Doit-on encore présenter la revue Papiers Nickelés, née en 2004, qui a pour directeur de publication le sémillant Yves Frémion ? Nous en avions abondamment parlé récemment. Les retardataires auront un avant-goût de cette publication trimestrielle aux articles illustrés érudits sur le patrimoine mondial de l’image populaire (voir sa kyrielle de correspondants à l’étranger) en faisant un tour sur son site.
Sa rédaction avait organisé l’an passé une première édition de son prix éponyme. Celui-ci visait à distinguer « le meilleur ouvrage (essai, biographie, mémoires, correspondance, étude, etc) ou travail (revue, site…) sur le dessin imprimé sur papier : BD, dessin d’humour ou de presse, illustration, affiche, gravure, imagerie populaire. »
Elle a contribué à remettre en pleine lumière le Salon de l’Araignée et Gus Bofa, republié chez Cornélius, voire thème d’une des expositions d’Angoulême 2014.
De leur côté le Comité de Pilotage du SoBD et la librairie associée stripologie.com souhaitent depuis quatre éditions de leur salon promouvoir tous les ouvrages traitant de la bande dessinée.
La sélection de dix titres reflète la richesse de telles publications, en constante augmentation. Même si leur audience demeure souvent plus confidentielle que, notamment, celle des albums de bandes dessinées qu’ils analysent. D’où l’idée de se réunir en un seul prix pour donner encore plus de visibilité à ce type de littérature et continuer à contribuer à la rendre accessible à un plus large public.
Le nouveau prix Papiers Nickelés-SoBD a donc été décerné ce samedi 29 novembre 2014 à 17h30 à l’Espace des Blancs-Manteaux, où se tient le SoBD où amateurs ou professionnels, dessinateurs et exégètes des domaines concernés, pourront en outre trouver l’ouvrage qui manque à leur collection ou destiné à venir compléter leurs recherches en cours sur le sujet de leur passion.
Il a été attribué pour 2014 à "M. Töpffer invente la bande dessinée" de Thierry Groensteen (Impressions Nouvelles). Depuis quelques années, l’ancien directeur du Musée de la bande dessinée d’Angoulême se consacre avec attention à ce précurseur de la bande dessinée moderne dont les albums étaient jugés « éblouissants de verve et d’esprit » par Goethe. Les "histoires en estampes" de M. Jabot, M. Vieux Bois ou du Dr Festus furent d’emblée des succès, traduits en plusieurs langues et piratés comme il se doit.
Töpffer était aussi l’auteur de romans réputés et surtout de récits de voyage qui avaient fait sa gloire. On lui doit aussi des pièces de théâtre et des essais sur l’art dans lequel un important corpus de textes est consacré à la caricature et sa propre pratique de dessinateur, ce qui en fait, selon Groensteen, le premier théoricien de la bande dessinée.
Voir en ligne : Pour plus de détails, voir le site du SoBD
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
(par Florian Rubis)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion