerc (très actif par ailleurs pendant le festival, autour du Forum), il faudrait savoir COMMENT il va désormais être financé : Leclerc offrait aussi une "couverture" BD dans la France entière, chose que seule une grande enseigne peut effectuer, mais pourquoi aller chercher la prestigieuse Fnac, qui n’est pas sur Angoulême, alors que Cultura y est implanté ?

    Dernière chose : le festival DOIT rester à Angoulême (comme à St Malo ou à Blois...) et il ne servirait à rien de re-créer ailleurs ce qui est culturellement ancré dans l’Image (entre animation, cinéma et jeux vidéo) en Charente.

    Répondre à ce message

    • Répondu par PPV le 21 septembre 2007 à  08:56 :

      Au delà des clowneries péremptoires du genre "la tatane" ou "il vend des BD comme des Canard WC", la question la plus sensée que l’on DOIT se poser est : est-ce que la Fnac et la SNCF apporteront suffisament de moyens de financement pour faire vivre le Festival encore de nombreuses années ?
      On s’en fout que Leclerc soit un commerçant, il allongeait l’oseille nécessaire, point barre. Si il réchignait à le faire, ben alors oui il y a un problème et il faut bien prendre ses responsabilités.

      Répondre à ce message

  • Bonjour :

    Quelle affaire lamentable et injuste.

    C’est oublier un peu vite la contribution Leclerc au Festival d’Angouleme.

    Les vraies affaires ne se realisent pas en insultant ses partnaires d’hier mais bien sur en essayant d’amener de nouveaux allies sans pour cela rejeter les anciens.

    Il est probable que la direction de la SNCF et de la FNAC, sans le dire, auront note la facon cavaliere dont le Festival d’Angouleme vient de se comporter vis a vis de Michel Edouard Leclerc et de son enseigne.

    Le veritable cout de cet abandon risque d’etre plus important que les gains offerts par les nouveaux "sponsors".

    Contrairement a Michel Edouard leclerc il ne semble pas que les directeurs generaux de la SNCF ou de la FNAC s’interessent a la bande dessinee de facon publique, en dehors bien sur de la colonne des marges beneficiaires.

    Répondre à ce message

  • J’aime beaucoup la FNAC et la SNCF, l’un me permettant d’acheter des bons trucs à Paris, l’autre me permettant...d’aller à Paris.

    Car dans mon coin, niveau BD, il n’y a que le LECLERC, et il peut vendre des Tampax et du jambon si il veut, il y a quand même un "rayon Bd" qui n’est certes pas aussi pointu comme je l’aimerais mais qui a au moins le mérite d’exister.

    A Angoulême, LEclerc était quand même assez actif, notamment avec le forum. Je trouve donc débile de l’avoir viré d’une manière aussi déplorable.

    Quel est l’intérêt d’envoyer chier ses anciens sponsors ? Est-ce une manière de se sentir plus forts ? J’imagine que ceux qui sont ravis d’avoir éjecter le grand distributeur ne font jamais leur course à l’hypermarché. Trop vulgaire, trop popu, on risquerait de se salir les doigts. Et la bédé (la bande dessinée, mon cher) n’y a pas sa place. Mieux vaut l’acheter chez le libraire qui lui connait tout... Facile à dire pour qui vit dans une grande ville, mais toutes n’ont pas un libraire spécialisé... Ou alors un qui coince ses bédés entre Auto-moto-plus et les DVd de Bouba... Des livres qui sont exactement les mêmes que ceux que vendent Leclerc et Cie : Naruto, Astérix, Ducobu.

    La seule différence : ils ne vendent pas de carottes. Ce qui, en tant que lecteur, me fait une belle jambe.

    Maintenant, c’est bien que la bande dessinée reste dans son cercle, il ne lui reste plus qu’à virer les grands éditeurs, les lecteurs un peu con-cons (dont je fais certainement parti), ceux qui ne jurent que par Tintin, ce qui ne font pas la différence entre un dessinateur, un scénariste et un coloriste, les auteurs trop populaires qui auraient la facilité d’aller vers la comédie ou de travailler chez Bamboo ou Soleil (pour l’argent, brr),
    les lecteurs de mangas qui empêchent nos auteurs de prospérer et l’intégrale de ceux qui n’ont rien compris...

    Bref, le festival d’Angoulême n’a plus qu’à ouvrir qu’à un petit nombre d’amis arty... Le tout tiendrait bien dans une librairie ?

    Répondre à ce message

  • L’organisation d’un évènement de l’ampleur du festival d’Angoulême entraîne nécessairement des contentieux et des pressions internes. Un changement de partenaire est chose courante dans tout évènement, et tout n’est qu’affaire que de négociations et de clauses. Nous ne savons rien des contrats entre Leclerc et le festival. Clauses caduques ? Abusives ? Y a t-il eu vice de forme ?
    Dans tous les cas, les appréciations des uns et des autres ne donnent pas l’impression d’une sérénité, ce qui est assez dérangeant. Ils sont TOUS des habitués des médias et des partenariats, et je me demande où est leur intérêt à se répandre en critiques directes, méchantes et finalement peu constructives. Qui sera le suivant ?
    La bonne nouvelle, c’est que les autres festivals d’envergure français peuvent sans problème aller voir Leclerc. Y’a pas de raison après tout !

    Répondre à ce message

  • votre article est intéressant mais peu clair à quiconque découvre cette affaire... Pensez à ceux qui aiment la BD mais ne suivent de trop près ceux qui la soutiennent. Si je comprends bien Michel-Édouard Leclerc s’est fait avoir par un jeune loup souhaitant tirer profit de sa situation ?
    Il risque d’avoir tout perdu celui-là... et notamment les aides au développement de son festival...à la grande tristesse des amoureux de la BD !!!

    Voir en ligne : Évincé du Festival, Michel-Édouard Leclerc traite leurs responsables de "minables"

    Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Nicolas Anspach,Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Actualité  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD