Dans ce tome 2, l’auteur nous propose de redécouvrir Blanche-Neige, l’histoire d’une jeune fille, trop en beauté aux yeux de sa belle-mère, qui se réfugie chez 7 nains-magiciens pour échapper aux tentatives d’assassinat perpétrées par l’orgueilleuse reine.
Suivent Le Chat Botté, animal magique qui tente d’amadouer le roi voisin pour améliorer son quotidien et celui de son maître ; Le Roi Grenouille où un jeune garçon recueille une princesse caractérielle transformée en batracien ; et enfin La fauvette-qui-chante-qui-sautille, récit du prince du royaume du Soleil frappé par une malédiction qui lui donne la forme d’un lion, lié à une fauvette légendaire, à la lumière du jour.
Kei Ishiyama, plutôt que de simplement transposer les contes sous forme de planches, réadapte ces classiques à la sauce manga, entre shôjo et shônen. Certains scénarios sont assez fidèles à l’œuvre des frères Grimm, tandis que d’autres prennent pas mal de liberté, modifiant ici les évènements ou intervertissant là le genre des personnages. Mais ça n’est pas toujours très judicieux. Blanche-Neige semble trop vite expédiée, et le combat façon shônen d’Heroic fantasy du Chat botté plutôt déplacé... Sur la forme, le trait est assez séduisant, en revanche découpage et mise en page sont parfois laborieux. Dommage.
Grimms Manga souffre donc de plusieurs défauts, notamment à cause de son manque d’équilibre entre respect des œuvres et libre interprétation. Les textes originaux insérés en fin d’album sont un plus intéressant qui permet d’ailleurs de mettre en lumière les différences apportées aux récits.
(par Baptiste Gilleron)
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