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Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi

Par Thierry Lemaire le 23 mars 2010                      Lien  
Amateurs des Monty Python ou de Monsieur Ferraille, partez sans crainte à l’aventure dans la forêt de Sherwood avec Simon Roussin et découvrez un Robin des Bois haut en couleurs.

À son rythme, L’employé du Moi creuse son sillon dans le paysage des éditeurs de bande dessinée. Créée en 1999 et basée à Bruxelles, cette maison d’édition produit des albums personnels et intelligents qui nourrissent savoureusement la bande dessinée dite alternative (pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, il faut se précipiter sur H27 de Younn Locard).

Avec Robin Hood, c’est à un mythe de la littérature (et du cinéma) que s’attaque Simon Roussin. Mais pas facile de passer après Douglas Fairbanks, Errol Flynn, Walt Disney et Kevin Costner, et avant Ridley Scott et Russell Crow. Simon Roussin a donc choisi le registre de la parodie, en se plaçant sous les bons auspices des séries télévisés des années 60. Avec ces dialogues faussement naïfs et ces postures réellement théâtrales, Zorro ou Thierry la Fronde ne sont pas loin.

Robin Hood - Par Simon Roussin - L'employé du Moi

L’histoire reprend les principaux épisodes de la légende de Robin des Bois en privilégiant les versions les plus anciennes (celle que nous connaissons aujourd’hui est le résultat d’une évolution longue de près de 600 ans). Le résultat est moins glamour que l’exige les canons du cinéma hollywoodien et réserve même quelques surprises, comme la révélation de sentiments très forts entre Robin et Petit Jean. L’humour issu du décalage entre le sérieux de l’intrigue et les réactions d’une innocence désarmante des personnages donne à l’ensemble une grosse touche de nonsense, de bon aloi pour un héros anglais.

Mais c’est évidemment le graphisme, faussement maladroit et réellement maîtrisé, qui donne toute la saveur à cet album. La parodie est un encore un peu plus accentuée avec ce dessin qu’on dirait tout droit sorti d’un cahier d’écolier. On imagine l’auteur recopiant ses illustrés favoris et coloriant les cases avec application, peut-être même la langue tirée, en choisissant dans sa trousse le feutre adéquat. Les couleurs, d’ailleurs, rappellent à certains moments l’audace (?) chromatique des années 1970, et à d’autres (notamment la première scène très réussie) les fulgurances des peintres fauves. Le résultat est certes déroutant, mais assez fascinant.

Sous des atours enfantins, Robin Hood est bien une BD conceptuelle qui propose une certaine lecture de son modèle. La postface précise ainsi que l’ambition de cet album est de « réévaluer ce que peut signifier la liberté dans notre culture » (au premier rang desquelles la revendication que « Robin Hood n’appartient pas à un groupe privé américain »). Un pari réussi pour qui ne se laisse pas déstabiliser par la forme de cette BD. Une question demeure cependant sur toutes les lèvres : qu’est passé par la tête de Petit Jean pour qu’il apparaisse dans tout l’album entièrement nu ?

(par Thierry Lemaire)

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46 Messages :
  • C’est un peu tôt pour faire un poisson d’avril !

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    • Répondu par Alex le 23 mars 2010 à  21:50 :

      C’est très "Pierre la Police" dans le traitement. C’est un compliment... Pierre la Police, encore un auteur marginal mais essentiel dont il faudra bien reconnaitre l’influence majeure.

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      • Répondu le 24 mars 2010 à  00:44 :

        L’influence c’est plutôt un môme de 10 ans qui essaye de faire de la BD.

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        • Répondu par Oncle Francois le 24 mars 2010 à  10:27 :

          On voit tous les coups de feutre, ceux qui n’aiment pas photoshop et la finition à l’ordi vont adorer !!

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          • Répondu le 24 mars 2010 à  14:27 :

            Mais si ça se trouve c’est fait à l’ordi cet effet feutre crado.

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        • Répondu par Geoffroy le 24 mars 2010 à  12:56 :

          Je connais beaucoup d’éditeurs qui seraient ravis d’avoir des enfants de 10 ans aussi doués dans leurs écuries.

          Je serais alors content d’avoir plus d’albums d’enfants de 10 ans en librairie. On aurait au moins l’impression de pas voir tout le temps la même chose.

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          • Répondu le 24 mars 2010 à  20:57 :

            On aurait au moins l’impression de pas voir tout le temps la même chose.

            si vous en avez assez des BD dont le dessinateur maitrise un tant soit peu le medium, alors cette chose est faite pour vous.

            Mon fils de 9 ans fait en atelier du mercredi des dessins autrement plus intéressants que ceux-là. Ce n’est pas tout de vouloir "fabriquer" du dessin d’enfant, encore faut-il en avoir le talent. Joan Miro disait qu’il lui avait fallu toute une vie pour enfin arriver à dessiner comme un enfant, c’était chez lui une vraie démarche, pas un pis-aller pour masquer ses lacunes sous prétexte de 3 ème degré.

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        • Répondu par Alex le 24 mars 2010 à  22:20 :

          L’influence c’est plutôt un môme de 10 ans qui essaye de faire de la BD.

          Oui, et... ?

          C’est l’école du "Bad drawing". Désapprendre à dessiner- frémissez !- c’est un exercice que pratique nombre de dessinateurs. Rien à voir avec le dessin d’enfant qui est toujours malhabile et empreint de frustrations (cf Dali : "Un enfant sait très bien que son dessin est râté").

          Après bien sûr c’est vous qui choisissez, mais pour moi il y a bien longtemps que les tours de passe-passe et la poudre aux yeux d’un formidable dessinateur comme Alex Raymond- mais euurk ! quel dessinateur de bd insipide- ont cessé de m’émouvoir.

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          • Répondu par Francois Pincemi le 26 mars 2010 à  20:06 :

            Merci mon cher Alex, de m’apprendre ce mot (bad drawing) qui va me servir à justifier de mes futures productions graphiques.

            En effet, comme on a pu le voir depuis des années, même si l’on ne sait pas vraiment dessiner, on peut être auteur de BD. J’ai décidé de franchir le pas. Pendant des décennies, je me suis contenté d’étre un simple lecteur enthousiaste, gros acheteur de BD. Je suis de plus de plus en plus décontenancé par la production actuelle,mais le niveau de sa qualité (arf arf !°) me laisse tout les espoirs. A la limite, je n’aurai même pas à désapprendre à dessiner, puisque je n’ai jamais su. De plus, je ne cherche même pas les droits d’auteurs, je prefère les laisser à ceux qui en ont vraiment besoin pour vivre (ma retraite me suffit). Quant à un éditeur, eux-aussi sont superflus grâce aux nombreux sites de publication gratuite : pages persos, sites web, blogs, etc. A bientôt pour juger de mes dessins qui seront très dépouillés, sincères, et à l’opposé de la recherche de l’esthétisme !°)

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            • Répondu par Alex le 28 mars 2010 à  22:22 :

              Cher Francois, le cynisme mêlé au manque de culture graphique ne nous mène nulle part. Je n’ai pas prétendu que cet album était génial : 1- car je ne l’ai pas lu, 2- il me semble comme indiqué plus haut fortement inspiré par "Pierre la Police", ce qui me semble une très bonne chose en soi- à condition que la délicate balance entre fausse naiveté et totale maitrise de ses moyens soient préservée.

              Je sais que vous connaissez, donc Schlingo... comment réagiriez-vous maintenant si vous découvriez ses oeuvres. Aujourd’hui ?

              Vous vous épanchez avec nostalgie sur un clacissime qui n’a jamais existé. Vous achetiez un Spirou-hebdo pour 3f50 ? En même temps pour 1f vous pouviez vous procurer 200 pages de "Don Z", de "Blek le Rok" ou d"Akim-Color". Des histoires parfois géniales, d’autres dessinées avec les pieds.

              C’est la prérogative d’auteurs comme Roussin ou Pierre la Police -ou Schlingo de revisiter ces trésors(?) du passé. Et toutes ces bd américaines des années 30-40, qui ont réellement inondées leur continent... êtes-vous familier avec leur contenu ? CF Alex Toth : "Si vous pouviez tenir un crayon vous êtiez engagé"

              ps : le "bad drawing" est apparu théoriquement comme mouvement dans les années 80, du coup vous avez manqué le coche de 30 ans. Aïe !

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              • Répondu le 29 mars 2010 à  07:21 :

                justifier une bd par la peinture...j’ai mal pour la bd...

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                • Répondu par Alex le 30 mars 2010 à  22:03 :

                  Il ne s’agit pas de justifier une oeuvre par une autre faite dans un autre cadre. Mais d’avoir un minimum de références qui permette de la replacer dans une dynamique artistique globale. Pour une meilleure compréhension, simplement.

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    26 mars 2010 15:06, par Twingo Picasso

    Le post-modernisme poussé à outrance ça devient juste du n’importe quoi. C’est pas ce genre de bouquin qui redorera le blason de la bande dessinée.

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    27 mars 2010 10:10, par Fred Boot

    Thierry fait bien de parler de fauvisme. Il y a 100 ans, on entendait les mêmes réactions outrées quand ces auteurs exposaient. Signe que la BD s’émancipe de plus en plus, comme d’autres arts picturals à leurs époques. Plus les réacs fustigent, meilleures sont les augures.

    On peut à la fois adorer l’œuvre de Poïvet et reconnaître la vocation d’œuvre dites "naïves" (à l’image des tableaux de Kitano dans le film Hana Bi). Cela demande un vrai appétit pour l’Art et un regard qui ne soit pas conditionné. Aux moqueurs : tout ce qui pourra broyer vos habitudes et certitudes fera un bien fou.

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    • Répondu par Fred Boot le 28 mars 2010 à  04:10 :

      Arts pitcurAUX.

      J’en ai pas dormi de la nuit.

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    • Répondu par serpiccoo le 28 mars 2010 à  16:48 :

      Oula on mélange bien tout les médiums dans le chaudron de la démagogie, histoire d’éviter de se poser des questions.
      Cela n’a rien à voir avec la réaction dont vous parlez.

      C’est même rigolo, vous évoquez la peinture, alors que presque toute son évolution est liée à sa conscience d’elle même, se dégageant PRECISEMENT de son héritage littéraire.
      Or il me semble que la bd reste et restera toujours dans "la communication" avec une partie d’elle même littéraire.

      Et c’est ici que cette bd me semble bien discutable....et c’est ici aussi que parfois, une imagerie année 80 qui semble faire gerber les plus branchouilles d’entre nous est parfois le choix le plus judicieux...pour porter un certain type d’histoire.
      Inversement, parfois il faut explorer des modes de représentation plus radicaux et moins convenus pour porter d’autres histoires....
      Au goût des planches présentées, je comprends qu’on puisse trouver ça mou, facilement distant, et faible.

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  • C’est pas du tout mal dessiné, c’est même assez virtuose (en tout cas bien plus que beaucoup de BéDé aux réalisme chiant et mou ou à du franco-manga photoshopé).
    Les commentaires ci dessus sont à se tordre, on a l’impression de voyager dans le temps.

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  • sus aux jeunes !
    27 mars 2010 11:27, par Marcel

    Grâce à la Bande Dessinée, on peut revivre (sans doute de façon molle et moisie) les conflits qui ont agité la peinture à la fin du XIXème puis tout au long du XXème siècle dans le Théâtre ou le cinéma par exemple.
    En gros, c’est le passage d’une compétition par l’académisme à une compétition par l’originalité.

