Et le comble c’est que ce sont ses potentiels pigeons... pardon, clients qui ont plaidé en faveur de ce retour, Que justice soit (mal) faite ! étant le premier album financé par des internautes (au nombre de 141) via la communauté Sandawe.
Avocate de son état, Maître Corbaque est une redoutable professionnelle qui ne perd jamais le moindre procès. Et pour y parvenir, elle ne recule devant aucune méthode douteuse ! Creusant la moindre faille, inventant des preuves là où il n’y en existe pas, un coupable peut très vite devenir victime lorsqu’Irène Corbaque se penche sur son dossier. Pour l’appât du gain, elle est capable de tout défendre et de tout attaquer. On l’imaginerait très bien trainer sa propre mère devant les tribunaux parce que le gigot dominical était trop cuit !
Le milieu de la justice est plutôt sérieux et ne prête que rarement à rire. Pourtant, avec les innombrables types d’affaires qu’ont à défendre les avocats, le sujet ne manque pas de matière à détourner. Et ça, Zidrou et E411 l’ont visiblement compris. Plutôt que de flatter le métier dans le sens du poil, c’est bien la voie de la caricature qu’a choisi le tandem. Maître Corbaque est en effet le genre d’avocate qu’il ne fait pas bon voir dans le camp adverse. Bien plus intéressée par l’argent que par la quête de la vérité ou un quelconque aspect noble de sa fonction, son absence de scrupules et ses méthodes contestables amènent des gags un rien cyniques.
Sans se classer parmi les chefs-d’oeuvre ni multiplier les effets de manche, Ce premier tome de Maître Corbaque remplit sympathiquement ses fonctions de divertissement grand public. Le personnage et ses faits et gestes participant évidemment beaucoup au potentiel comique de la série. Reste à savoir si son avenir se poursuivra au barreau... ou derrière ceux-ci. L’audience est levée.
(Merci de ne pas intenter d’action en justice contre l’auteur de cet article si vous n’êtes pas d’accord avec lui.)
(par Baptiste Gilleron)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion