Placée sous les auspices du comité pour la culture de la ville de Saint-Pétersbourg, cette présentation nous fait découvrir une petite dizaine d’auteurs dont la majorité est née dans les années 70, et qui ont vécu à la fois l’agonie de l’URSS ainsi que la chute du Mur à la fin de leur adolescence.
Tous ont fait le voyage et participent à l’animation ; non seulement par leur présence physique mais aussi à travers la réalisation d’une fresque collective sous les yeux des visiteurs.
Au travers des travaux de Nikolaï Maslov publiés il y a quelques années chez Denoël Graphic (une Jeunesse soviétique et Les Fils d’Octobre), on avait déjà pu s’apercevoir qu’une bande dessinée russe était en train de naître (le genre était pratiquement inconnu sous l’ère soviétique !). Ce qui frappe dans cette exposition, c’est l’extraordinaire variété et la grande liberté de ton présentées dans leurs œuvres.
Autant sur le plan de la narration que de l’invention graphique, ces bandes dessinées russes ne ressemblent à rien d’autre, ne cherchant pas à suivre des standards franco-belges ou américains. Ces thèmes proviennent à la fois de jeux graphiques comme chez Alexeî Nikitin, ou de récits plus intimes comme celui de Polina Petrouchina (mon papa et moi). Quant à lui, Oleg Tishenkov préfère une vision plus politique grâce à une chronique sur la propagande télévisuelle des années 60.
Chaque auteur fait donc preuve d’une véritable personnalité dont le graphisme restitue avec force et originalité leur démarche créatrice et souvent innovante.
Le catalogue édité à cette occasion reprend l’ensemble des planches présentées et permettra au visiteur de garder quelques images fortes de cette Russie, version graphique.
A noter que cet événement se prolonge dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie d’Angoulême par la présentation des lauréats du concours organisé depuis 2007 dans le cadre du Festival Boomfest de Saint-Pétersbourg.
(par Patrice Gentilhomme)
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Pour plus d’informations sur cette exposition, visiter la page du festival qui lui est consacrée
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