    C’est drôle ici de voir tous ces défenseurs du bon (vieux) goût scotché dans les années 80.

    Comme si rien ne s’était passé, comme si l’Association n’avait jamais existé, comme si la "bédé" était encore cet artisanat où la belle ouvrage, le métier, le "il ne faut pas dépasser" était une vertu cardinale...

    Aujourd’hui, dans un univers graphique et scénaristique où les qualités intrinsèque ne sont plus aussi facilement identifiables, autrement dit "quand tout est possible" ce sont les incessantes comparaisons, les expertises, les jugements, les convergences et les divergences des "sélectionneurs", journalistes collectionneurs, directeurs artistiques, agents et faiseurs d’opinion (eux-même soumis à une certaine compétition de réputation) qui font émerger des personnalités artistiques.

    ...exactement comme dans les autres domaines artistiques... que la Bande Dessinée a finit par rattraper à l’aube de ce XXIème siècle.

    Il se passera exactement le même phénomène dans le jeu vidéo.

    les seules qualités tangibles qui (pour l’instant) tiennent encore assez bien, ce sont les qualités de mise en scène, de lisibilité et de fluidité de lecture ainsi que la cohérence du propos.
    Toutes qualités qui sont présentes dans l’excellent "Robin Hood"

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    27 mars 2010 13:31, par Jerkitoff

    Tous les commentaires ci-dessus me font bien marrer, parce que objectivement, c’est de la m...

    Certains ont tellement peur de passer à côté de la nouvelle hype, qu’ils sont prêt à encenser n’importe quoi.

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    27 mars 2010 19:04, par nulachié

    Je crois n’avoir jamais vu un truc aussi nul et laid !
    L’auteur est en quelle section de maternelle ?
    Au lieu de parler de ces merdes, essayez un peu de parler des auteurs et éditeurs qui se crèvent le cul à pondre des BD dignes de ce nom. Quel foutage de gueule !

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    27 mars 2010 22:18, par MUZO_MMM

    Moi je trouve ça tres bien, je vais l’acheter.

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    • Répondu le 28 mars 2010 à  13:02 :

      Il est clair que beaucoup utilisent une stratégie plastique, pour compenser une incapacité narrative, une absence d’énergie , un manque total d’inspiration de conteur...

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    28 mars 2010 16:05, par Tonton Léon

    Ah ah ah ! Maintenant sur Actubd vous faites des articles pour faire plaisir à votre petit neveu qui décalque des illustrés. C’est bien vous etes un bon tonton !

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - Mon avis à Moi
    28 mars 2010 16:08, par Oncle Francois

    Entre ceux qui adorent et ceux qui détestent, je sens que je vais me faire de nombreux amis. Personnellement,je trouve que les planches présentées présentent quelques points forts et des points faibles :

    Points forts:Trait épuré, mais juste. Il arrive à donner une impression de mouvement,avec une grande économie de moyens. Les physionomies sont également bien rendues (j’essaie d’apprendre à dessiner depuis une semaine, et je peux vous dire que c’est difficile).

    Points faibles : les couleurs et le lettrage, notamment sur les titres. Je pense que certains dessins passeraient mieux en noir et blanc (dans la revue Lapin, par exemple)

    Ceci dit, je ne comprends toujours pas l’intéret de faire une parodie de Robin des Bois...

