Lord Gravestone T. 1 : Le Baiser rouge - Par Le Gris & Siner (...)

Lord Gravestone T. 1 : Le Baiser rouge - Par Le Gris & Siner - Glénat

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Cette nouvelle trilogie prend place dans une Angleterre au début du XIXe siècle, gothique et sombre, dans laquelle évoluent les monstres classiques du genre : loup-garous et vampires, surtout. Un univers mystique particulièrement ténébreux qui emportera les fans du genre sans aucun doute.

Premier tome prometteur d’une trilogie gothique se déroulant au début du XIXe siècle. Le jeune lord John Gravestone arpente la campagne de l’époque victorienne à la recherche de créatures maléfiques. Orphelin, le jeune garçon est élevé par son oncle, le père Théophile, grand exorciste du Saint-siège de Rome. À l’aide de flashs backs, le lecteur découvre que le père de John, Luther Graverstone, qui combattait aux côtés de Théophile, a été tué par une vampire des plus dangereuses. Le jeune Lord est bien décidé à se venger de cette diablesse. À moins qu’elle n’arrive à le neutraliser avant qu’il ne s’exécute...

: Nicolas Siner / Glénat

Les amateurs de vampires et de gothique seront bien servis avec cet album dans la pure tradition du genre. Jérôme Le Gris place intelligemment son récit dans une époque pré-victorienne, en amont du légendaire Dracula et permet ainsi de réinventer le mythe vampirique. Lord Gravestone convoque une série de références du genre.

Ce premier volume constitue une bonne mise en place de l’intrigue et se termine avec un rebondissement plutôt inattendu qui laisse le lecteur sur sa faim et promet une suite captivante. Néanmoins, cette péripétie arrive un peu tard dans ce tome d’exposition qui se contente de placer une situation et des personnages avec plusieurs sous-intrigues. On espère que la suite se révélera plus efficace. La ligne narrative est légèrement alambiquée avec de nombreux allers-retours temporels, qui ne facilite pas la compréhension.

: Nicolas Siner / Glénat

L’album, avec son univers mystique et ténébreux, possède de multiples qualités graphiques. Une ambiance particulièrement réussie par Nicolas Siner qui nous plonge dans une Angleterre pluvieuse et inquiétante, où les prêtres affrontent les succubes sortis des enfers. Combats épiques, hémoglobine, mais aussi érotisme : un cocktail décadent réussi. Une mise en scène particulièrement remarquable avec des jeux d’ombres qui déploient une gamme chromatique froide où seule la couleur rouge sang se distingue - qui participe ainsi à construire un univers savamment orchestré, au dessin soigné.