Après un accident de camion et de multiples péripéties, le jeune Max et Baia fuient dans la jungle amazonienne pour échapper aux hommes de main du camp minier. La belle indienne guide, nourrit et soigne le jeune Français, mal en point depuis que la délurée Corinne lui a refilé la chaude-pisse lors d’une rencontre aussi éphémère que torride. Les deux fugitifs parviennent jusqu’à l’épave d’un avion écrasé depuis plusieurs années. À son bord, ils découvrent le squelette d’une enfant aux poignets ligotés. Cette épave a-t-elle un lien avec une vieille histoire de kidnapping de la fille du patron de la mine et d’un mystérieux magot ?
De leurs côtés, Christelle et Charlotte les deux infirmières collègues de Corinne, quittent le dispensaire en y laissant le cadavre du malfrat qui les a agressées, pour se réfugier chez leur copine. Elles comptent sur l’aide de Rego, un vieux flic au passé douteux qui tente néanmoins de comprendre comment les filles se retrouvent dans cet imbroglio mêlant trafiquants, chasseurs de trésors et aventuriers peu scrupuleux. Débarqué en Amazonie à la recherche d’un père qu’il n’a pratiquement jamais connu, Max s’est retrouvé lui aussi au cœur de conflits qui le dépassent.
Sa rencontre avec le vieil O Maneta vivant en ermite en pleine jungle va faire le basculer le récit mais aussi permettre, peut-être, à Max de retrouver enfin son père.
On ne présente plus Régis Loisel ! Depuis plus de trois décennies, ce touche à tout de talent alterne avec brio des albums où il intervient tantôt comme dessinateur tantôt au scénario, seul ou en collaboration, refusant de s’enfermer dans un genre, un style tout en multipliant les expériences éditoriales.
Associé à Olivier Pont, il a délaissé les neiges du Québec et la joyeuse fantaisie de Mickey Mouse (Glénat) pour nous trimballer dans un périple amazonien dense et passionnant. Si la souplesse et la finesse du trait d’Olivier Pont séduit par sa grande lisibilité, les ambiances colorées notamment à travers des tons bleus-verts dans les scènes nocturnes de François Lapierre ajoutent une vraie sensibilité à l’épopée des héros imaginés par Régis Loisel. Une fois de plus la collaboration du coloriste s’avère d’une redoutable efficacité.
Prévue en trois ou peut-être quatre tomes, cette histoire s’inscrit dans un récit au long cours tendu, complexe, riche en rebondissements et porté par une galerie de personnages particulièrement forts.
En résumé, le second tome de ce thriller tropical confirme la qualité du premier épisode d’ouverture. Le rythme de la narration toujours aussi soutenu suit une progression riche et soutenue, une saga originale et trépidante dont on attend la suite avec impatience !
Voir en ligne : Lire la chronique du tome 1
(par Patrice Gentilhomme)
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De la même série, lire également notre présentation de la série : Régis Loisel et Olivier Pont sous la bannière des éditions Rue de Sèvres