Après un démarrage très poussif, le deuxième tome Returners avait essayé de mieux poser son intrigue et son univers, réinjectant la question de l’amnésie et du travail pour recouvrer ses souvenirs au cœur de sa trame.
Mais le troisième volume sombre à nouveau dans l’anecdote et le dispensable : un bonne part de son action est consacrée au cas, plutôt porteur d’enjeux dramatiques potentiellement intéressants pourtant, d’un personnage finalement sacrifié, pour rien sinon la mise en scène d’un fan service à outrance, sorti de l’aventure aussitôt introduit.
Déconcertant par les brusques changements qui concernent aussi bien l’orientation de l’histoire que le ton du récit, le manga de Sakurako Gokurakuin perd son lecteur en route et semble destiné à se constituer comme un catalogue d’erreurs à éviter.
Le dernier tome devrait donner le coup de grâce puisque lui incombe la gageure de conclure ce que l’on n’a toujours pas véritablement pris la peine de déployer.
(par Aurélien Pigeat)
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Returners T3. Par Sakurako Gokurakuin. Traduction Anne-Sophie Thévenon. Tonkam, collection "Seinen". Sortie le 26 novembre 2014. 192 pages. 9,35 euros.
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