Régis Hautière et Xavier Fourquemin font leur Révolution (...)

Régis Hautière et Xavier Fourquemin font leur Révolution Française

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C’est un des meilleurs transferts de l’année : Régis Hautière (« Le Dernier Envol » et « Au-delà des nuages » avec Romain Hugault, « Abélard » avec Renaud Dillies, « Perico » avec Philippe Berthet ou encore « La Guerre des Lulus » avec Hardoc) passe au Lombard pour s’associer à Xavier Fourquemin (La Légende du Changeling, Le Train des orphelins, Molly West -dont le Tome 2 sort ces jours-ci…) La matière est historique puisque nous sommes dans les années qui suivent la Révolution Française, une époque où l’Ancien régime tente de sauver ce qu’il peut. Mais l’histoire est en marche et la jeune Célénie, encore enfant, va rencontrer au cours de son aventure deux gamins des rue, Toine et Titor, qui vont l’aider à s’échapper aux tueurs qui sont à ses trousses.

Nous sommes en 1792 sur le chemin de Nantes. Un carrosse et son escorte tombent dans un guet-apens. À bord, Célénie une petite fille accompagnée de sa mère et de son précepteur. Bien que la troupe soit bien fournie, elle ne peut résister à l’assaut, tous les hommes de l’escorte sont tués impitoyablement.

Au cours de l’attaque, Célénie voit sa mère mourir sous ses yeux. Le précepteur, le bon monsieur Lalouette, l’emmène se cacher dans les bois, réussit à échapper à ses poursuivants et même de rentrer à bon port, chez l’oncle de la gamine. Mais c’est compter sans les intrigues qui s’aiguisent dans l’ombre et qui visent à s’emparer de l’héritage de la jeune fille.

Régis Hautière et Xavier Fourquemin font leur Révolution Française

Le scénario est digne d’un roman feuilleton d’Alexandre Dumas ou d’Honoré de Balzac, bien documenté et bien mené. Avec ses personnages très bien caractérisés, Régis Hautière nous propose une histoire qui a du rythme et de l’action. Le beau dessin classique de Xavier Fourquemin promène le lecteur, de scène en scène, avec une redoutable efficacité. Sa force, c’est la qualité de sa narration, ses habiles contre-plongées presque constantes, et la sûreté de son encrage.

On termine l’album avec appétit, dans l’attente du plat de résistance, d’autant que, comme Les Enfants de la Résistance justement, l’album se termine par un dossier documentaire précis et très bien fait. C’est incontestablement l’une des bonnes BD de cette rentrée 2022.