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    28 mars 2010 16:44, par Chabert

    sous prétexte de liberté de ton et d’expression, on publie de la nouvelle bande dessinée sous sa forme la plus pauvre, la plus niaise et la plus dévalorisante.

    je m’explique.
    nous avons ici, et comme souvent ces dernières années, un dessin malhabile prétendument revendiqué et qui selon l’auteur, rends son propos plus sincère.
    Calquons ce schéma sur tout autre chose, pour qu’il parle à tous.
    Je suis ingénieur en bâtiment, et j’ai évidement suivis les études nécessaires à la fonction que j’occupe aujourd’hui. Mes premières amours allaient vers la construction navale. Si je décidais aujourd’hui d’élaborer un sous-marin nucléaire, et même avec toute la sincérité du monde, ma démarche serait voué à l’échec.
    Il me semble bien prétentieux de se réclamer auteur dès l’instant où il y a création. Et c’est ici avec l’appuis de l’éditeur que l’on tente de nous faire croire que tout se vaux et que chacun mérite d’être vu et entendu, brandissant la sincérité du propos et l’engagement de l’auteur comme bannière justifiant à infliger au regard des lecteurs la première ânerie sortie, comme il est écris dans l’article, de la trousse d’un collégien mal dégrossie.

    C’est malheureusement l’air du temps que de vulgariser ce qui ne devrait pas l’être. Le travail des "vrais" auteurs de bande dessinée est foulé au pied par ce genre de publication facile, sans envergure et qui se prétends à la pointe.
    Et l’on vous répondra que vous n’y connaissez rien si vous osez ne serait-ce que du bout des lèvres, lancer l’odieuse idée même que ces auteurs dit "moderne" puissent n’être finalement que de piètres copies non seulement de leurs pairs, mais aussi d’eux-mêmes.
    Et mes 450 albums rient encore de cette réponse toute faite...

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    • Répondu par RG le 29 mars 2010 à  17:42 :

      Euh...je n’ai pas lu ce livre, donc je ne sais pas s’il est bon ou pas, s’il me plaît ou pas, mais en tout cas, je trouve que les commentaires énervés des gens qui sont outrés parce que ça n’est pas de la "vraie" bande-dessinée sont très vilains et déplacés. C’est un peu la honte, pardonnez-moi, de fustiger le dessinateur parce qu’il dessine comme un gamin. Je comprends qu’on puisse ne pas aimer son style, mais franchement, y voir une paresse ou une pose, c’est n’importe quoi. Vous n’imaginez pas le temps qu’il a du passer à colorier tout ça, déja. Pour le reste, j’aimerai savoir ce que vous appelez une "belle bande-dessinée" ? Et puis je vous rassure aussi, l’auteur, à mon avis, fut-il encensé par la presse, ne gagnera sûrement pas plus que ce que vous gagnez en un moi, au max.
      Bisous.

      RG

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    • Répondu par Alex le 30 mars 2010 à  22:17 :

      Si je décidais aujourd’hui d’élaborer un sous-marin nucléaire, et même avec toute la sincérité du monde, ma démarche serait voué à l’échec.

      Plutôt que d’essayer de construire le prochain sous-marin nucléaire...si vous vous attachiez à concevoir le nouveau "Yellow Submarine". Vous verrez, peut-être les morceaux du puzzle tomberont en place ?

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  • Encore un bel exemple de vampirisation de la mémoire collective.
    Ici le dessinateur pourrait il faire exister ses persos, sans profiter déjà de l’existence initiale de mythe de Robin ???
    Non.probablement.
    On a donc ici à faire non pas à une histoire racontée autonome et assumée , mais à un objet de communication flottant.
    Pourquoi pas,
    pour ma part, je trouve ça un peu bidon...

    Répondre à ce message

    • Répondu par Boris le 29 mars 2010 à  17:05 :

      Robin des bois est une histoires qui n’a jamais cessée d’être revisitée, transformée, réinventée, c’est bien dans ce cadre que Simon Roussin nous offre une nouvelle version différente et décalée. Je ne comprends pas pourquoi il n’en aurait pas le droit et en quoi ça n’est pas pertinent.

      Je ne comprends pas non plus un tel acharnement, c’est d’un pénible. Ca renvoie juste l’image habituelle d’un lectorat de bande dessinée limite fasciste, qui se masturbe devant des filles nues et des grosses épées, "c’est mal dessiné, c’est pas de la vraie bédé, et gnagna..".

