L’adaptation en bande dessinée du célèbre roman de Gaël Faye, "Petit pays", constitue l’une des sorties-phares de ce printemps. Lors de la Foire du Livre de Bruxelles, nous avons eu le privilège de rencontrer Marzena Sowa et Sylvain Savoia, les talents derrière ce roman graphique délicat et bouleversant publié dans la prestigieuse collection Aire Libre des éditions Dupuis. Ils reviennent sur leur processus créatif, les défis rencontrés lors de l’adaptation, ainsi que leur réflexion sur la manière de (...)
Génocide des Tutsi au Rwanda
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Marzena Sowa & Sylvain Savoia (Petit pays) : "Montrer la violence en dessin, c’est particulier." [INTERVIEW]
24 avril Christian MISSIA DIO -
30e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda : un devoir de mémoire
6 avril Hippolyte ARZILLIER Didier Pasamonik (L’Agence BD)Le 7 avril 1994, il y a 30 ans, débutait un terrible génocide au Rwanda. Plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, en majorité des Tutsi, ont trouvé la mort durant les trois mois qui suivirent. Ce qui s’est passé là reste unique, indicible. Pourtant un travail de mémoire est nécessaire pour comprendre ce qu’il s’est passé, pour appréhender comment un tel crime a été possible à la fin du XXe siècle, cinquante ans après la Shoah. Pour remettre en place aussi ceux qui utilisent le terme de "génocide" à (...)
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Qu’est-ce qu’un génocide ? Des BD pour apprendre
24 novembre 2023 Didier Pasamonik (L’Agence BD)Régulièrement maintenant, la bande dessinée fait un travail de mémoire sur la Shoah comme sur les autres génocides. Une mémoire qui fait l’objet tous les jours d’une sollicitation constante : de l’Ukraine à Gaza, le mot « génocide » est dégainé à l’envi, au gré de la communication des belligérants. Des interprétations cyniques, voire odieuses ne manquent pas de surgir. En ces temps de manipulations souvent grossières, il n’est pas inutile de rappeler certains concepts. Deux titres récemment parus nous en (...)
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Rwanda 1994 – 2019 : des plaies encore béantes
7 avril 2019 Didier Pasamonik (L’Agence BD)Nous avons plus d’une fois traité de la tragédie rwandaise sur ActuaBD car, très tôt, le récit du génocide a été transposé en bande dessinée, grâce notamment à la vogue du roman graphique, devenu un important vecteur mémoriel. La publication de témoignages, de mémoriaux, d’ouvrages historiques ou pédagogiques sur le génocide du Rwanda se sont multipliés depuis 25 ans et le corpus n’est pas prêt de se clore, mais en bande dessinée, ces productions restent rares.
L’enjeu est de témoigner, avec une sensibilité (...) -
Hippolyte et Patrick de Saint-Exupéry (« La Fantaisie des Dieux ») « Notre album pose toutes les bases pour comprendre ce qui s’est passé au Rwanda »
7 avril 2014 Laurent MelikianL’un est journaliste, envoyé spécial au Rwanda du Figaro en 1994, il a témoigné du Génocide. Depuis il a cofondé la revue XXI dont il est rédacteur en chef. L’autre est dessinateur. Il ne connaissait rien du Rwanda avant de s’y rendre l’année dernière. Ils signent ensemble un album singulier qui fera date dans le domaine de la bande dessinée de reportage.
Le reporter Patrick de Saint-Exupéry est retourné au Rwanda, dans cette région de Kibuye, dite « la fantaisie des Dieux » pour ses paysages fabuleux. (...) -
Rwanda 1994-2014 : un bien triste anniversaire
7 avril 2014 Christian MISSIA DIOCe 7 avril 2014, le Rwanda, petit pays d’Afrique centrale commémore le vingtième anniversaire du génocide de la minorité tutsi. Témoin de l’Histoire du monde, la bande dessinée a retranscrit à sa manière cette tragédie.
L’Afrique a donc été le théâtre du premier et du dernier génocide du vingtième siècle. Après le Massacre des Héréros et des Namas par l’Etat allemand en Namibie en 1904, celui des Tutsis et le massacre des Hutus dits “modérés” a pour particularité que la population rwandaise a pris une part (...) -
Pat Masioni : « Je dessinais des fois, quand il faisait beau, sur les bancs des squares. Sans compter les nuits glaciales passées à la belle étoile. »
21 mai 2011 François BoudetLe 6 avril 1994, il y a 17 ans, débutait un terrible génocide au Rwanda. L’ONU estime que quelque 800 000 Rwandais, en majorité des Tutsi, ont trouvé la mort durant les trois mois qui suivirent. Pat Masioni est le dessinateur de la bande dessinée « Rwanda 1994 » parue en 2 tomes chez Albin Michel et reprise en petite intégrale chez Glénat ; il nous parle de son parcours et de ses projets.
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Je suis auteur professionnel de BD vivant à Paris depuis (...) -
Rwanda 1994, T. 2 : "Le Camp de la vie" - Par Masioni, Grenier & Austini - Vent des Savanes
27 mai 2008 Charles-Louis DetournayFin de ce diptyque traitant de l’atroce génocide rwandais. Si ces deux albums ne sont pas parfaits, ils ont néanmoins le mérite de bien mettre en évidence les faits et responsabilités de cette tragédie, dont une majorité d’Européens ignorent les tristes détails. À découvrir, sous peine de rester aveugle à une sordide vérité et sourd au monde qui nous entoure.
Rwanda, 1994 : entre avril et juillet, 100 jours de massacre ... Celui que l’on appelle "Le dernier génocide du siècle" s’est déroulé dans un tout (...) -
Jean-Philippe Stassen au cœur des ténèbres
2 février 2005Né à Liège (Belgique) le 14 mars 1966, Jean-Philippe Stassen griffonne depuis son plus jeune âge. A 16 ans, il réalise son premier travail rémunéré : une histoire sur l’immigration marocaine, commanditée par une association d’extrême gauche panarabe laïque. Contrairement à ce que veut la légende, sa scolarité de déroule bien. « Je n’aimais pas l’école (ni l’armée, ni la messe, ni le patronage et tout ça - les branlettes collectives : beurk), mais j’étais un élève qui faisait la fierté de ses grands-oncles curés. (...)
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L’insupportable vérité de « Deogratias »
9 avril 2004 Didier Pasamonik (L’Agence BD)Emotion hier soir au CDJC à Paris où l’on commémorait les dix ans du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda. Le témoignage d’un rescapé tutsi rappelle combien les albums de Jean-Philippe Stassen, « Deogratias » et « Les Enfants » relèvent non pas de la fiction, mais de l’absolue nécessité du témoignage.
La soirée commençait par la projection d’un film. Quelques images muettes du massacre. Puis un long texte lu pendant près de cinquante minutes. Un témoignage apporté comme une pièce à charge dans un (...)