Il y a bien longtemps, afin d’échapper à la persécution, les sorcières ont conclu un pacte avec les dirigeants du monde. Elles se sont mises à leur service dans l’ombre et ont ainsi disparu de la scène publique. Aujourd’hui, devenues la force cachée des nations, elles poursuivent le projet de se venger un jour des humains.
Le récit prend place dans un établissement dédié à la formation des futures sorcières et débute lorsqu’une nouvelle élève y est transférée : Mari. Jusqu’à présent, elle vivait une vie tout à fait ordinaire, ignorant le secret de sa mère, mais le réveil de ses pouvoirs magiques a tout changé pour son plus grand malheur.
En effet, les choses ne se passent pas franchement bien : peu douée, tout aussi peu motivée, Mari se trouve également jalousée par ses camarades car la principale a chargé la plus brillante des élèves, Alice, de lui servir de tutrice. Et au contact de Mari, Alice commence à ressentir des sentiments comme elle n’en avait jamais connu jusqu’alors...
Kajura, mangaka habituée aux histoires à format court, dont c’est la troisième publication chez Akata, revisite le thème de la vengeance des sorcières en le confrontant à celui de l’amour, sentiment interdit dans leur caste, offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture à cette histoire.
Sur le fond, la romance démarrée dans ce premier tome s’avère relativement classique, en dépit d’éléments fantastiques, plutôt bien ficelés au demeurant. En somme, une rencontre de deux personnalités que tout oppose dans un environnement qui dicte la conduite des jeunes filles.
Une formule simple que la mangaka aborde de façon efficace et maline, n’idéalisant pas la société des sorcières, soumises à ses propres règles, nous offrant une lecture attisant notre curiosité sur ses futurs développements.
(par Guillaume Boutet)
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Les Sorcières de la Fin du Monde T. 1. Par Kujira. Traduction Claire Olivier. Editions Akata. Sortie le 23 septembre 2021. 13 x 18 cm. 144 pages. 7,95 euros.
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