Il venait alors de publier Océan Express à L’Association que Damien Boone décrivait sur ActuaBD comme « une chorégraphie loufoque et baroque, où les personnages se démènent sans parvenir à trouver une solution qui est pourtant sous leur nez. »
C’est que François Ayroles, un créateur au dessin classique, adore les jeux d’esprit, les paradoxes et les exercices de style. Sorti de l’école de bande dessinée d’Angoulême à une époque où cela ne s’appelait pas encore l’EESI (Ecole Européenne Supérieure de l’Image), il a comme prof Thierry Groensteen qui l’introduit à l’OuBaPo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle, l’équivalent de l’OuLiPo de Raymond Queneau pour le 9e Art. Un lieu de recherche formelle dont il est un des membres actifs.
Il publie son premier livre à L’Association : Jean qui rit, Jean qui pleure (1995). Il restera fidèle à cette structure éditoriale dont il est aujourd’hui membre du comité éditorial (il explique d’ailleurs dans le podcast comment cela fonctionne) : Notes mésopotamiennes (2000), Incertain Silence (2001), Les Parleurs (2003), Les Penseurs (2006), Mon Killofer de poche (2006), Travail rapide et soigné (2007), Les Amis (2008), Les Lecteurs (2009), L’Amour sans peine (2015), Moments-clés de L’Association (2016), En terrasse (2019). Enfin, Océan Express le dernier paru (2023).
Mais, comme on vous l’explique plus haut, il ne s’est pas limité à la maison d’édition longtemps animée par Jean-Christophe Menu. En 2003, il avait publié Enfer portatif chez Casterman et la même année En Concert pour L’An2. On lui doit aussi Le joli Playback, adaptation d’un scénario de Raymond Chandler pour un film qui ne s’est pas réalisé adapté pour la BD par le regretté Ted Benoit chez Denoël Graphic en 2004.
Suivent le jouissif 28 moments-clés de la bande dessinée chez 9e Monde (2005), Le Jeu de dames chez Casterman et un Jean-Pierre Léaud chez Alain Baulet (2007), des Nouveaux Moments-clés de la bande dessinée chez Baulet en 2008, deux volumes avec Anne Baraou au scénario chez Dargaud Les Plumes (2010-2012), Une Affaire de caractère chez Delcourt (2013), un Buster Keaton – perdu et retrouvé chez Alain Beaulet (2014), des Moments-clés du Journal de Spirou (2018), Le Vol d’Hermès chez Requins-Marteaux (2019).
Bref, c’est un artiste qui a bien roulé sa bosse depuis un quart de siècle et qui méritait que l’on s’arrête un petit peu pour l’écouter nous raconter son parcours.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Lire une interview de François Ayroles par Thierry Lemaire sur ActuaBD
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