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Ajin T1 - Par Tsuina Miura et Gamon Sakurai - Glénat

Par Aurélien Pigeat le 10 juillet 2015                      Lien  
Il y a dix-sept ans, révélation fut faite que certains individus ne mouraient pas, et semblaient même ne pouvoir être tués de quelque façon que l'on s'y prît pour y parvenir. Leur traque débute de par le monde et l'on en dénombre une quarantaine identifiés lorsque s'amorce notre histoire. Seinen mêlant thriller et science-fiction, "Ajin" démarre sur un rythme effréné qui tient en haleine le lecteur tout au long du volume.

Élève modèle, Kei Nagai veut devenir médecin et travaille d’arrache-pied pour y parvenir. Son existence aurait dû s’achever brutalement alors qu’un camion l’écrase, mais le voilà qui se relève, son corps déchiqueté se recomposant sous les yeux des passants terrifiés.

Plus de doute possible : Kei est un « ajin », le troisième répertorié au Japon depuis dix-sept ans ! Il va lui falloir fuir, car nombreux sont ceux qui vont chercher à lui mettre la main dessus, pour le monnayer ou bien pour en faire un sujet d’expérimentation.

Créatures mystérieuses, les ajin ne sont pas considérés comme des humains, ce qui légitime tous les traitements susceptibles de leur être infligés. Pour autant, nul ne se sait ajin avant de découvrir en être un, souvent suite à un accident mortel. Kei n’a pas changé, sinon, du fait des pouvoirs dont il bénéficie à présent et qu’il va apprendre à maîtriser. Mais son statut n’est plus le même et ses proches ne le considèrent plus comme un des leurs. Les moins humains ne seraient ainsi pas ceux qu’on croit.

Ajin T1 - Par Tsuina Miura et Gamon Sakurai - Glénat
Kei survit et c’est pourtant la fin d’une vie normale
Ajin T1 © Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.

Sur une base de science-fiction mettant en scène un don d’immortalité, couplé à d’autres capacités annexes que l’histoire révèle peu à peu, Tsunia Miura façonne son intrigue à la manière d’un thriller dans lequel le héros doit échapper à une formidable traque dont il est l’objet et mettant aux prises diverses factions mystérieuses et rivales. Mené sur un rythme tambour battant et porté par une narration de qualité ce début d’aventure se dévore littéralement.

Créature hybride née à la croisée des deux influences – science-fiction et thriller – l’ajin apparaît comme une figure empruntée au genre horrifique suscitant terreur et effroi, semant la mort et le carnage. Le dessin de Gamon Sakurai instaure par son biais une atmosphère sombre, aussi inquiétante que prenante.

L’ombre de l’ajin plane ainsi, au sens propre comme au sens figuré, tout au long de la lecture, hante le récit et les planches, et confère ce petit quelque chose à même de distinguer un titre. Après une entame aussi réussie, l’attente est forte pour la suite.

Kei avait eu le pressentiment de l’ajin durant son enfance
Ajin T1 © Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.

(par Aurélien Pigeat)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Ajin T1. Par Tsuina Miura (scénario) et Gamon Sakurai (dessin). Traduction Karine Rupp-Stanko. Glénat, collection Seinen. Sortie le 1er juillet 2015. 228 pages. 7,60 euros.

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