Vermont habite Los Angeles et milite pour un tout jeune parti d’obédience marxiste, prônant une lutte sans concession du peuple noir face aux Blancs jugés fascistes et impérialistes. S’il parvient à faire le tri entre ennemis politiques et esprits ouverts parmi les Caucasiens, sa hiérarchie voit cette relative ouverture d’un mauvais œil.
En mettant en lumière les Black Panthers, ce mouvement relativement éphémère (quelques années entre 1968 et 1970), Sylvain Ricard offre une petite leçon d’histoire, forgeant une intrigue poignante. Comme à son habitude, il ne cherche pas l’équilibre, mais le choc de violences sous-jacentes. L’itinéraire de son héros, qui se radicalise au fur et à mesure, paraît cohérent dans ce contexte. Et on se demande quels seront ses choix dans la seconde partie de ce diptyque.
Dommage que le récit ne donne pas un minimum de repères historiques, et n’ait pas attribué un rôle plus crédible au brave copain blanc de Vermont. Mais le noir et blanc efficace de Guillaume Martinez, de pair avec une construction fluide, emportent le morceau.
(par David TAUGIS)
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