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Au Centre du Nowhere - T1 : L’Oreille du saumon - Par Cornette & Constant - Le Lombard

Par Nicolas Anspach le 27 octobre 2005                      Lien  
{{Jean-Luc Cornette}} et {{Michel Constant}} rejoignent les éditions du Lombard. Ils y publient le premier tome de {Au Centre du Nowhere}, un western décalé mêlant le burlesque intelligent à une quête initiatique et aventureuse. À vrai dire, cette histoire est une petite pépite qu'il serait dommage de louper en ces temps où les librairies croulent sous les nouveautés.

Les Edison ne sont guère riches, et Randolph voit d’un très bon œil que son fils Elmore soit en passe de se marier avec l’un des plus beaux partis de la ville... Future héritière d’une famille ayant fait fortune dans le biscuit, la jeune femme qui lui est destinée n’en est pour le moins pas très futée. Elle est plutôt gauche et, disons-le, pas très séduisante. Cela tombe plutôt bien car Elmore, de son côté, est plutôt nigaud. Il a toutefois l’intelligence de ne pas être convaincu par ce mariage. Mais bon, il veut faire plaisir à son père et est donc forcé de se marier.

Randolph, quant à lui, se réjouit de ce futur mariage. Il essaie le soir même le costume qui servira à la cérémonie. Catastrophe ! Il manque un bouton au pantalon. Pas n’importe lequel : celui qui a été taillé dans l’oreille d’un saumon pêché par un illustre ancêtre. Randolph sombre dans la mélancolie, car cela va faire deux siècles que ce bouton fait partie du patrimoine familial et est devenu, en quelque sorte, le symbole identitaire des Edison.

Un voyant parvient à donner des indices à Edison Jr pour qu’il retrouve ce fameux bouton$. Le jeune homme se lance à sa recherche. Une quête initiatique qui le mènera au Centre du Nowhere. Edison, à peine parti de sa ville natale, va être confronté à un univers délirant...

Jean-Luc Cornette admet avoir de plus en plus envie d’écrire des histoires pour les autres, plutôt que de les dessiner lui-même [1]. On ne peut que s’en réjouir lorsque l’on voit la qualité de la plupart de ses récits : de Red River Hôtel, aux Passe-murailles, en passant par cette nouvelle série. On sent dans Au Centre du Nowhere qu’il prend un malin plaisir à animer ces personnages, à leurs donner un caractère bien trempé, et surtout à les faire converser. Les dialogues sont croustillants. Certains valent leur pesant de cacahouettes, notamment la fameuse scène où Edison découvre que son mulet parle...

Michel Constant accompagne avec malice ce récit. Son trait, moins réaliste que sur ses précédentes séries [2], est beaucoup plus souple, s’approchant parfois très légèrement de la caricature. Le dessinateur a trouvé la caractéristique physique la plus juste pour chacun des personnages. On ne peut qu’attendre avec impatience la suite de ce brillant premier album.

(par Nicolas Anspach)

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[1Même s’il réalise actuellement un album en solo pour la collection Carrément BD chez Glénat, prévu en 2006.

[2Bitume (avec Vandam), Red River Hotel (avec Cornette).

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