      Messieurs vous êtes vraisemblablement de tristes sirs et si ce livre ne vous plait pas, j’aimerais comprendre pourquoi cela ne suscite pas une certaine indifférence au lieu d’un engagement total dans la répression du travail d’un jeune auteur honnête et habile.

      Au nom d’une certaine liberté d’expression justement, on se permet de donner son avis d’ingénieur en bâtiment – expert en bande dessinée cela va de soi – et de trier le bon grain de l’ivraie ! C’est d’un triste.

      Mais en quoi cela menace-t-il vos acquis ?! Il ne prendra pas la place de vos bédés préférées. Bravo en tout cas à actuabd de proposer autre chose que la soupe habituelle.

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      • Répondu par igor le 30 mars 2010 à  08:40 :

        lieux communs...le coup des fascistes amateurs de gros seins...moi je suis comme Deleuze... :) j’estime qu’en tant qu’amateur d’un art particulier j’ai le droit d’en parler. Je ne suis ni violent, ni vulgaire, simplement, j’estime qu’il est parfaitement sain de proposer un avis.
        Que cherchez vous en fait ??? Qu’on laisse tranquille l’auteur et ses gentils lecteurs dans leur petite bulle de contentement ??? Ha non, ça n’est pas du jeux ça !
        Je ne pence pas être un attardé de penser que la voix off,plus ce contexte déjà existant dans la mémoire collective (robin) sont des stratégies datées et poussiéreuses pour compenser une véritable pêche narrative.
        Il faudrait ne pas en parler, il faudrait ne pas décortiquer les forces en présence ????
        L’image, la bd a un pouvoir et il faut être un enfoiré de dictateur pour ne pas vouloir que les gens s’interrogent la-dessus, et même avec leur moyens...
        Cessez,si vous en avez envie, ce minable petit jeux qui consiste à mettre ceux qui ne vous flattent pas dans le camps des réacs....c’est bien plus compliqué que ça.

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        • Répondu par Boris le 30 mars 2010 à  11:59 :

          Tout le monde a le droit de donner son avis, mais si l’on commence à penser comme un Deleuze (sic), vous admettrez alors que comme lui, l’avis des uns et des autres n’a strictement aucun intérêt et que l’on est alors loin d’un exercice critique pertinent (cf. le sous-marin). Sans demander la lune, je m’étonne que certaines personnes sur ce forum s’érigent en porte parole du dessiné juste d’un ton si assuré, je trouve cela prétentieux – et oui, parfois dangereux – simplement.

          Raconter c’est refaire encore et encore les même histoires et c’est parce que l’on connait la fin (ou que l’on croit la connaître ! (avez-vous lu ce robin là ??)) que l’histoire est savoureuse. Soit, si nous ne sommes pas d’accord là dessus je n’essaierai pas de vous convaincre, je pense que la discussion peut s’arrêter là.

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  • Je me demande pourquoi Actuabd met sur le même pied d’égalité un exercice d’amateur auto-édité avec les albums des professionnels. Il y a là une confusion des genres qui me semble être dans la droite ligne des Star Académie, une idée que tout se vaudrait, que le geste juste compte, pas le résultat, le temps passé plutôt que la qualité du travail effectué, une perte totale des valeurs en quelque sorte.

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    • Répondu par marcelo le 31 mars 2010 à  19:41 :

      heu, ce n’est pas auto-édité, l’employé du moi est une maison d’édition, qui a depuis longtemps laissé le fanzine. sinon c’est quoi un album professionnel ? un truc cartonné qu’on retrouve au carrefour ?

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      • Répondu le 1er avril 2010 à  23:38 :

        L’Association aussi était une maison d’édition, mais ça n’a été pendant quelques années que de l’autoédition aussi, ce n’est pas sale, sauf que là ce sinistre canular n’est pas l’oeuvre d’un professionnel, mais d’un amateur peu doué.

