The Wicked + The Divine T2 - Par Kieron Gillen et Jamie McKelvie (...)

The Wicked + The Divine T2 - Par Kieron Gillen et Jamie McKelvie - Glénat Comics

Lien

Lucifer est morte et son assassin n'a toujours pas été identifié. Le Panthéon est en proie au chaos mais, comme dit l'adage: "Show must go on" ! Nos divinités érigées au rang de pop star (et non l'inverse...) s'en donnent à cœur joie dans un deuxième volume riche en découvertes et en rebondissements.

Nous étions sortis un peu mitigés de la lecture du tome 1 de The Wicked + The Divine, appréciant le concept puissant de la série et les jeux de références déployés, mais déçus par une intrigue pour l’heure un peu prétexte et ne traçant pas de réelles perspectives. Le tome 2 vient en partie rassurer nos craintes : l’action, bien que toujours pleine de méandres, se déploie avec un certain succès.

Nous alternons donc révélations sur l’histoire et le statut du panthéon, développements des diverses personnalités qui en composent la version contemporaine - la soirée psychédélique de Dionysos constitue un vrai morceau de bravoure - et découvertes des derniers dieux à introduire. Le principal motif demeure ce jeu entre fans de pop stars et adorateurs de divinités, et pour le développer de manière dynamique, l’intrigue offre quelques rebondissements qui réveillent l’attention du lecteur, notamment en fin de volume, comme dans le tome précédent.

Après deux tomes, la recette semble donc éprouvée et The Wicked + The Divine se présente comme un divertissement bien ficelé, malin et en phase avec notre société. Son intrigue policière sert effectivement de fil rouge et de prétexte pour déployer un univers débridé et riche en couleurs. Le propos global, thématique - ce lien entre culture pop et ferveur, religion et marketing - prend le pas sur la trame de détail, mais, en fin de compte, sans que cela ne gène véritablement la lecture.

Graphiquement, si nous restons dans une tonalité flashy en résonance exacte avec le sujet, nous apprécions de voir que la composition des planches et certains choix de mises en scène font preuve de davantage de liberté. L’univers est installé et les auteurs semblent pouvoir le développer à leur guise, et tant mieux.