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Les Abîmes du Temps, tome 7 : le temps volé - Par Rodolphe & Puchol - Vent des Savanes

Par Charles-Louis Detournay le 21 juin 2008                      Lien  
Septième et dernier tome d'une excellente série fantastique, qui se clôt passablement. Décidément, les dernières turpitudes de Jack qui cherche éternellement son passé, n'auront comme seul bénéfice que d'amener à relire les premiers épisodes.

Jack Forster est en apparence un Américain sans histoire. Pourtant, régulièrement, il a des crises incontrôlables et plonge dans les abîmes du temps, revivant inexplicablement ce qui semble être des vies antérieures, prenant alors l’identité de John Wilcroft, pendu un siècle plus tôt, du petit Jeremy, mort à l’âge de douze ans, ou encore de Jeffrey Hunter, sorcier disparu plus de deux cents ans auparavant. Mais pour Jack, l’heure de l’apaisement a sonné : sa quête d’identité touche à sa fin, et ne lui reste plus qu’à affronter le singulier « Homme en noir » qui le traque inlassablement…

Les Abîmes du Temps, tome 7 : le temps volé - Par Rodolphe & Puchol - Vent des Savanes

Après avoir publié Dock 21 en 5 tomes chez Dargaud, Rodolphe et Alain Mounier passaient chez Albin Michel, pour qui ils s’étaient lançés dans un second cycle : difficile de poursuivre les aventures Jeffrey en tant que médium paranormal pratiquement invisible, les deux auteurs repartaient donc sur leur postulat de base en ré-injectant Jake avec différents flashes-backs, ce qui le laissaient dans un état pantois. Tout en autant d’ailleurs que le lecteur, qui a du mal à accrocher à ce virage serré de sa série, renommée pour l’occasion, les Abîmes du Temps.

Après le rachat du catalogue BD d’Albin Michel par Glénat, c’est donc bien chez Vent des Savanes que sort cette conclusion qui devrait contenir les dernières réponses tant attendues. Exit Mounier, qui préfère se consacrer à sa série Box, Empire USA et d’autres albums, c’est donc Jeanne Puchol qui conclut la série. Sur ce point, rien à redire : malgré un trait moins appuyé que Mounier, elle a pu rendre l’univers de son collègue tout en se l’appropriant suffisamment pour ne pas dépayser.

Côté scénario, Rodolphe n’atteint malheureusement pas la pertinence et l’intérêt du premier cycle. À force de vouloir trop jouer avec le lecteur, il le trouble et le perd dans les méandres du temps. Sans être raté, ce second cycle sent le réchauffé, tout en apportant une conclusion générale très, voire trop, fantastique. Il sera donc conseillé aux irréductibles de la série, qui voudront vraiment connaître le fin mot de l’histoire. Que les autres se contentent du premier cycle, plus haletant et moins ténébreux.

(par Charles-Louis Detournay)

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