Neon Genesis Evangelion : Anges tombés du ciel...

2015. après la chute d’un astéroïde qui a mis à mal la survie de l’humanité, les survivants se reconstruisent pour faire face à une nouvelle menace : les Anges.

Gigantesques créatures à l’origine inconnue, entre monstres et robots, ils semblent invincibles, et représentent la plus grosse menace d’extinction que notre espèce ait jamais connue.

Seul moyen de lutter contre ces exterminateurs : le programme NERV, qui développe en secret les Evangelion, de gigantesques robots de combat pilotés par trois jeunes adolescents, les seuls à être compatibles avec le système de pilotage. Le destin de l’humanité toute entière repose entre leurs mains...

Vous avez dit classique ?

On ne présente plus Neon Genesis Evangelion, ou Evangelion, tant cette série a marqué l’histoire du manga. Dans la catégorie des animes, on la place sans aucun doute au premier rang des œuvres les plus fondamentales du genre, à égalité avec Akira (libre à vous d’en débattre en commentaire si vous pensez que je me gourre, mais j’en doute). Et la série a survécu au passage du temps notamment grâce à son arrivée sur Netflix en 2019, qui a permis à toute une nouvelle génération de la redécouvrir (et au passage son mythique générique, qu’on se remet pour le plaisir).

Mais beaucoup ignorent qu’après son succès à l’écran, la série a été adaptée en manga entre 1994 et 2013, dessinée par le chara designer de la série lui-même Yoshiyuki Sadamoto.

Le travail effectué par Sadamoto va plus loin que la simple retranscription de séquences animées en planches de manga, il doit repenser toute la narration et le rythme de l’œuvre originale. En effet, c’est par son tempo qu’Evangelion en série marquait sa singularité : grandiose par la musique, des plans majestueux mettant en exergue la toute-puissance des forces qui s’affrontent, dialogues puissants rythmés par des silences accablants... Autant de qualités difficiles sinon impossibles à transposer en livre.

Sadamoto choisit donc humblement d’embrasser les contraintes inhérentes à son médium et nous livre un résultat peu être un peu moins révolutionnaire qu’a pu l’être son modèle, mais très soigné et captivant. Il ne s’agit pas d’une réécriture à proprement parler, mais toutes les planches sont "originales" en ce qu’elles n’adaptent jamais trait pour trait des séquences de l’animé. L’histoire reprend évidemment la même trame, les mêmes enjeux et personnages, le même déroulé d’action, mais s’approprie les environnements, les scènes et les mouvements pour proposer une nouvelle vision de l’œuvre.

La réédition Perfect de Glénat est à la hauteur du matériau : grand format, pages couleurs en milieu de volume et jaquette texturée, un bon 10/10 sur la forme. On ne se faisait pas beaucoup de souci sur la capacité de l’éditeur à faire du bon boulot, la maison connaît ses classiques.

Annoncée il y a pas mal de temps déjà, la réédition en Perfect Edition d’Evangelion par Glénat était attendue au tournant. Les conditions sanitaires et les difficultés d’approvisionnement ont interféré avec le planning initial mais ça y est, le bijou est entre nos mains. À noter également que le premier tirage de chaque tome (7 au total) est accompagné d’un ex-libris qui ravira les collectionneurs.