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        • Répondu par RG le 2 avril 2010 à  09:48 :

          Hé mais arrêtez, ça va pas la tête !? Le type est vachement doué au contraire. Ca n’est pas parce que vous n’aimez pas son style qu’il faut être méchant comme ça, c’est nul. Franchement c’est ridicule. Par exemple, moi je trouve les dessins de Lanfeust de Troyes horribles, mais je ne dis pas que le dessinateur est un branleur puéril et qu’il a mauvais goût...je dis que c’est pas pour moi et je viens pas mettre des critiques acerbes dans les forums. Je m’en tape en fait. C’est juste pas mes goûts, et même si ça me navre que ça soit les goûts du "grand public" je n’en fais pas une maladie.
          En tout cas, cette BD a le don d’énerver du monde, c’est déja pas mal.

          RG

          Répondre à ce message

          • Répondu le 2 avril 2010 à  15:41 :

            Le type est peut-être vachement doué, mais pas en dessin.

            Répondre à ce message

            • Répondu par RG le 3 avril 2010 à  19:20 :

              Je trouve que ces dessins très beaux.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 5 avril 2010 à  23:33 :

                Je trouve que lunettes besoin.

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                • Répondu par La fouine le 26 avril 2010 à  13:53 :

                  C’est superbe ! Enfin de la figuration libre beaucoup moins laborieuse et appliquée à la "je veux bien dessiner". Enfin ! enfin !!!!

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  • Robin Hood - Par Simon Roussin - L’employé du Moi
    10 mai 2010 14:34, par sébastien vassant

    Je suis juste affligé par les commentaires de cette critique. L’auteur de ce livre, Simon Roussin, dont c’est la première fois que j’en entends parler je crois, est un vrai professionnel.
    Sans vouloir fustiger les lecteurs, je suis tenté de dire qu’il ne faudrait peut-être pas parler trop vite et bien regarder les pages ici... Les dessins sont talentueux, et témoignent d’une réelle maîtrise ! Les mouvements sont là, le dynamisme aussi. Les décors épurés sont pour autant justes et reconnaissables. Pour moi, cet auteur est bien plus virtuose que Philippe Francq par exemple. Quant aux couleurs, elles suivent une démarche (le feutre) et sont parfaitement maitrisées elles-aussi, les concordances parfaitement harmonisées. Aucune touche de mauvais goût à mon sens.
    Que l’on adhère ou pas, c’est évidemment le droit de tout lecteur et critique. En aucun cas par contre on peut affirmer que cet auteur ne sait pas dessiner... Demandez à n’importe quel artiste, en toute objectivité il pourra confirmer que ces dessins sont très talentueux, même si il n’adhère pas...
    Merci d’arrêter, donc, de dire des conneries qui vous font honte.

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    • Répondu le 10 mai 2010 à  15:18 :

      par contre on peut affirmer que cet auteur ne sait pas dessiner...

      Ne dîtes pas n’importe quoi, il sait dessiner, très mal, mais il sait dessiner.

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      • Répondu le 20 mai 2010 à  08:58 :

        c’est pour cela que je disais : "EN AUCUN CAS, par contre, on peut affirmer que cet auteur ne sait pas dessiner"... j’avais oublié mes virgules, désolé.

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        • Répondu par Maxime et Will le 26 novembre 2010 à  01:16 :

          j’ai acheté, j’ai lu, j’ai trouvé ça génial.
          c’est fou le nombres de commentaires débiles qu’on peut trouver sur ce genre de site !
          le dessin est parfaitement maitrisé, simple, et épuré, les mouvements et attitudes sont génial, et le feutre, fallait osé !
          en tout cas, niveau commentaire ça sent les amateurs de lanfeust mag ou autre BD du genre.
          C’est comme si un fan de spiderman 3 commentait un film de Lars Von Trier.
          bises

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PAR Thierry Lemaire  
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