Superman Rebirth T6 - Par Peter J. Tomasi, Patrick Gleason & Collectif - Urban Comics

Ce sixième tome [1] qui achève les deux ans de travail du duo de scénaristes ne surprendra pas le lecteur dans son propos : une nouvelle fois, Superman évolue en compagnie de Loïs et de Jon qui participent activement à ces aventures qui brassent quelques-uns des classiques de son univers.

Une constante du titre depuis le lancement de la ligne éditoriale DC Rebirth (2016) et qui lui a plutôt bien réussi. Et le cocktail éprouvé se retrouve ici une ultime fois : des histoires de science-fiction, invitant régulièrement des figures célèbres, au nombre d’épisodes raisonnable, qui leur confère dynamisme et variété, et surtout, qui mettent au premier plan le trio composant la famille Kent.

© DC Comics / Urban Comics

L’album se compose ainsi de trois grandes histoires auxquelles s’ajoutent trois épisodes autonomes. La première embarque la famille Kent à Apokolips pour tirer Lex Luthor d’un mauvais pas. En effet lors de La Guerre de Darkseid Lex a usurpé le rôle de sauveur auprès de la population, sa faisant passer pour celui annoncé par une prophétie, alors qu’il s’agissait de Superman. Depuis, privés de leur maître, les habitants sont plongés dans une guerre civile. Les adaptes du sauveur ramènent donc Lex de force, qui lui-même appelle à son secours Superman, et entraîne avec lui sa famille sur la planète infernale.

Une histoire qui donne des rôles aussi fun que badass à Lois et Jon qui s’en sortent étonnamment bien dans cette Apokolips totalement désorganisée et qui s’est une peu perdue, privée de la poigne de son tyran à la face de pierre. Une virée familiale en « enfer » plutôt réussie bien qu’un peu courte au vu des enjeux.

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La seconde histoire s’avère être une sortie père et fils : le système de la Forteresse de Solitude détecte une planète sur le point d’exploser sur le même modèle que Krypton. Superman décide d’intervenir et amène Jon avec lui à condition qu’il ne dise rien à sa mère. Une mélancolique aventure explorant la question des croyances et des peuples à choisir leur destin.

Enfin, le dernier grand morceau de la série remet de façon très explicite la question de la famille au cœur du récit. Si les Kent s’apparentent à une famille parfaite, que dire de leur vision-miroir, la Bizarro Family ? Mis à l’honneur pour le grand final, le Bizarro World y amène son grain de folie mais aussi sa version des Kent en tant que famille très dysfonctionnelle. Une aventure étonnamment émouvante qui permet un ultime travail sur l’amour familial, ici de l’ordre du tragi-comique des plus saisissants.

Et c’est avec la vente de leur ferme à Hamilton, entérinant leur déménagement à Métropolis, que les Kent nous disent au revoir, marquant la fin d’une période extrêmement intéressante pour leur famille. Ce Superman ne fera sans doute pas partie des grands titres cultes de référence, mais aucun doute que les amateurs s’en rappelleront comme un moment juste et dense, qui se relit avec plaisir.

© DC Comics / Urban Comics