L’affaire a quelque chose de surréaliste et pourtant c’est vrai. Les organisateurs de la Japan Expo, après avoir monté Japan Expo Belgium à Bruxelles (en novembre), Japan Expo Sud à Marseille (en mars) et leur évènement parisien en juillet, ont décidé de monter une Japan Expo USA à Santa Clara en août.
Faut être un Frenchy givré pour imaginer cela ! Ces gens ne savent-ils pas que Pearl Harbor était une ville qui appartenait aux USA ? "On s’est aperçu qu’un événement comme Japan Expo n’existait pas au USA", nous dit Thomas Sirdey, vice-président de la manifestation. En conséquence de quoi, ils ont monté une société américaine, SEFA Entertainment, basée à San Francisco et ils organisent leur "1st impact" au Convention Center de Santa Clara en Californie.
Le lieu est idyllique, face à la mer, dans ce genre de bâtiment commercial gigantesque dont l’Amérique en a le secret. En regardant leur dossier de presse, on s’aperçoit que les mangas ne sont pas surreprésentés dans cette première édition, que du contraire : ce qui est mis en avant, ce sont les concerts, les spectacles, les démonstrations d’arts martiaux et le cosplay, l’activité reine de tout Japan Expo qui se respecte.
C’est que nos Frenchies se rendent bien compte que la bande dessinée japonaise n’a pas aux USA la même audience qu’en France où elle représente 30% du marché. Mais ils ne désespèrent pas d’en accompagner le développement comme ils l’ont fait dans notre pays et ils ont déjà le soutien de Viz Media, conglomérat des plus grands éditeurs japonais, de FUNimation Entertainment, l’un des principaux distributeurs d’animation japonaise aux USA, de la chaîne de librairies Kinokuniya Books et, au travers de la Japan External Trade Organization (JETRO), l’agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur, des autorités nippones.
L’espace est modeste (comparable à celui de Bruxelles) : Japan Expo vise une première édition à 30 000 visiteurs, ce qui n’est pas irréaliste puisque la page Facebook de Japan Expo USA affiche déjà près de 32 000 "amis". Toute l’équipe parisienne est en tout cas sur le pied de guerre et s’apprête à rejoindre Santa Clara pour prêter main forte à l’équipe locale.
Good luck, guys !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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