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Blue Wolves, T. 1 et T. 2 — Par Tsuyoshi Yasuda — Éd. Kana

Par Malgorzata Natanek le 12 juin 2023                      Lien  
Un monde plus juste ! C’est ce à quoi aspire le jeune Nio en rejoignant les Miburo qui protègent la population malgré leur mauvaise réputation. En cherchant sa vision du monde dans cette dure réalité, arrivera-t-il à garder foi en son sens de la justice ? Les deux premiers tomes sortis simultanément sont à découvrir aux éditions Kana.

Le jour où Nio et sa sœur sont sauvés d’un kidnapping par Toshizô Hijikata et Sôji Okita tout bascule. Frustré par son impuissance à aider son prochain et désireux de changer le monde, le jeune Nio rejoint le groupe de ces samouraïs surnommés les Miburo et devient le troisième loup.

Blue Wolves, T. 1 et T. 2 — Par Tsuyoshi Yasuda — Éd. Kana
Blue Wolves planche
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

Après avoir travaillé sur des mangas de sport, Tsuyoshi Yasuda propose cette fois une histoire de sabre. Grâce à son expérience, il démontre dans ses planches une maîtrise du mouvement et du dessin du corps.

Très vite l’intrigue met en avant une réflexion du héros autour de la justice, le fil conducteur du titre. Le combat mené n’est pas celui du bien contre le mal mais celui entre des formes de justices différentes. Certains sont prêts à tuer et voler pour rendre justice ou survivre. Le récit aborde donc la construction de la vision du garçon encore très jeune. Les situations auxquelles se confronte le héros soulignent la complexité du sens de la justice.

Blue Wolves planche
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

C’est d’ailleurs un protagoniste qui fait preuve de courage et d’empathie pour les autres. Sa sensibilité et sa gentillesse en font une personne touchante. Au premier abord, il semble ne pas avoir sa place dans la bande avec sa faible maitrise du sabre mais il apporte un vent de fraîcheur et d’espoir pour les générations à venir. Extérieur à ce monde sanglant et conscient de ce qui l’entoure, il est le seul à pointer du doigt l’inacceptable. Ce n’est pas tout. Il fait également preuve de perspicacité, un atout majeur qui sert à discerner les intentions des autres.

Blue Wolves planche
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

De plus, tout ce développement se fait sur fond historique. En effet, les péripéties de Nio se déroulent à Kyôto en 1863. Ce contexte permet d’introduire le Shinsengumi [1] avec ses membres très célèbres comme Nagakura Shinpachi, ou encore Hijikata Toshizō. Des figures historiques devenues assez communes dans ce genre d’œuvre. Ici ils apparaissent comme un groupe tantôt étrange et chaleureux, tantôt redoutable et violent.

Blue Wolves planche
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

Finalement dans Blue Wolves, nous suivons des samouraïs légendaires dont l’ajout du personnage de Nio contribue à rendre la narration différente des mangas qui traitent l’histoire du Shinsengumi vue et revue. Effectivement, le garçon (très bien écrit) apporte un questionnement humain pertinent dans le quotidien sanglant de ces guerriers. En lisant les tomes, le lecteur est ainsi confronté à l’opposition constante d’idéaux.

(par Malgorzata Natanek)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782505120537

[1Le Shinsengumi était un groupe de samouraïs de la fin du shogunat Tokugawa.

Kana à partir de 13 ans Histoire Arts martiaux, Combats Japon
 
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