Yuki est une étudiante presque comme les autres, avec un quotidien construit autour de ses amis, des réseaux sociaux et de ce qu’elle aime. Un jour, dans le train, elle croise un étudiant de son université, Itsuomi, trilingue et routard, avec qui elle sympathise, alors qu’elle ne parle même pas japonais.
En effet, sourde de naissance, Yuki vit presque comme ceux de son âge, mais en vérité, la communication reste un sujet un peu compliqué. Pour Itsuomi, particulièrement social et communicatif, même avec les étrangers, notre héroïne pique sa curiosité : il se montre ainsi intrigué par son univers et la langue des signes.
Débuté au Japon en 2019 chez Kôdansha, avec quatre tomes pour le moment, A Sign of Affection est dessiné et écrit par un duo d’auteures qui signe sous un nom de plume commun. Quelques-unes de leurs œuvres ont d’ailleurs déjà été publiées en France, chez Panini Manga.
De facture classique, le récit s’ouvre comme une romance shojo finalement assez standard, avec la rencontre initiale, les retrouvailles à l’université, suivi de la découverte du quotidien des deux protagonistes qui se rapprochent petit à petit. Loin d’être un défaut, cette approche permet d’ancrer le handicap de Yuki dans une trame ordinaire, comme n’importe quelle autre héroïne du genre.
Un contenu à la fois didactique et mignon, qui nous invite donc à une histoire sur le thème de la communication. Simple, joliment dessiné et raconté, avec sensibilité et délicatesse, un nouveau titre fort prometteur qui a également suscité notre intérêt.
(par Guillaume Boutet)
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