Alors que la série jeunesse Idéfix et les Irréductibles, dans le format désormais installé par Mortelle Adèle, nous avait habitué, dans ses quatre premiers tomes, à une compilation de petites histoires, ce cinquième volume est traversé, pour la première fois, par une seule et même aventure, de bout en bout.
Curieuse histoire qui fait se rencontrer Idéfix et Panoramix deux ans avant que le chien fidèle ne suive Astérix et surtout Obélix autour de la Gaule attiré par un chapelet de saucisses. Un caméo se raccrochant aux branches, à la manière de ce que peuvent faire les grosses productions hollywoodiennes et leurs multiples spin-off qui n’en finissent pas d’abreuver les fans, accompagné par un second, celui de Prolix, le devin qui, quelques albums plus tard, se jouera de la superstition des villageois pour les escroquer. Le tout sur fond d’étranges disparitions de chiens dans le tout-Lutèce qui inquiète au plus haut point, notre bande d’Irréductibles, évidemment.
Une aventure qui brasse encore beaucoup de références à l’histoire antique comme à la série-mère. Malheureusement pour cet album si, comme le formulait une boutade de Goscinny : « Pour Astérix, on écrit les gags et ensuite on écrit l’histoire », ici les gags arrivent souvent à contre-temps comme rajoutés pour la forme sur une intrigue plutôt bancale. Dommage pour cette série qui avait su trouver son rythme entre jeune public et lecteurs aguerris.
(par Kelian NGUYEN)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.